Mido à l’OM : un pharaon en Olympie

Là bas en Haute-Egypte est une étrange idole. Ahmed Hossam, tel est son patronyme mais ses nombreux fidèles l’adorent sous le nom de Mido. Natif de Cairo, il fait à 17 ans le bonheur de Zamalek, un des grands clubs locaux. Mais le Moyen-Orient s’avère déjà trop étroit pour son culte. Il quitte alors les […]

Là bas en Haute-Egypte est une étrange idole. Ahmed Hossam, tel est son patronyme mais ses nombreux fidèles l’adorent sous le nom de Mido. Natif de Cairo, il fait à 17 ans le bonheur de Zamalek, un des grands clubs locaux. Mais le Moyen-Orient s’avère déjà trop étroit pour son culte. Il quitte alors les bords du Nil et s’envole tout de go vers la Vieille Europe.

Totalement ignoré au Standard de Tomislav Ivic, il flambe à La Gantoise puis séduit rapidement le grand Ajax avec lequel il décroche le titre 2002 du championnat batave. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si le jeune international ne possédait pas un caractère bien trempé. Il se fâche rapidement avec le très païen coach Koeman qui ne jure que par l’ordre et par la discipline.

Le voilà bientôt en disgrâce. Ronald lui préfère désormais le terrible Ibrahimovic plus connu sous le prénom de Zlatan. Commence alors pour le prince arabe une courte traversée du désert. Pourtant, du côté du canal de Suez, personne ne l’a oublié. Il est élu par 74 journalistes de 17 pays, meilleur joueur arabe. Après moult volt-faces, la Fifa autorise à la mi-mars son prêt au Celta Vigo. Il plante quatre buts en huit matchs et les mangeurs de poulpe font tout pour le garder…

En vain. Ahmed Mido Hossam a signé hier soir pour cinq ans à l’Olympique de Marseille. Rapport au coût de la chose, ça paraît aussi clair à déchiffrer qu’une poignée de hiéroglyphes. 6 millions d’euros, selon les uns, près du double, selon les autres. A 12 patates d’euros, çà ferait quand même cher le joyau moyen-oriental. M’enfin, il portera le numéro 9, celui des grands seigneurs, de Skoblar à Papin sans oublier Gunnar Anderson.

Comme d’aucuns le prédisent, sera-t-il fooballistiquement s’entend, le grand réunificateur des peuples de Méditerranée ? D’Alger la blanche à Alexandrie, sans oublier naturellement Phocée, la légende du pharaon est-elle déjà en marche ? Seuls les dieux de l’Olympe connaissent la réponse…