Nice 1-3 OM : la tactique et les joueurs

Une semaine après la triste défaite à Lens à la dernière seconde et quelques jours avant le dernier match de Ligue des Champions contre le Real, c’est à Nice que les Olympiens doivent essayer de ne pas trop se faire décrocher du haut du tableau. Rudy Riou, Julien Rodriguez, Cyril Rool et Stéphane Mbia sont […]

Une semaine après la triste défaite à Lens à la dernière seconde et quelques jours avant le dernier match de Ligue des Champions contre le Real, c’est à Nice que les Olympiens doivent essayer de ne pas trop se faire décrocher du haut du tableau.
Rudy Riou, Julien Rodriguez, Cyril Rool et Stéphane Mbia sont toujours blessés alors qu’Hilaire Munoz, Charley Fomen, Cédric D’Ulivo, Pape M’Bow et Guy Gnabouyou ont une nouvelle fois été laissés à la disposition de la réserve. Didier Deschamps aligne un 4-3-3 sans surprise avec Steve Mandanda comme dernier rempart, une défense composée de gauche à droite par Taye Taiwo, Gabriel Heinze, Souleymane Diawara et Laurent Bonnart ; Édouard Cissé est le milieu récupérateur alors que Lucho Gonzalez et Benoit Cheyrou complètent l’entre-jeu ; le trident offensif est formé par Fabrice Abriel, Brandao et Mamadou Niang (le capitaine).
Les remplaçants sont Elinton Andrade, Vitorino Hilton, Charles Kaboré, Hatem Ben Arfa, Mathieu Valbuena, Bakari Koné et Fernando Morientes. Garry Bocaly est le 19ème homme et absent de la feuille de match.

Les Niçois sont plus agressifs en première période, plus présents et dominent des Olympiens dont la défense est toujours aussi inquiétante. Sur un contre (qui sera la seule action construite de l’OM de tout le match), Niang ouvre le score contre le cours du jeu. Ce but provoque une pression plus importante des Azuréens qui égalisent logiquement avant la pause. Juste avant le retour aux vestiaires, Apam met un coup de tête à Heinze et c’est le tournant du match car les Aiglons vont jouer toute la seconde période en infériorité numérique.
Malgré cela, les Marseillais sont incapables de se créer des occasions même s’ils maitrisent le match facilement. Il faut attendre les entrées de Valbuena puis Koné et un passage en 4-4-2 pour que Lucho puis le petit Ivoirien donnent la victoire et un score disproportionné à cette petite rencontre.

Steve Mandanda (6) : malgré la pression niçoise en première mi-temps, il n’a eu que quelques ballons aériens à stopper, ce qu’il a fait sereinement.
Laurent Bonnart (7) : c’est surement son meilleur match de la saison avec de la présence et de la mobilité dans son couloir droit. Il est surtout l’auteur de deux importants retours (pour suppléer Diawara) dans l’axe en première mi-temps pour éviter un duel entre Mandanda et un attaquant adverse. Il est aussi dans l’action du premier but et a joué plus haut après la pause ce qui lui a notamment permis de faire une belle montée.
Charles Kaboré (non noté) : cela faisait un moment que le Burkinabé n’avait pas joué (fin octobre) et il a eu l’occasion de finir le match comme arrière droit.
Taye Taiwo (5.5) : le Nigérian a bien maitrisé son côté gauche mais sans faire d’étincelle.
Souleymane Diawara (4.5) : heureusement que les attaquants niçois étaient d’un faible niveau car son positionnement a été plus que défaillant à de nombreuses reprises. Il a aussi manqué quelques interventions dans des duels, ce qui a permis aux Azuréens d’avoir quelques opportunités.
Gabriel Heinze (5) : le stoppeur gauche argentin a fait une prestation convenable et l’énorme coup de boule qu’il a reçu juste avant le repos a été le tournant du match. Il ne s’est d’ailleurs pas énervé malgré les provocations d’Apam après le carton rouge.
Édouard Cissé (3.5) : complètement absent comme milieu récupérateur, il a ainsi permis aux Aiglons de percer l’entre-jeu marseillais et d’arriver sur la défense centrale trop facilement. Il est logiquement sorti après l’heure de jeu.
Mathieu Valbuena (non noté) : il a donc joué un peu moins d’une demi-heure sur l’aile droite et a fait basculer le match à un quart d’heure de la fin en éliminant deux défenseurs et en centrant, étant ainsi à l’origine du deuxième but de son équipe.
Fabrice Abriel (5) : positionné ailier droit puis milieu offensif gauche avec l’entrée de Valbuena et le passage en 4-4-2, il a été assez discret même s’il a délivré une belle passe décisive sur l’ouverture du score.
Benoit Cheyrou (4.5) : il a eu bien plus de déchet qu’à l’habitude dans ses transmissions de balle et n’a pas été assez présent à la récupération. Depuis quelques matches, il semble avoir un coup de moins bien athlétique.
Lucho Gonzalez (4.5) : encore (et toujours) trop juste physiquement, il a été en retard dans tous les duels, semblant jouer avec le frein à main et ayant visiblement peur de s’engager. De plus, il a aussi fait plusieurs passes loupées et heureusement qu’il était bien présent pour redonner l’avantage aux siens sinon son match aurait été mauvais.
Mamadou Niang (6.5) : le capitaine a joué ailier gauche (dans le 4-4-3) puis attaquant gauche (dans le 4-4-2). Il a eu peu de ballons mais a tout de même réussi à ouvrir le score en concluant une très belle action collective. Il a aussi gêné les défenseurs niçois avec ses accélérations et ses prises de balles, obtenant beaucoup de coup-franc.
Bakari Koné (non noté) : il a pris la place du Sénégalais pour les 5 dernières minutes et n’a mis que quelques secondes pour marquer sur un bon ballon dans le dos défense (trompée par la nette position de hors-jeu de Brandao qui n’a pas fait action de jeu) et un ballon intelligemment piqué devant Ospina.
Brandao (5) : le Brésilien a joué un match de combattant avec uniquement des duels et des coups (pris et donnés). Sur sa seule occasion il a trop poussé son ballon et Ospina s’est interposé.

Les Olympiens ramènent trois points après un match d’un piteux niveau et heureusement que les Niçois étaient faibles et qu’ils se sont plantés un couteau dans le pied avec cette expulsion avant le repos. La défense a encore été plus que fébrile avec une absence de jeu effrayante après une demi-saison avec cet effectif.
Les prestations individuelles ont été d’une incroyable médiocrité, seul Laurent Bonnart a été à la hauteur alors qu’Édouard Cissé complètement éteint.
Avec ce niveau de jeu, le match contre le Real mardi s’annonce extrêmement difficile et surtout le reste de la saison ne devrait être que souffrance et labeur alors qu’avec une équipe comme celle-là on devrait voir du jeu, du spectacle et des résultats…