Les jours se suivent et se ressemblent du côté du FC Nantes Atlantique. Le collectif canari semble entraîné dans une spirale négative, à tel point que la direction nantaise a décidé de limoger son coach et que l’équilibre du groupe est fragile comme de la porcelaine. A Marseille, depuis l’ouverture de la saison dans les Ardennes, le coup de sifflet final rime avec victoire. Et depuis peu, il fait monter des tribunes le son des White Stripes, chanson que les olympiens n’ont pas été les premiers à reprendre mais qu’ils ont popularisé. Quand il est repris par 50 000 personnes, un tel hymne n’a pas le même effet qu’ailleurs.
Pour cette 7ème journée de L1, ce n’est pas le Seven Nation Army qui sera à la mode, mais plutôt le répertoire de Cali…
Nombreux sont les spécialistes qui louaient le bon début de saison de l’OM, mais qui doutaient de la capacité des phocéens à confirmer, contre Bordeaux, qu’il fallait compter avec eux cette saison. Les trois points acquis dimanche dernier ont prouvé non seulement que Beye et les siens avaient le talent, mais aussi la réussite. N’en déplaise à Aulas le fieffé Menteur, il n’a peut-être plus le monopole des décisions arbitrales favorables… Jean Pierre, Tes désirs sont désordre, tu ne feras jamais de ton club le plus populaire de l’Hexa-gone !
Du coup, ce déplacement à Nantes, grâce aux résultats d’hier, peut permettre de faire un premier écart important en tête du championnat, reléguant les poursuivants à 9 points. Bien entendu, il faut réussir à suivre la cadence infernale des champions en titre, mais l’objectif avoué est déjà sur la bonne voie, ce qui rappelle aux supporters marseillais de bien bons souvenirs. Il faut en effet remonter à la première saison d’Alain Perrin pour retrouver un OM constant dans les premières places. Depuis, Il y a une question qui montait, inlassablement, des travées du Vélodrome : « C’est quand le bonheur ? »
Heureusement, depuis que la vraie politique de stabilité a été instaurée, le beau temps est revenu et le baromètre parait stable. Bref, Tout va bien. A moins d’un effondrement total, olympiens et rhodaniens pourraient en découdre à la loyale, et la presse sportive n’a rien à mettre sous sa dent carnassière et avide d’affaires en tout genre. Même lorsque Sabri Lamouchi a déclaré un inattendu « Je m’en vais« , la locomotive bleu et blanche n’a pas déraillé. Et Sabri, Pauvre garçon, a eu bien du mal à expliquer ses motivations. Lorsque l’on veut faire croire que c’est le sportif qui a dicté une décision, on ne signe pas le lendemain pour le Qatar et ses dollars…
Pour Nantes en revanche, le temps n’est pas au beau fixe. Un départ bien morose faisait craindre le pire pour Serge Le Dizet. Et même si son président pouvait lui déclarer « Je ne vivrais pas sans toi« , il n’a pas supporté une énième contre-performance en Coupe de la Ligue et a décidé de confier le poste à George Eo, qui attendait patiemment en coulisses pour enfin accéder au banc du FCNA. Reste à savoir si cet électrochoc va redonner vie à cette équipe… Le grand jour est arrivé pour elle. Après le derby contre les rennais, la réception de l’Olympique de Marseille est l’affiche de la saison, l’occasion pour certains supporters de troquer leurs parures canari contre un maillot blanc floqué de la Croix de Provence. Cela fait grincer des dents à la Beaujoire… Et si les affaires tournaient mal une fois de plus pour les locaux, on peut penser que cette partie du public, un peu versatile, n’hésitera pas à déstabiliser encore plus son équipe, au profit des visiteurs. Aux marseillais de profiter de ce contexte en tuant le match rapidement, et en laissant la tête de l’adversaire sous l’eau encore 90 minutes.
Albert Emon, celui qui était tant décrié lors de sa promotion et qui maintenant est devenu Le vrai père, peut emmener les siens encore plus haut ce soir. Pendant trop d’années nous autres supporters avons donné cet amour parfait que chante Cali dans son premier album. Mais la crainte était présente au quotidien, et même lorsque l’OM menait au score, nous avions peur de voir La fin du monde pour dans 10 minutes. Aujourd’hui, tout est Différent, et nous pouvons enfin y croire ! Alors même si les Canaris se révoltent ce soir, Cédric, Modeste, Franck et Mamadou sauront répondre présents ! Une sixième victoire serait la garantie d’un avenir ensoleillé. Et justement, Pensons à l’avenir…