Nantes-OM : retour sur terre

Après un voyage astronomique, mouvementé dans la constellation Bernabeu, nous revoilà de retour sur terre pour un nouveau voyage que nous souhaitons de tourisme en Loire Atlantique. Espérant que, logiquement pour des marseillais, le petit jaune passe mieux que le gros blanc, nous nous devons de bien digérer le déplacement de mardi et de réagir […]

Après un voyage astronomique, mouvementé dans la constellation Bernabeu, nous revoilà de retour sur terre pour un nouveau voyage que nous souhaitons de tourisme en Loire Atlantique.

Espérant que, logiquement pour des marseillais, le petit jaune passe mieux que le gros blanc, nous nous devons de bien digérer le déplacement de mardi et de réagir avec une éclatante victoire à Sau … pardon à La Beaujoire (j’allais encore écrire Saupin ! ).

Ah ! MARCEL SAUPIN, souvenirs, souvenirs ! Ce stade qui a été durant des décennies, jusqu’en 1984, l’antre des canaris a également été pendant 16 années le domaine de José Arribas, avant qu’il ne vienne, suivant les bonnes vieilles coutumes olympiennes, s’essayer à l’OM sans grand succès (7 mois de juillet 76 à février 77). En effet, Jules Zvunka, alors entraîneur restant sur un bilan désastreux, à savoir en 3 ans :

1- redressé la barre d’une équipe à la dérive

2- obtenu une place de 2ème en championnat en 1975

3- gagné la Coupe de France en 1976

allait avoir, à titre de remerciement l’immense plaisir d’être nommé Entraîneur-Adjoint (je rajoute les majuscule pour les titres de noblesse) de celui dont le Siège sportif du Football Club Nantes Atlantique (soyons complet) porte aujourd’hui le nom (Centre Sportif José Arribas).

A l’époque ce changement de club ne passa pas inaperçu : Imaginez Guy Roux quittant l’AJA pour aller entraîner l’OL (peut être que ça leur ferait du bien d’ailleurs !).

Je tenais ici à rendre hommage à celui qui fut le dépositaire du jeu à la nantaise et l’un des plus grands entraîneurs français.

Parmi les joueurs ayant porté les 2 maillots jaune et blanc, on peut citer pour les plus connus : Deschamps, Desailly, Makelele, Gourvennec…

Puisque nous en sommes au rayon souvenirs, et avant de revenir au présent, un petit retour en arrière : nous sommes en 1979, au match aller de la 1/2 finale de la Coupe de France l’OM a perdu 3-1 à Nantes. Match retour au Vélodrome : dans une ambiance de folie l’OM mène 4-2 et fait le forcing. Sur un contre Didier Six part du milieu de terrain balle au pieds, s’échappe et arrive seul devant Bertrand-Demanes, c’est la balle de match et de qualification…..et il tombe tout seul ! L’OM est éliminé !

Ainsi donc, aujourd’hui, l’OM retourne à Nantes juste 4 mois après son dernier déplacement (dernière journée de la saison passée) qui s’était soldé par une défaite 1-0 sans conséquence, heureusement, pour le podium synonyme de qualification européenne (pour le Tour Préliminaire de la Champion’s League dans notre cas).

A Madrid, il semble que nous, aussi bien joueurs que supporters, ayons été subjugués par l’environnement et les adversaires, et avons été très surpris par certains commentaires et notes lues ou entendues au retour. La sensation d’être sur une autre planète étant celle qui ressortait le plus à la fin du match, nous ne nous sommes rendu compte, que plus tard, combien les joueurs ont couru dans le vide sans vraiment se donner la possibilité de  » bousculer  » l’adversaire. Le faible nombre de coup-francs placés obtenu par le Réal en étant le symbole. Il y a bel et bien eu manque d’engagement physique au niveau des duels, les ballons étant essentiellement récupérés sur des interceptions. Mais, comme nous l’avons maintes fois répétés avant ce match, le résultat de Madrid ne devrait avoir qu’une importance relative dans le décompte final des poules. Alors positivons, la compétition ne démarrera vraiment pour nous qu’au soir du 1er octobre lors de la venue de Belgrade, qui a déjà le couteau sous la gorge suite à son match nul à domicile contre Porto.

Il faut donc maintenant souhaiter que Perrin ait réussi durant ces 4 jours à tirer les enseignements de ce match, et permis à ses jeunes joueurs de transformer cette défaite en expérience du haut niveau, afin de rebondir, comme on a toujours su le faire après une défaite depuis plus d’un an.

Seulement, en face il y a Nantes qui figure quand même dans le peloton de tête des clubs les plus titrés de notre pays avec 8 titres de Champion, le dernier en 2001 (cela ne date pas de Mathusalem) et 3 Coupes de France. Les Canaris, vous savez ceux qui, comme l’aime chanter nos Virages, sont régulièrement cuits, cuits, cuits, ont toutefois une fâcheuse propension à resurgir même s’ils se montrent irréguliers. Et cette saison ne déroge pas à cette règle : après une défaite pour l’ouverture de la saison (2-1 à Sochaux), ils ont engrangé 9 points en 3 matches (victoires 2-0 cotre Lens, 3-1 à Ajaccio et 1-0 contre Le Mans (vous savez ceux qui devraient jouer en CFA !)) et restent sur un match nul à domicile contre Bordeaux (0-0) et une défaite 1-0 à Nice. La venue de l’OM est l’occasion pour eux, et leur 39 000 supporters (un peu moins en comptant les nôtres), de repartir sur une dynamique positive.

Comptant sur des joueurs comme Vahirua pour ramer, et Landreau pour s’eeeeeenvoler vers d’autres Cieux (il faudrait que mon fils éteigne la télé, je commence à délirer) Loic Amisse (entraîneur et pur produit de l’Ecole Nantaise), souhaite que son équipe continue à surnager dans un Championnat où ils occupent une bonne 6ème place à 5 points de qui vous savez (Qui c’est les plus forts, les plus forts c’est l’OM ! (allons y, lâchons nous, si on ne le fait pas maintenant, c’est si booooon !….)).

Et nous, dans tout ça ?

Nous y allons forts de nos premières places au classement général, au classement de la meilleure attaque et au classement de la meilleure défense. J’y rajouterais, car ceci est souvent significatif d’une équipe qui marche et se sent bien, notre 3ème place au classement du fair-play (cartons en tout genre), et même la réalisation du plus gros score de ce début de championnat contre Le Mans (5-0, rappel pour ceux qui étaient sur Mars le week-end dernier)… Si une équipe est mauvaise, c’est aussi souvent parce que l’autre est bonne : quand l’OM mettait des 5, voire 6-0 régulièrement à des équipes comme Lyon, Sochaux… à l’époque de JPP et Cie on a toujours dit que c’était parce que l’OM était fort. Alors, savourons ce que nous avons et nous voyons, ne dévaluons rien des efforts et résultats de notre équipe préférée. Nous recommençons à faire peur (et ce n’est pas Madrid qui aura un effet contraire) : profitons en !

Je suis intimement persuadé que cette année nous sommes forts, que nous avons en plus une bonne marge de progression, et qu’avec un effectif bien fourni, plus 2/3 renforts lors du prochain Mercato, le  » Titre est juste là, droit devant nous !

J’attends avec impatience et confiance le match de demain soir où je suis certain que nous allons rebondir de la plus belle des façons, après les Viva Espana qui résonnent encore dans nos têtes, en enchaînant avec une belle victoire, qui serait la 6ème en 7 matches.

J’OSE, je pronostique 3-1 pour nos MARSEILLAIS, MARSEILLAIS, MARSEILLLAIAIAIAIS !

En route pour un nouveau vol dans les étoiles de nos rêves…