Il est des signes qui ne trompent pas : si on a pu lire » l’OM marche de mieux en mieux » sur OMplanete, c’est que le vent est peut-être réellement en train de tourner…
Passées les bourrasques de l’hiver naissant, essuyés les frimas d’un bien pâle Janvier, les premiers jours de mars, mois du printemps, pourraient apporter avec eux un ciel d’espoir, jusque-là assombri par une saison pour le moins orageuse. Certes, la science météorologique, malgré une technologie sans cesse modernisée, est encore assez imparfaite ; néanmoins nous allons tenter d’y voir plus clair au travers de ce petit matin brumeux qui suit une assez sérieuse tempête et chercher à discerner pourquoi il existe des raisons d’envisager l’embellie.
Le collectif
» Cette équipe a été conçue sans organisateur, et on fera avec (ou plutôt sans) jusqu’à la fin de la saison » a déclaré notre José régional peu avant le match en Ukraine. Un message simple à entrées multiples qui donne le ton. S’il ne peut tirer un trait sur ce qui s’est passé depuis l ‘été dernier, José assume et s’adapte. S’il ne s’agit pas de son plan de jeu rêvé, il ira jusqu’au bout en l’état des forces en présence. Or, si la victoire ne s’est pas encore réinstallée durablement sur les rives de la méditerranée, le calme, au moins, est déjà revenu. Et si les trois derniers matchs ont tendance à raviver l’espoir dans le coeur parfois meurtris de ceux qui avaient espéré une saison enfin digne des ambitions coutumières affichées au coeur de chaque été, c’est bien qu’un esprit collectif semble enfin animer cette équipe. Parmi les maux incriminés pour tenter d’expliquer les difficultés des derniers mois, la perte de moral, le manque d’envie ou de volonté revenaient sans cesse, d’où que provenaient les avis. Or s’il y a bien déjà un domaine où Anigo semble avoir déjà réussi son pari, c’est bien dans ce champ laissé en jachère par son prédécesseur : le moral. Désormais, les coups de tabacs (inévitables au cours d’une saison) n’ébranleront sans doute plus aussi facilement la cabane OM.
Les joueurs
Car enfin, comment expliquer autrement les résurrections miraculeuses de quelques employés du boulevard Michelet ? Certes, l’équipe a enregistré quelques retours pour le moins emblématiques: un Manuel Dos Santos très vite en jambe, un Mido revanchard à la suite d’une CAN ombrageuse, ne sont pas pour rien dans le mieux de l’équipe face à l’adversité… Mais comment comprendre l’éclosion phénoménale d’un Habib Beye si transparent à l’automne, comment mesurer l’assurance et la justesse d’un Mathieu Flamini qui faisait encore ses classes en CFA lorsque la tempête soufflait si fort près de la Canebière ? » On recommence à rire dans les vestiaires, cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps » confiait l’egyptien dans un entretien à France Football ce mardi, et c’est peut-être bien là qu’il faut voir les signes d’une convalescence progressive d’une bien mauvaise grippe Perrinienne contractée avec les mauvais courants d’airs de l’hiver passé. Des joueurs n’étaient pas (ou plus) en confiance, et c’est peut-être là qu’Anigo, qui s’est d’abord attaché à refermer les portes d’une défense depuis quelques mois ouverte aux quatre vents, a apporté le plus.
L’ambiance ?
Si celle de l’équipe est désormais portée par de nouveaux alizés, il serait sans doute grand temps que les supporters se mettent à l’unisson. Les grêves grotesques à répétition des virages sud doivent être les derniers vestiges d’un ciel de traîne que l’on voudrait voir disparaître avec les premiers courants chauds du printemps. Les rames sont rentrées, et la galère doit maintenant se muer en noble voilier (à défaut de hors-bord), et l’engouement retrouvé des virages doit faire souffler un vent nouveau, gonflant les voiles d’un navire qui ne doit plus tarder à faire de nouveau flotter haut ses couleurs. A ce titre, la venue des reds, qui peut prendre la forme d’un terrible coup de froid du nord, constituera un formidable révélateur …
Liverpool : strato ou cumulo ?
Là ou le championnat, de part son calendrier indulgent, nous permettait un retour progressif vers le beau fixe, l’UEFA fait rouler vers nous ses noirs nuages. Ce nouveau test sera sans doute décisif pour la fin de saison : s’il se négocie mal, un effet rechute (autrement appelé syndrome » Real « ) est à craindre, et le ventre mou du championnat nous aspirera inexorablement dans son anti-cyclone. Un exploit — où même une élimination sur le fil (mais avec la manière) — pourrait définitivement annoncer un redoux aussi agréable qu’inattendu…
Le tout, bien entendu, à condition d’avoir mesuré à sa juste valeur la petite brise corse de la fin de week-end…