Une semaine après la première victoire de McCourt et Garcia en championnat, les Marseillais se déplacent à Monaco, un adversaire d’un sacré calibre qui empile les buts depuis le début de la saison.
Rudy Garcia ne peut toujours pas compter sur Henri Bedimo et Abou Diaby (blessés) et il a laissé Saif-Eddine Khaoui et Aaron Leya Iseka à disposition de l’équipe réserve. Il aligne un système entre le 4-3-3 et le 4-4-2 avec Yohann Pelé dans le but, une défense composée par Hiroki Sakai, Rod Fanni, Rolando et Karim Rekik de droite à gauche, Lassana Diarra, Maxime Lopez et William Vainqueur sont les trois milieux de terrain, ce dernier penchant beaucoup sur la droite et le trio Romain Alessandrini (à gauche, qui se transforme souvent en quatrième milieu), Florian Thauvin (à droite, qui se rapproche de son avant-centre) et Bafétimbi Gomis (dans l’axe avec le brassard) forme l’attaque.
Les remplaçants sont Brice Samba, Doria, Tomas Hubocan, André-Frank Zambo-Anguissa, Zinedine Machach, Rémy Cabella et Clinton Njie. Bouna Sarr est le 19ème homme.
Assez rapidement, Garcia bascule son dispositif dans un 5-3-2 avec Rekik qui devient le troisième stoppeur et Romain Alessandrini qui prend le couloir gauche. Les débats sont équilibrés mais ce nouveau dispositif les fait reculer. Monaco ouvre le score en milieu de première période avec un superbe coup-franc. Peu après, L’ASM double la mise puis la triple avant le repos malgré un nouveau changement tactique et un repositionnement en 4-3-3.
Monaco gère tranquillement la seconde mi-temps et clôt le score dans les arrêts de jeu pour une défaite large et logique.
L’homme du match
Romain Alessandrini (3.5) : rapidement passé arrière gauche dans un poste qui n’est pas pour lui, il a écopé d’un carton bête pour un geste d’énervement après une faute inutile qui a donné le coup-franc de l’ouverture du score. Après un bon centre, il a été complètement dépassé par Bernardo Silva sur le deuxième but. Il est donc sorti avant la mi-temps.
Les autres joueurs
Yohann Pelé (4.5) : impuissant sur le coup-franc ultra précis de l’ouverture du score, il n’a ensuite pas été aidé par ses défenseurs sur les deux buts suivants. Auteur d’une belle intervention en tout début de seconde période puis de quelques arrêts faciles, il s’est encore incliné en toute fin de rencontre après avoir, sur la même action, repoussé un lob de Germain.
Hiroki Sakai (5) : comme Monaco est plutôt passé de l’autre côté, on l’a finalement peu vu et il a fait une prestation honorable. A noter qu’il a effectué un bon débordement et un centre en début de seconde période.
Karim Rekik (5) : il a donc alterné une position de stoppeur gauche dans une défense à cinq et celui de latéral gauche quand son équipe a évolué à quatre derrière. Il n’y a pas grand-chose à reprocher au Néerlandais qui a fait deux belles montées et deux centres vers l’heure de jeu.
Rod Fanni (3.5) : il a débuté par une relance ratée qui a donné le premier tir à Monaco en début de match, il a ensuite été battu par Germain de la tête sur le deuxième but et n’a pu empêcher cette lourde défaite.
Rolando (3.5) : le Portugais a aussi été incapable de contenir les attaquants monégasques qui ont été très réalistes. A noter qu’il a pris le brassard à la sortie de Gomis.
Lassana Diarra (3.5) : une prestation très discrète pour le milieu défensif qui a très peu pesé sur le jeu et la récupération. Il est sorti pour le dernier quart d’heure.
André-Frank Zambo-Anguissa (non noté) : entré pour les 15 dernières minutes, il a fait une percée plein axe mais a raté son tir dans la surface.
William Vainqueur (4.5) : il a penché à droite quand la tactique était un 4-4-2 mais a le plus souvent été récupérateur et piston entre la défense et l’attaque sans grande réussite. Il a été pris de vitesse par Bernardo Silva à une reprise de manière flagrante mais a aussi été l’auteur d’une reprise de volée non cadrée peu avant la pause.
Maxime Lopez (5) : il a beaucoup moins touché de ballons que d’habitude démontrant clairement que son équipe avait très peu eu la maitrise du jeu. Il a effectué une belle remise de la tête pour Gomis ainsi qu’un bon débordement sur la droite de la surface.
Clinton Njie (4.5) : il a pris la place et le poste du numéro 11 peu avant la 40ème minute. Il a basculé en pointe à la sortie de Gomis et a été l’auteur d’une superbe action sur le côté droit ponctuée par une magnifique passe pour Cabella.
Florian Thauvin (3.5) : souvent très proche de Gomis dans l’axe quand son équipe jouait avec deux attaquants, il n’a guère été à son avantage.
Bafétimbi Gomis (3.5) : après un tir de très loin sur Subasic en début de rencontre et une reprise de volée loupée sur une belle remise de Lopez, il a effectué une frappe sur le gardien monégasque sur un centre de Rekik en seconde période avant de sortir.
Rémy Cabella (non noté) : il a pris a place du capitaine et est rentré à gauche. Il a perdu un duel face à Subasic alors qu’il avait eu un caviar de Njie pour la meilleure occasion de son équipe.
L’OM est donc tombé face à une équipe très réaliste qui a convertit ses trois premières occasions nettes et a donc plié la rencontre rapidement. Les changements intempestifs de dispositif tactique n’ont guère aidé les joueurs qui n’avaient pas besoin de cela pour s’incliner ce qui fait que l’addition est lourde. Heureusement que Monaco n’a réellement joué qu’une mi-temps…
Individuellement, Romain Alessandrini a été le maillon faible de son équipe en étant largement impliqué sur les deux premiers buts des joueurs de la Principauté. Il est extrêmement difficile de désigner le meilleur Marseillais car aucun n’a brillé, peut-être Maxime Lopez qui a fait quelques (trop rares) bons gestes offensifs.
C’est encore un déplacement difficile, à Saint-Etienne, qui attend les Olympiens pour leur prochain match et il faudra bien plus de solidité pour espérer revenir avec autre chose qu’une valise de Geoffroy-Guichard.