Restriction et rigueur budgétaire. Voilà l’ambition des dirigeants marseillais cette saison. Maître-mot depuis la fin du championnat, la question de l’équilibre financier semble être aujourd’hui aux yeux de la direction marseillaise la préoccupation numéro 1, plutôt que de remettre le club sur le devant de la scène du football français. Si l’on occulte le Paris Saint-Germain, la marche ne semble pourtant pas si haute tant la L1 parait faiblarde aux yeux de ses voisins européens.
MLD serre la vis
Comme le relate La Provence, l’actionnaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, ne veut plus être mécène. Fini les folies dépensières du club, l’OM doit apprendre à vivre avec ses moyens. Si les choix de Didier Deschamps ont certes plombé la masse salariale avec des joueurs aux salaires astronomiques (Gignac, Lucho, Heinze…), tout ne peut être imputé au secteur sportif pour la simple et bonne raison est que le coach marseillais n’a pas mis un couteau sous la gorge au club pour faire valider ses choix. Dans cette conjoncture difficile, la propriétaire impose la rigueur : fin des folies au mercato, réduction de la masse salariale et diminution de 15% du train de vie du club.
Dépenser moins pour gagner moins ?
Allo Pape ? J’ai un problème !
Dans son désir d’assainir les finances marseillaises, MLD aurait, toujours selon La Provence, contacté l’ancien président Pape Diouf. En activité sous l’actionnariat de son défunt mari, l’actuel actionnaire s’est sans doute rappelé du bon vieux temps où le club marseillais nourrissait des ambitions sportives constamment à la hausse mais avec des finances saines, solides et fiables. Alors quels étaient les secrets de l’ancien président, si regretté par beaucoup de supporters ? C’est ce qu’a semble-t-il voulu savoir la propriétaire auprès de Pape Diouf.
Bonjour, vous êtes sur le répondeur de Pape…
Alors cet entretien a-t-il vraiment eu lieu ? De son coté, l’ancien président dément fermement aujourd’hui. « Je regrette qu’une telle information, dont je conteste la teneur, ait pu être divulguée sans qu’il ait été pris soin de la vérifier auprès de ma personne. Si elle était avérée, une telle discussion à caractère privé n’aurait aucun sens à être portée sur la place publique, si ce n’est dans le but de nuire ou de porter atteinte à une relation entre deux personnes. » Toujours est-il que malgré ce démenti, le quotidien La Provence confirme cette entrevue.
Alors cette entretien a-t-il eu lieu ? Présent ? Futur ? L’avenir nous le dira peut-être. A son époque, Pape Diouf avait su conjuguer le sportif à la finance, un couple qui bat aujourd’hui de l’aile. Quand un club annonce qu’il doit obligatoirement vendre pour acheter, ce n’est jamais de bonne augure pour la suite.