Célèbre pour ses starlettes siliconées, sa famille Princière gentiment neu-neu et sa fiscalité avantageuse qui lave le linge plus blanc, la Principauté de Monaco est une étoile filante dans le monde de la L1. Son club est un melting pot de vérités footballistiques et de négations du ballon rond. Vérités du terrain tout d’abord. Car quand on réunit une cellule de recrutement en place depuis des lustres avec un réseau qui marche, un entraîneur qui connaît le football, une ribambelle d’Internationaux Français et Sud-américains et un bon paquet d’Euros sonnants et trébuchants, il est parfaitement normal de jouer les premiers rôles dans une première division bien pauvre.
Mais l’AS Monaco FC c’est aussi un stade qui sonne creux à peine 10 mois après une finale Européenne, une trésorerie débordante malgré la menace d’une rétrogradation administrative évitée de peu il n’y a pas si longtemps, et une pelouse digne d’une reconstitution du Débarquement allié en Normandie… Tous les ans, l’ASM ne passe pas loin du titre. Mais malgré une attaque digne des meilleurs jeux vidéo, et malgré une L1 où les buts sont aussi nombreux que les érections matinales chez un octogénaire, le club de la Principauté n’y arrive pas… Vous me direz, l’OM non plus ! Mais à la différence de l’adversaire du soir, l’OM ne peux pas se permettre un Fernando Morientes ou un Javier Saviola devant. Car la star de la Liga, ce n’est pas vraiment donné du côté du Ministère des Finances.
Ce soir, c’est une équipe Monégasque au bout du rouleau qui accueille des Olympiens habitués dorénavant à jouer une fois par semaine, donc parfaitement reposés. La demie finale de la Coupe de la Ligue, les récentes prolongations en Coupe de France, et la Ligue des Champions font qu’on a beau avoir les poches bien remplies, quand y’a plus de jus, y’a plus de jus. A l’OM d’en profiter. Confortablement installés dans un fauteuil pour l’élite Européenne, les joueurs de Philippe Troussier ont là une occasion rêvée de pouvoir prendre une avance non négligeable sur un adversaire au podium final. En refusant la Coupe à Toto, Christophe Bouchet à certes privé le public Marseillais de compétition continentale cette saison, mais les efforts économisés contre le Groclin Grodzisk ou le Shakhtar Donetsk seront peut être déterminants dans l’emballage final.
Ce match sera surtout un bel affrontement tactique entre Kasparov Deschamps et Karpov Troussier. Car vu la pelouse de Louis II, la comparaison avec une partie de billard aurait été impossible…
Les deux coachs seront tout d’abord privés de pièces maîtresses. Habib Bamogo, Sergio Koke et surtout Steve Marlet seront absents du côté Phocéen, car blessés ou suspendu. Et du côté du Rocher, Squillaci, Givet et Rodriguez, soit les trois quarts de la ligne défensive, risquent de manquer à l’appel. La force de l’OM viendra donc du placement infaillible de ses deux Tours que sont Frédéric Déhu et Habib Beye, tandis que Peguy Luyindula devra redevenir le Roi qu’il était entre mi-décembre et fin janvier.
Chez les Asémistes, le danger viendra des Fous Saviola, Chevanton, Kallon et Maicon, qui par leurs zigs et leurs zags peuvent semer le trouble dans l’arrière garde Olympienne.
Espérons que quelques pièces surprises comme les Cavaliers Pedretti, Battles ou Nasri feront pencher la balance du côté du damier bleu et blanc, car les soirées dominicales ont rarement apportés des satisfactions et ont plutôt été de cruelles désillusions.
C’est à l’OM de briser cette malédiction, et au plus vite ! Car après les Princesses Monégasques, ce sont celles du Parc qui seront au rendez vous du dimanche soir. Les Marseillais sont maîtres de leur destin. A eux de mettre en échec nos rivaux, et mat s’ils vous plaît !