Monaco – OM : vaincre ou… vaincre

Il y a environ 15 ans, un Monaco – OM était attendu et redouté dans chaque camp. Le résultat allait forcément jouer un rôle prépondérant dans l’attribution du titre, à une époque où perdre trois matchs dans l’année était de trop pour prétendre décrocher la couronne nationale… Les années ont passé, les grandes affiches du […]

Il y a environ 15 ans, un Monaco – OM était attendu et redouté dans chaque camp. Le résultat allait forcément jouer un rôle prépondérant dans l’attribution du titre, à une époque où perdre trois matchs dans l’année était de trop pour prétendre décrocher la couronne nationale… Les années ont passé, les grandes affiches du sud de la France ont disparues, les frustrations wengeriennes envers l’OM se font plus rares, et cette rencontre sur le Rocher n’est plus que l’occasion de voire jouer les Marseillais à domicile au stade Louis II. Triste époque…

Si l’OM tente de se stabiliser en haut de tableau, avec plus ou moins d’efficacité et en passant totalement au travers de matches importants, l’ASM est en revanche devenue la risée du championnat, et lutte avec le PSG pour le titre de rigolade de l’année. On pourrait railler le FC Metz et ses quatre victoires, mais le budget et l’ambition de Carlo Molinari sont faméliques. On pourrait sourire en constatant que Furlan et Strasbourg n’ont pas encore compris qu’en matière de football, c’est bien de parfois défendre. Mais Monaco réussit la prouesse d’avoir un gros budget, des ambitions, et un coach qui oublie que le match se gagne en… marquant des buts (ou au moins un). Bref le spectacle proposé en Principauté est ridicule, les erreurs de casting se multiplient, et quelques belles branlées sont venues ponctuer cette saison calamiteuse.
Mais les princes en crampons, et c’est ça le pire, au risque de radoter, partent avec une longueur d’avance ! Leur statut de défiscalisés en shorts leur octroie un avantage certain à l’heure de recruter. Bien heureusement, les arrivées sont autant de bourdes, les seules satisfactions étant sorties du centre de formation. Mais imaginez Alain Bernard entamer un 100 mètres nage libre avec 20 mètres d’avance ! Ou Sébastien Loeb piloter face à des adversaires aux véhicules lestés… Anormal vous dites ? Oui, car sauf pépins inattendus, la victoire semble promise à ces champions. L’ASM, elle, se gaufre chaque année royalement (ou de façon princière c’est selon), et vois son dernier trophée prendre la poussière dans la vitrine.
Du côté olympien, l’heure est au sans faute si Gerets et les siens veulent retrouver la prestigieuse Ligue des Champions et éviter à la France de se retrouver avec l’AS Nancy Lorraine au tour préliminaire. Ce n’est pas un manque de respect envers les Lorrains que de douter très fortement de leurs chances de passer un tour préliminaire coupe gorge, au vu de leur indice UEFA… Mais cette qualification s’obtient sur le terrain, et les Olympiens devront la mériter. A Gerets de donner une leçon à ce fameux tacticien qu’est Ricardo, et aux joueurs clé de démontrer leur supériorité face aux starlettes monégasques.

Nous connaîtrons peut être ce soir un tournant de la saison olympienne. Si Nancy creuse l’écart, il en sera presque finit des illusions marseillaises. En cas contraire, l’OM redevient maître de son destin avant un mois de mai décisif. C’est un peu de lassitude et de dépit qui s’empare des supporters, tant les espoirs déçus sont légion ces dernières années. Un autre résultat qu’une victoire serait une réelle déception, une de plus. Ne pas avoir le choix peut être une situation inconfortable. A l’OM, le luxe de l’erreur n’existe plus, alors vainquons !