En fin de mercato, Michel ne s’était pas privé d’affirmer que la venue de Florian Thauvin n’était pas l’un de ses choix, tout en arrondissant les angles, admettant les qualités du jeune milieu offensif. Plutôt qu’un énième joueur de couloir, l’ancien coach de l’Olympiakos souhaitait le renfort d’un avant-centre. Il l’a eu, en la personne de Steven Fletcher, débarqué à Marseille dans les dernières heures du mercato hivernal. Seulement, révèle L’Equipe, l’attaquant écossais ne fait pas vraiment rêver Michel. Le technicien marseillais avait mis ses dirigeants sur la piste de l’international suédois Marcus Berg (29 ans/Panathinaïkos), mais l’arbitrage de Vincent Labrune ne lui a pas été favorable.
L’épineux dossier Lucas Silva
Un autre désaccord majeur existe entre les deux décideurs olympiens. Il concerne le milieu de terrain brésilien Lucas Silva (22 ans). Auteur de prestations décevantes, l’international Espoirs auriverde a usé la patience de Vincent Labrune, qui a tout fait pour casser son prêt lors du mercato hivernal. Le club belge d’Anderlecht était notamment sur les rangs pour accueillir le Madrilène, sous forme de prêt là aussi. Seulement, Lucas Silva a contrarié les plans du boss de l’OM, en refusant de rejoindre les Mauves. Avec le soutien discret de Michel, qui, selon L’Equipe, a volontairement titularisé le Brésilien contre Lille (1-1), le 29 janvier dernier, dans l’espoir de contrarier les desseins de sa hiérarchie. A la fin du mercato, Michel semblait pourtant accepter le principe de perdre l’ancien joueur de Cruzeiro. Mais le technicien espagnol avait conditionné cet départ au recrutement d’un nouveau milieu axial, qu’il n’a toujours pas vu venir. D’où sa décision de ne pas céder face aux instructions de Vincent Labrune.
Devenu une source de tensions entre les deux principaux décideurs olympiens, Lucas Silva paye les conséquences. Lors du déplacement à Montpellier (1-1) la semaine dernière, il a carrément été prié de quitter le bus, prévenu au dernier moment de son absence du groupe. Une décision que Michel n’a pas contesté. Sans doute à regrets : encore convaincu du potentiel de Lucas Silva, l’ancienne légende du Real Madrid entend qui plus est faire perdurer ses excellents rapports avec la direction du club merengue, propriétaire du jeune milieu de terrain. Dans cette affaire compliquée, une chose est certaine. L’OM ne lèvera pas l’option d’achat de l’ex pépite de Cruzeiro en fin de saison. D’autant que son montant, 60M€, est en disproportion totale avec les prestations de Lucas Silva sous la tunique olympienne.