Match capital ce soir pour deux prétendants à une place qualificative en Ligue des champions. Monaco reste sur des performances décevantes (deux nuls contre Strasbourg et Auxerre) tandis que l’Olympique de Marseille peine à s’imposer depuis plusieurs matches notamment en raison d’un milieu offensif en petite forme. Avec une attaque décimée (Marlet, Fiorese, Bamogo, Koke), Philippe Troussier n’a eu de cesse durant cette semaine de mettre la pression dans le camp monégasque. Coup de bluff certes mais avec 4 points de retard, l’ASM et ses stars défiscalisées devront faire le jeu dans un Louis II qui sera probablement aux couleurs phocéennes.
Le match:
Troussier a préféré opté pour un 4-5-1 avec le seul Peguy Luyindula en pointe et un duo Laurent Batlles – Samir Nasri à la création, la nouveauté étant la titularisation au milieu de Salomon Olembé. Au micro de Canal +, nous aurons encore droit aux commentaires pitoyables de Balbir. Autant dire que nos oreilles vont en prendre plein les tympans.
Début de match à l’avantage des hommes de Didier Deschamps avec en particulier Adebayor très en jambes et Chevanton, toujours aussi insaisissable. Il faut au moins 10 bonnes minutes aux phocéens pour arriver à poser le ballon et à mener quelques contre-attaques. Le match est musclé mais correct.
20ème minute : coup dur pour les olympiens. Frédéric Déhu blessé doit sortir et est remplacé par Sylvain N’Diaye
1-0: coup-franc de Plasil dévié par Benoit Pedretti et tête imparable de Maïcon au premier poteau (25ème minute)
La sortie de Déhu fait mal dès les premières minutes. Malgré un nombre de matches dans les jambes bien plus importants, les monégasques élevés à la méthode Juve sont bien plus véloces que les olympiens. Le quadrillage mis en place par l’ex-pensionnaire de la pharmacie Turinoise annihile en tout cas toutes velléités phocéennes. Les deux milieux offensifs marseillais (Nasri et Batlles) sont une fois de plus inexistants.
2-0 : servi par Chevanton, Adebayor totalement seul fusille Barthez à bout portant (44ème minute)
46ème minute : tête magnifique de Chevanton qui trouve heureusement la transversale de Fabien Barthez
47ème minute : Barry, rentré à la mi-temps à la place de Salomon Olembé, crochète Modesto mais écrase trop sa frappe pour tromper le portier adverse
Les olympiens sont bien plus en place en ce début de match. On sent de l’envie et des mouvements de la part des deux généreux attaquants.
53ème minute: N’Diaye travaille Maïcon et centre pour la tête de Samir Nasri qui est arrêtée par Roma
2-1: corner de Benoit Pedretti pour la tête d’Abdoulaye Meïté qui, malgré Roma et Bernardi, rentre dans les buts monégasques (54ème minute)
Monaco, comme d’habitude, sort la machine à coups. C’est aussi çà la méthode Juve. Le match est en tout cas relancé. Les rupins de la principauté n’agitent plus leurs Rolex. C’est au tour des phocéens en nombre dans les tribunes, de faire entendre leurs voix. La rentrée du jeune Barry a apporté beaucoup de profondeur dans l’attaque olympienne.
60ème minute: Peguy Luyindula servi par Batlles décoche un tir puissant qui passe hélas au dessus de la transversale
64ème minute: Luyindula en pleine surface remise de la tête pour Laurent Batlles qui, dans un angle fermé, allume Roma mais le goal italien est sur la trajectoire
65ème minute: Nonda, fraîchement rentré en jeu, décoche une frappe violente que relâche le gardien de l’équipe de France mais qui est dégagé par un défenseur olympien
Les monégasques ne voyaient plus le jour depuis 15 minutes. La rentrée de Nonda a permis d’équilibrer le match. La folie du 1er quart d’heure s’est envolée et cela fait le jeu des joueurs off-shore du Prince Albert.
84ème minute: penalty de Nonda arrêté superbement par Fabien Barthez (Balbir est déçu)
88ème minute: coup-franc de Benoit Pedretti que capte facilement Roma
Conclusion:
Totalement dépassés techniquement, physiquement et tactiquement en 1ère mi-temps, les phocéens auraient certainement pu arracher le match nul à Louis II. La blessure de Frédéric Déhu aura certainement pesé dans le résultat final. Cette défaite met l’ASM à l’affût de la place de dauphin, à 1 point de l’OM. Autant dire que les hommes de Troussier devront élever leur niveau de jeu pour arracher une place en Ligue des Champions.