Niang est-il sous-estimé ?

Meilleur olympien avec Benoit Cheyrou en ce début de saison, Mamadou Niang s’est vu proposé il y a quelques semaines une lucrative prolongation de contrat (jusqu’en 2014). Arrivé de Strasbourg en 2005, l’international sénégalais a peu à peu progressé pour devenir aujourd’hui le meilleur attaquant de Ligue 1 selon la plupart des observateurs. Pourtant le […]

Meilleur olympien avec Benoit Cheyrou en ce début de saison, Mamadou Niang s’est vu proposé il y a quelques semaines une lucrative prolongation de contrat (jusqu’en 2014). Arrivé de Strasbourg en 2005, l’international sénégalais a peu à peu progressé pour devenir aujourd’hui le meilleur attaquant de Ligue 1 selon la plupart des observateurs. Pourtant le phocéen demeure sous-estimé au niveau européen sans qu’on comprenne réellement pourquoi. Explications.

Des soubresauts en équipe nationale
Les performances en demi-teintes de son équipe nationale n’ont pas permis à l’attaquant de se faire connaître sur la scène internationale. Avec 14 buts inscrits en 41 sélections, l’ancien Strasbourgeois n’a pas à rougir de ses prestations sous les couleurs des Lions. Néanmoins le Sénégal ne participera ni à la CAN, ni à la Coupe du Monde en cette année 2010. Mamadou Niang ne peut dès lors plus compter que sur les participations de l’OM à la Ligue des Champions pour exprimer son talent au plus haut niveau.

Un apogée atteinte sur le tard
Incapable de réussir correctement un contrôle il y a quelques années, Niang est devenu saison après saison redoutablement technique, parfois adroit devant le but, altruiste quand cela est nécessaire, bon de la tête et des deux pieds. Un attaquant complet de 29 ans qui a mis son temps pour arriver au sommet de la Ligue 1, là où les clubs étrangers cherchent des starlettes post-pubères. Plus dynamiteur que buteur, le joueur a peu à peu été exilé sur le côté gauche mais sa polyvalence lui permet de jouer à tous les postes du secteur offensif, dans tous les schémas de jeu.

Un héros très discret
« Ce n’est pas un mec qui cherche à ce qu’on parle de lui. Je le connais bien et je sais qu’il s’en fout tant qu’il prend du plaisir sur le terrain », assène son ami Souleymane Diawara. A une époque où bien des joueurs font des pieds et des mains pour apparaître à la une des journaux avec leur famille, Mamadou Niang reste fidèle au principe « pour vivre heureux vivons cachés ». Nul doute que cette réserve influe sur la conduite des médias à son égard. Promu capitaine depuis le départ de Lorik Cana, le joueur ne fuit toutefois pas ses nouvelles responsabilités.

Avec 6 buts inscrits en 8 rencontres, Mamadou Niang reste l’une des rares satisfactions du début de saison de l’OM. Propulsé capitaine de cette équipe, espérons qu’il saura forcer sa nature afin de défendre ses coéquipiers, motiver ses troupes, montrer l’exemple et se forger un palmarès digne de son talent (il n’a remporté jusque-là qu’une Coupe de la Ligue…).
On ne peut par ailleurs pas s’empêcher de s’interroger sur les résultats qu’obtiendrait le club phocéen, s’il n’était pas là : il ne fait aucun doute que ses exploits individuels sont d’un grand recours à Didier Deschamps…