Metz 1-1 OM : la tactique et les joueurs

Après un piteux match mais arrêts de jeu rocambolesques, les Marseillais prennent un point logique face à des Messins tout aussi inoffensifs et sans volonté de l’emporter.

Enfin, c’est le dernier match de cette pénible saison 2020-21 et les Olympiens se déplacent à Metz pour ne pas perdre et ainsi se qualifier en Europa Ligue.
Florian Thauvin est suspendu alors que Valère Germain et Mickael Cuisance (en fin de contrat dans quelques jours) ont déjà dit au revoir à leurs maintenant ex-partenaires. Saif-Eddine Khaoui et Christopher Rocchia n’ont pas été retenus par Jorge Sampaoli qui est aussi suspendu après son exclusion du week-end dernier. A noter qu’Hiroki Sakai qui aurait pu jouer son dernier match en Blanc après 5 saisons et 185 matches de très bons et loyaux service est blessé et pas dans le groupe. L’entraineur argentin aligne un 3-4-3 avec son capitaine Steve Mandanda dans le but, les trois défenseurs sont Duje Caleta-Car à gauche, Alvaro Gonzalez dans l’axe et Leonardo Balerdi à droite ; Boubacar Kamara et Pape Gueye sont les milieux défensifs ; dans les couloirs, on retrouve Jordan Amavi à gauche et Pol Lirola à droite alors que Dimitri Payet évolue en meneur de jeu derrière le duo Dario Benedetto/Arkadiusz Milik.
Yohann Pelé, Yuto Nagatomo, Lucas Perrin, Aaron Kamardin, Ugo Bertelli, Valentin Rongier, Olivier Ntcham, Luis Henrique et Cheikh Bamba Dieng sont sur le banc. Simon Ngapandouetnbu et Paolo Sciortino regardent leurs partenaires depuis la tribune.

Il ne se passe rien pendant les 45 premières minutes, les deux équipes se satisfaisant de ce résultat de parité.
C’est un peu plus animé après le repos mas il faut attendre la fin des arrêts de jeu pour voir quelque chose de réellement intéressant : après une triple assistance vidéo, il y a un penalty pour Metz puis un pour l’OM transformé par Milik après 13 minutes d’arrêts de jeu. Un résultat nul logique pour un match … nul, excepté le temps additionnel.

L’homme du match

Pape Gueye (6) : milieu récupérateur gauche, il a ensuite évolué plus bas que Kamara en fin de match, en véritable sentinelle. Assez présent à la récupération, il a essayé de mettre du jus dans cette équipe bien mollassonne.

Les autres joueurs

Steve Mandanda (5.5) : un arrêt facile pendant les 45 premières minutes et quelques relances au pied pour le capitaine marseillais qui s’est incliné sur un penalty.
Alvaro Gonzalez (5.5) : le plus axial des trois défenseurs a commencé par une belle longue ouverture puis a raté une passe qui a donné l’opportunité à un Messin de tenter un lob très lointain. Offensivement, il a placé une tête non cadrée sur un corner en fin de match et a reçu une grosse semelle à la fin des arrêts de jeu alors qu’il était à l’entrée de la surface et a ainsi obtenu le penalty de l’égalisation.
Duje Caleta-Car (5) : très tranquille tout le match, le Croate a surtout voulu éviter une blessure juste avant l’Euro. Il a fait le strict minimum et cela a suffi étant donné la faible volonté lorraine de marquer.
Leonardo Balerdi (5) : de retour dans le onze de départ dans un rôle de stoppeur droit, il a finalement été très souvent dans le couloir car Lirola a joué très haut. Pas assez tranchant sur un dégagement qui a donné la première occasion aux Messins, il a par la suite fait une prestation correcte mais l’adversité était peu significative.
Boubacar Kamara (5) : pour son peut-être dernier match en Blanc, le milieu défensif a été assez discret mais à noter qu’on l’a vu à quelques reprises devant le but adverse avec notamment une tête non cadrée, ce qui est assez rare.
Pol Lirola (5.5) : très discret en première mi-temps, il n’a fait qu’une bonne montée juste avant la pause. Plus à son avantage après la pause, il n’a pas assez appuyé sa frappe sur une relance ratée du gardien lorrain puis a été bien présent défensive sur un contre messin après un corner olympien. Il a pris un carton pour compenser une perte de balle et a surtout fait une super accélération mais n’a pas cadré son tir alors qu’il était devant le gardien.
Cheikh Bamba Dieng (non noté) : entré dans les derniers instants à la place du latéral espagnol, il a plutôt évolué à droite mais n’a pas eu assez de temps de jeu pour s’illustrer.
Jordan Amavi (5) : titularisé alors qu’il n’avait joué que 5 minutes le week-end dernier après sa longue blessure, il était dans le couloir mais a joué assez bas (plus bas que Lirola). Auteur d’une belle percée vers l’axe à l’heure de jeu où il a obtenu un bon coup-franc, il est logiquement sorti peu après car n’avait plus de jus.
Yuto Nagatomo (non noté) : il a joué le dernier quart de la rencontre à la place et au poste d’Amavi. Il a commencé par un bon numéro dans la surface mais a raté son centre. Il a été assez présent offensivement mais sans jamais faire la décision.
Dimitri Payet (5.5) : meneur de jeu derrière un duo d’attaquants, il a beaucoup penché à gauche et a été présent au replacement et à la récupération ce qui est assez rare pour être souligné. Auteur d’une belle passe pour Kamara et une autre pour Lirola, il a concédé le penalty à cause d’un bras décollé alors qu’il était dans le mur d’un coup-franc dangereux.
Dario Benedetto (4) : titulaire surprise, il a évolué plutôt à gauche et, si ce n’est une bonne récupération et un tir raté en début de seconde période, on a très peu vu l’Argentin.
Luis Henrique (non noté) : il a pris la place du numéro 9 pour un gros quart d’heure et a joué ailier gauche. Il a été volontaire mais n’est pas parvenu à se mettre en avant.
Arkadiusz Milik (5.5) : il a remisé sur Benedetto au lieu de tirer en milieu de première période, puis a tiré un coup-franc à l’heure de jeu détourné en corner par Oukidja. Auteur d’un tir contré qui est passé tout près du poteau, il a encore été serein et précis pour transformer le penalty sur le dernier ballon de la saison.

Après un piteux match mais arrêts de jeu rocambolesques, les Marseillais prennent un point logique face à des Messins tout aussi inoffensifs et sans volonté de l’emporter.
Dario Benedetto a été le moins bon Phocéen alors qu’il est bien plus difficile de désigner le meilleur, peut-être Pape Gueye.
C’est le donc le rideau final de cette saison mouvementée où on a vu que la Ligue des Champions était un niveau trop élevé pour l’effectif (bien trop juste qualitativement), une piteuse élimination en Coupe de France et un championnat très irrégulier avec une très bonne première moitié, un énorme trou d’air en début d’année 2021 et une fin convenable qui a permis d’arracher une qualification européenne.