Monaco-OM : le coeur à l’ouvrage

Ne nous emballons pas, le chemin est encore long ! En battant Bordeaux, la semaine dernière, au Vélodrome, dans un match dont l’issue sera forcément importante en fin de saison, l’OM a relancé sa saison – ainsi que le suspense du championnat. Mais, les Marseillais ont été parfois surclassés dans le jeu par des Bordelais […]

Ne nous emballons pas, le chemin est encore long ! En battant Bordeaux, la semaine dernière, au Vélodrome, dans un match dont l’issue sera forcément importante en fin de saison, l’OM a relancé sa saison – ainsi que le suspense du championnat. Mais, les Marseillais ont été parfois surclassés dans le jeu par des Bordelais sans complexe. La différence s’est faite sur l’envie et l’agressivité. Deux ingrédients qui complètent la recette pour être une bonne équipe. L’OM en est une, assurément. Mais si elle veut enfin tutoyer l’excellence en fin de saison, il faut confirmer dès demain à Monaco. Une victoire est impérative pour confirmer le résultat acquis face à Bordeaux et commencer une série.

L’ASM ne boxe plus dans le haut du tableau depuis bien longtemps. Club couronné de succès dans l’histoire footballistique française, le club asémite connaît un grand passage à vide depuis son statut de vice champion d’Europe en 2004. Une saison magique qui avait conduit les hommes de Didier Deschamps en finale de la Ligue des Champions après avoir sorti le Real Madrid et Chelsea, excusez du peu. La succession de politiques pour le moins incohérentes dans les hautes sphères monégasques ont délité un club aux moyens pourtant colossaux. Cette saison, comme les précédentes, ne déroge pas à la règle. Monaco joue pour son maintien, la peur au ventre, et devrait viser au mieux une place dans le milieu de tableau si sa fin de saison est performante. Ricardo n’a pas réussi à assembler un puzzle mondial. Avec près de quinze nationalités différentes, Monaco est probablement l’équipe la plus éclectique d’Europe. Mais le résultat est décevant. Manque de complémentarité, déficit de talent, difficultés d’adaptation : l’addition est salée.

Comme d’habitude, l’OM sera à domicile à Monaco. Face à cette équipe mi-figue mi-raisin – qui avait pourtant tenu la dragée haute aux Marseillais à l’aller (0-0), il existe bel et bien une obligation de résultat. La victoire est vivement souhaitée. Sur ce que l’OM a montré face à Bordeaux, il existe une véritable possibilité de bien faire cette saison. Avec les nombreuses absences, les phocéens ont souffert, ont été dominé mais ont gagné. C’est l’essentiel. Monaco n’est pas Bordeaux, loin, très loin de là. Il s’agit donc de ramener les trois points pour bonifier le résultat de la semaine dernière et lancer enfin une série positive, qui aiderait fortement dans la quête d’une place en Ligue des Champions, et éventuellement de titre si Lyon cale de nouveau dans les semaines à venir. Cinq points, c’est beaucoup. Mais ce n’est pas insurmontable. Quand on sait que les Lyonnais viendront à Marseille en fin de saison, sur un match, ça relativise le tout. Mais, il est trop tôt pour tirer des plans sur la commette. L’OM doit prendre les matchs les uns après les autres, en y mettant toujours la même envie, la même niaque. Face à Monaco, le talent est à priori supérieur côté marseillais. L’assemblage devrait le faire, surtout qu’Erik Gerets récupère Koné devant. On attend curieusement de voir ce que peut donner une éventuelle association avec Sylvain Wiltord et Brandao, en attaque.

L’OM a donc un grand coup à jouer. En chasse derrière les Lyonnais, les Marseillais savent que tout résultat négatif peut signifier la fin de leurs espoirs. Ils doivent donc, désormais, enchaîner les matchs avec plus de régularité pour conduire une série. Seul un enchaînement de résultats peut les extraire durablement vers le haut. Car pour le moment, derrière Lyon, Bordeaux et Paris, mais devant Lille, Rennes ou Toulouse, rien n’est fait. L’OM peut être champion comme finir septième. Les mois qui restent sont à double tranchant. Le championnat est serré. Il ne faut donc pas attendre. Un seul mot d’ordre : gagner !