Les hommes d’Anigo n’ont guère enthousiasmé les foules lors de leur dernier sortie européenne contre Dnipropetrovsk. Toujours en convalescence, par peur d’une rechute, les joueurs font, à vrai dire, ce qu’ils peuvent. Et ce n’est pas banderole vue dans les tribunes marseillaises à stade du Ray ( » dirigeants, cassez-vous « ) qui va leur redonner le moral. Ni le nôtre.
Visiter un nid d’aiglons, c’est rarement une partie de plaisir d’autant plus que le supporter niçois moyen voue une haine du marseillais sans faille. C’est assez étonnant vu d’ici. Nous, enfants de Gyptis et de Protis, on s’en tape les bretelles, à vrai dire.
Le match :
Ca commence très fort côté marseillais.
2ème minute : Manuel Dos Santos alerte Mido qui d’un talonnade (dont il abuse) lance Mathieu Flamini ; le jeune poulain passe deux niçois et allume Gregorini dans un angle fermé mais l’ancien marseillais bloque le ballon.
Les Marseillais jouent très haut et récupèrent beaucoup de ballons. Bien en place dans le camps niçois, les hommes d’Anigo asphyxient leurs adversaires avec un pressing bien orchestré.
12ème minute : ouverture de Dos Santos pour Drogba dont le tir trop croisé passe à coté des buts
Un seul tir à l’actif des aiglons. Les coéquipiers de Pancho subissent, reculent. Laslandes ne touche quasiment aucun ballon.
37ème minute : magnifique centre enroulé de Batlles au second poteau qui prend de vitesse la défense niçoise. Et le bouillant Pamarot sauve le but de justesse.
La mi-temps se termine avec beaucoup d’espoirs coté marseillais.
47ème minute : très belle ouverture de Cobos pour Simone, l’attaquant, pour son premier ballon, déclenche une superbe frappe sur laquelle Barthez se couche.
49ème minute : tête de Drogba au point de penalty mais qui manque de puissance; Grégorini peut capter la ballon sans danger
Les Niçois reprennent le jeu à leur compte tandis que les marseillais procèdent par contres. Jouant beaucoup plus haut, les hommes Rohr s’exposent aux déviations de Mido et aux courses de Flamini et Drogba.
60ème minute : Flamini, seul devant Gregorini frappe comme une mule au lieu d’ouvrir son pied; le tir n’est bien sur pas cadré.
José Cobos fait un travail énorme derrière. Par trois fois, il sauve la mise devant Drogba. Le vieux Cobos est phénoménal.
80ème minute : corner de Meriem au 2ème poteau pour une frappe de volée puissante de Flamini mais Grégorini est toujours là
90ème minute : grosse frappe de Leonard contrée par un dos marseillais
Conclusion :
Match très sérieux des marseillais. Bien positionnés sur le terrain avec des lignes resserrées, les olympiens ont certes manqué de réalisme mais ont produit du jeu. Drogba, fatigué, n’a pas eu sa lucidité habituelle. Et quand DD ne marque pas, l’OM souffre. Ce match peut être encourageant quand on connaît le nombre d’équipes qui ont laissé des plumes au stade du Ray. Malgré tout, cela ne fait pas non plus l’affaire des phocéens une nouvelle fois distancés dans la course à l’Europe. Il va certainement faire son deuil de cette idée.