Metz – OM : Le match de l’année

De toutes les rencontres de l’exercice 2005-2006, le déplacement en terre lorraine est de loin le plus attendu par les supporters… lorrains… Malgré la présence dans notre championnat hexagonal de l’une des meilleurs équipes d’Europe (deux quarts de finale de League des Champions ces dix dernières années et le gardien préféré des 10-12 ans, moi […]

De toutes les rencontres de l’exercice 2005-2006, le déplacement en terre lorraine est de loin le plus attendu par les supporters… lorrains… Malgré la présence dans notre championnat hexagonal de l’une des meilleurs équipes d’Europe (deux quarts de finale de League des Champions ces dix dernières années et le gardien préféré des 10-12 ans, moi je dis respect !), pour toutes les petites équipes c’est pareil. On joue petit bras 95% de la saison, du genre à prendre 4 buts dans la musette à la maison face à Nantes et à se féliciter de tirer un 0-0 à Troyes. Par contre, on se sort les tripes lors des deux confrontations face à l’OM…

Le beurre, l’argent du beurre, et la crémière, voilà ce que l’on veut. S’il est un défaut que l’on doit reconnaître aux supporters phocéens, c’est le manque de discernement dans l’analyse de l’aura qu’à notre club. Quand on soutient l’OM, on veut tout et rien à la fois… Les diffusions télévisées de premier choix et ses droits rémunérateurs, sans avoir à endurer les commentaires canaliens. L’attention de la presse sportive sans avoir à se cogner les articles du torchon quotidien ou les rumeurs de foot-mytho magazine… Et aussi de garder ce statut de mythe national tout en jouant contre des eunuques tous les week-ends… Seulement voilà, quand on parle de l’OM, on doit supporter également ce qui va autour. Et quand il s’agit de voir l’adversaire du soir avoir une poussée d’hormones pendant 95 minutes, on sait de quoi on parle !
Le bon Carlo Molinari n’aura nul besoin d’aligner ses poulains le cul à l’air dans les vestiaires pour une piquouse de testostérone ou de bois bandé. Tous les Messins vont vouloir bouffer du Ribéry, piétiner du Cana, trouer du Barthez. Pour ce qui est de l’adversité bourrine, les Olympiens sont toutefois rôdés. Prendre des manchettes et des tacles au niveau des épaules, depuis mercredi, ils connaissent ! A Bolton c’est une seconde nature, alors se déplacer à Saint Symphorien après un match solide et rugueux en Coupe d’Europe, c’est comme draguer une apprentie coiffeuse avec une R11 turbo bourré de tuning et de gros son : presque trop facile.
Et c’est bien là le problème. Se déplacer chez la lanterne rouge, ça sent l’excès de confiance à plein nez. Et quand on voit les absences du côté Grenat, on peut se dire que c’est la moitié d’une équipe de L2 que vont affronter Jeannot et les siens. Gare à l’effet Coupe de France !

Trouver une motivation pour aller affronter une équipe en perdition sans son attaquant en forme (Mickaël Pagis suspendu) ni son homme d’expérience (Sabri Lamouchi out), c’est aussi risqué que de faire un magret du premier canard mort trouvé par terre. Mais l’OM a besoin de gros points, à l’aube d’un mois de mars particulièrement relevé (le système digestif de coach Jeannot n’y a d’ailleurs pas résisté). Alors peu importe la manière, l’important c’est le bénéfice comptable. Notre icône Gimenez a marqué récemment contre la défense du FC Metz. Avec la possibilité de mettre 2 buts à la même équipe, pour lui aussi c’est un peu le match de l’année, non ?