Nice 1-0 OM : le match de la honte, la LFP fidèle à elle-même

L’OM se déplaçait sur le terrain de Nice, ce dimanche, pour le compte de la 3e journée de Ligue 1. Le match a été interrompu à la 74e minute, après de gros incidents avec les supporters. La LFP a ordonné la reprise du match, bien que des Marseillais aient été blessés. Une honte !

Jorge Sampaoli a misé sur son onze de départ habituel, à ceci prêt qu’Alvaro Gonzalez remplaçait Leonardo Balerdi : Mandanda – Saliba, Alvaro, Luan Peres – Kamara, Gueye, Guendouzi, Gerson – Under, Payet, Luis Henrique.

Les Olympiens ont mis quelques minutes à se régler. Nice a d’abord été plus pressant, mais Mandanda a fait deux arrêts réflexes sur un centre dévié par Peres, puis sur une frappe de Dolberg. Suberbe (16e) ! C’est Under qui a bénéficié de la première opportunité phocéenne, après un superbe service dans la profondeur. Le Turc s’est amené le ballon et s’est présenté seul face à Benitez, qui a remporté le duel (18e). Under a eu une deuxième chance, mais son tir cadré a été sorti par Benitez (20e). Gouiri a répondu, côté niçois, mais n’a pas cadré (24e).

Sur corner, Saliba a repris le ballon de l’épaule et a manqué le cadre de peu, alors que Benitez était battu (38e). Boudaoui a pris sa chance et Mandanda s’est de nouveau interposé (40e). Lotomba a enroulé une frappe au-dessus du but marseillais (44e).

Jorge Sampaoli

L’OM a plutôt été bon, en première période. Il a néanmoins manqué d’efficacité, devant le but niçois, Benitez faisant notamment un gros match.

Les Marseillais ont pris une douche froide dès l’entame de la seconde période. Dolberg a coupé un centre de Lotomba, de la poitrine, et trompé Mandanda (0-1, 49e). On ne peut pas dire que l’OM ait réagi. De la Fuente et Rongier ont pris les places de Luis Henrique et Gueye (55e). Under a tiré, après avoir fixé la défense, mais pas cadré (60e). Alvaro a dévié un corner, mais Kamara a été trop court pour le couper au second poteau (62e). Kamara a tenté un extérieur qui a fuit les buts (66e). Boudaoui a pris sa chance mais n’a pas attrapé le cadre (68e). Dolberg, à son tour, a manqué de peu le cadre (73e). Et puis tout a basculé.

Incidents OM Nice

Sur un premier corner, Payet avait été la cible de projectiles. Sur un second, à la 74e minute, il a pris une bouteille sur la tête. Il s’est relevé et a renvoyé un projectile en tribune. Les autres Phocéens, dont Alvaro, ont aussi affiché leur colère. Des supporters sont (très facilement) descendus et ont envahi la pelouse, venant au contact des Olympiens. Des échauffourées ont eu lieu avec les supporters et… les joueurs et le staff niçois, venus s’en mêler de façon très intelligente. Le chao a duré plusieurs minutes. Les joueurs olympiens ont été vaillants, mais certains ont été blessés : au vestiaire, Payet avait des marques, tout comme Guendouzi ou Luan Peres.

Le match a donc été interrompu. Les CRS sont entrés sur la pelouse et Longoria a très vite déclaré que l’OM ne reprendrait pas, avant qu’une réunion de crise n’ait lieu pendant un long moment. Le préfet a autorisé la reprise de la rencontre, apparemment, le stade était devenu très sécure. Puis Jean-Pierre Rivère est venu annoncer que la rencontre aller reprendre, faisant pleinement confiance à ses supporters.

On apprenait dans le même temps que l’OM ne voulait, et ça paraissait bien normal, pas rejouer : certains de ses joueurs étaient diminués. Conscients qu’ils pourraient payer cher un arrêt définitif, les Niçois ont alors tout fait pour « motiver » les Marseillais à reprendre. Puis le délégué de la Ligue, de façon aberrante, a annoncé que la rencontre reprenait, ne se souciant pas du tout des blessures des Olympiens. Face à la bêtise des instances, l’OM ne s’est pas dégonflé. Et Jean-Pierre Rivère ne savait plus comment justifier son manque de solidarité, au micro de Prime Vidéo.

L’arbitre a donc appelé les équipes d’un coup de sifflet, l’OM, dont les joueurs étaient déjà douchés, ne s’est pas présenté. Une rencontre honteuse donc, dans un stade où la sécurité n’était pas du tout assurée. Cela aurait pu finir par un drame, et cela s’est terminé dans l’imbécillité : les instances ont poussé l’OM à la faute et on peut maintenant s’attendre aux pires sanctions.