La venue de Fernando Morientes lors du mercato estival de la saison passée était censée mettre la pression sur Brandao, voire le pousser sur le banc. L’Espagnol est un joueur que Didier Deschamps avait par le passé fait briller sous les couleurs d’AS Monaco. Il n’en fut rien puisque l’Ibérique a été transparent chaque fois qu’il est rentré sur le terrain (excepté peut-être à Santiago Bernabeu face au Real Madrid en Ligue des Champions). Le coach phocéen se retrouve donc aujourd’hui dans la même situation qu’il y a un an, à ceci près que ce poste est devenu la priorité du club. Loin de tarder pour passer à l’action, les dirigeants phocéens paraissent vouloir prendre leur temps et affiner leur recherche de l’attaquant idéal.
Faut-il conserver Brandao ?
Alors que l’OM dégraisse à tour de bras depuis quelques semaines (Rool, Morientes, Koné, Dennoun, Bonnart, …), Brandao semble faire partie pour la presse des candidats au départ. Pourtant, même en enrôlant un attaquant de pointe, les marges de manoeuvre de Deschamps demeureraient réduites à la pointe de l’attaque. Maladroit parfois mais toujours soucieux de tout donner pour son équipe, le Brésilien a des qualités de guerrier qui pourraient rendre bien des services. On peut d’ailleurs espérer mieux à la vue de ses dernières rencontres lors desquelles on a pu apercevoir un Brandao très affûté physiquement et toujours aussi gênant pour les défenses. Son départ serait donc conditionné à la venue d’un deuxième attaquant de pointe : pas forcément une bonne chose quand on connaît les difficultés de l’Olympique de Marseille à convaincre le premier !
Deschamps veut un déménageur
Interrogé par les lecteurs de La Provence à propos de Kevin Gameiro, Didier Deschamps a confirmé ce qui était de bon sens : l’OM ne changera pas de schéma tactique et devrait donc jouer la saison prochaine en 4-1-2-2-1 ! Dans ces conditions, exit les Gameiro, Quagliarella, Jelen ! Les dirigeants marseillais paraissent plus intéressés par un profil d’attaquant solide physiquement, pas forcément véloce mais capable de remiser et de marquer à l’instar d’un Berbatov, d’un Huntelaar ou d’un Gignac ! Ce dernier est-il d’ailleurs encore dans les papiers de son club de coeur ? Avec 15 millions demandés par le TFC après une saison médiocre et des apparitions en équipe de France peu enthousiasmantes, les dirigeants phocéens paraissent se désintéresser du buteur provençal. Gilardino, lui, est décidé à rester dans le Calcio et ne parait plus en mesure de rejoindre la Canebière.
Un cador à la relance ou une starlette en quête de gros club ?
Les contraintes économiques des clubs français obligent les dirigeants marseillais à faire des choix. Deux seules options sont possibles : celle d’un ancien grand buteur en perdition ou celle d’un jeune loup prometteur qui n’a pas encore confirmé ! Choix cornélien soumis à un budget limité et à une attractivité médiocre face aux clubs de Bundesliga, de Premier League ou de Liga.
Par le passé, certaines options se sont avérées payantes comme Rudi Völler, recruté à 32 ans et qui a pris part au sacre européen du club en 1993. On peut aussi penser que Niang, à 30 ans, est au sommet de son art. Malgré tout, les « vétérans » sont des achats à fonds perdus et le risque financier peut paraitre important surtout si des clubs demandent des sommes démesurées comme l’Atletico Madrid avec Forlan (25 millions d’euros).
L’option starlette offre plus de garanties en terme financier mais aussi des incertitudes au niveau sportif. Les dirigeants devront trancher ! A moins que le nom d’une pépite sorte au dernier moment dans la presse comme ce fut le cas pour Cesar Azpilicueta !
Pénalisé par le manque de moyen et la répulsion que semble inspirer la Ligue 1 à bon nombre d’attaquants étrangers (et français), Didier Deschamps est confronté à des choix compliqués. Le championnat ne reprenant que dans un mois, le coach marseillais tente encore d’optimiser son recrutement. Espérons que cela porte ses fruits et que l’OM pourra franchir un nouveau pallier lors de la saison à venir !