Didier Deschamps avait posé le cadre : ne pas penser à Madrid, effacer la défaite amère de la semaine dernière face à Lens et lancer une série de victoires avant la trêve. Hier soir, l’OM a fait le boulot. Sans être étincelants, les Olympiens se sont sortis d’un derby longtemps incertain la faute à des Niçois très accrocheurs. Les observateurs notent unanimement l’influence croissante de Lucho Gonzalez, impliqué dans les trois buts marseillais. Il faudra sans aucun doute montrer beaucoup plus face au Real Madrid mardi soir pour espérer se qualifier pour une très hypothétique place en huitième de finale de Ligue des Champions…
La Provence : trois buts, trois points
Il a signé son but d’un salut militaire. El Comandante venait encore de frapper. En l’espace de dix jours, Lucho Gonzalez aura sorti l’OM de deux mauvais pas. Après avoir égalisé à Milan (1-1) la semaine dernière, l’international argentin a remis son équipe dans le sens de la marche, hier, à Nice, prenant une part prépondérante dans un succès hautement recommandé et bonifié par une troisième réalisation estampillée Koné sur une remise de… l’ancien joueur de Porto. Jusqu’ici très inégal sur la pelouse du Ray, Lucho, renfort majeur de l’OM cet été (18M d’€), aura transformé une soirée très mal embarquée en opération juteuse. Longtemps, on a cru revivre le remake de Valenciennes et ce brutal revers (3-2) survenu fin septembre, à quelques jours d’affronter le Real Madrid, à Bernabeu. Poussive et souvent laxiste, la formation olympienne s’est ressaisie à temps pour empocher une victoire qui lui permet de rester calée dans le bon groupe au classement. Mais il n’est pas sûr qu’une prestation de ce type suffise, mardi, pour terrasser le Real Madrid au stade Vélodrome et obtenir trois points indispensables à une éventuelle qualification en 8es de finale de la Ligue des champions. En supériorité numérique durant toute la 2 e mi-temps, l’OM a peiné pour venir à bout d’une équipe niçoise qui n’a jamais renoncé mais qui n’a rien à voir avec l’armada madrilène attendue à Marseille. Didier Deschamps a tout essayé pour secouer sa formation. Il a effectué un coaching judicieux, lançant Valbuena, déterminant sur le deuxième but, et Koné, auteur du K.-O […]
Football365.fr : l’OM retrouve la victoire
En première mi-temps, l’OM cherche rapidement à mettre le pied sur le ballon. A l’inverse, Nice joue vite vers l’avant, souvent sur Bagayoko qui remue beaucoup sur le front de l’attaque. Paradoxalement, c’est sur un contre rondement mené que les Marseillais ouvrent le score grâce notamment à un remarquable travail d’Abriel pour Niang. Mais les hommes de Didier Deschamps baissent alors de rythme et l’égalisation niçoise est finalement logique après un beau mouvement conclu par Coulibaly. Le tournant du match est à coup sûr l’expulsion d’Apam juste avant la mi-temps. […] Du coup, en deuxième mi-temps, l’OM prend logiquement le contrôle du ballon avec maîtrise et patience alors que Nice ne cesse de reculer. Presque logiquement, les Aiglons finissent par craquer sur une volée de l’extérieur du pied de Lucho. Didier Ollé-Nicolle tente le tout pour le tout en fin de match en procédant à trois changements d’un coup. Mais c’est finalement Baky Koné, tout juste rentré en jeu, qui porte la touche finale à ce match en trompant Ospina.
Sport24.com : le derby pour l’OM
[…] tout semblait mal engagé pour la bande à Didier Ollé-Nicolle, menée au score sur un contre d’école initié par Abriel et conclu par Niang à bout portant (0-1, 19e). Plus mordants dans les duels, les Niçois étaient cependant loin d’avoir baissé les bras. Et après un premier avertissement de Coulibaly, bien repris par Bonnart (28e), c’est Coulibaly, encore lui, qui réussissait à égaliser d’une superbe volée croisée suite à une déviation de la tête de Bagayoko (1-1, 33e). Complètement décomplexés, les Niçois étaient même tout près de prendre l’avantage dans la foulée, mais Apam trouvait le petit filet (42e). Le capitaine local, qui allait malheureusement se signaler d’une bien triste manière dans les arrêts de jeu de la première période… En supériorité numérique, l’OM prenait logiquement le dessus en deuxième mi-temps, sans toutefois parvenir à se créer de grosses occasions. Tout juste pouvait-on retenir cet enchaînement contrôle-frappe envoyé directement…dans le ciel par Niang (60e) ou encore cette tête envoyée directement… sur Ospina de Diawara (75e). Rien de bien transcendant donc, jusqu’à cette percée de Valbuena, à peine entré en jeu, qui permettait à Niang d’offrir le deuxième but à Lucho (1-2, 77e). Usé par l’effort, le Gym n’avait alors plus les jambes pour réagir et encaissait même un dernier but de Koné, l’autre nouvel entrant (1-3, 87e). Une semaine après le fiasco lensois, l’OM a donc réagi, préparant ainsi de la meilleure des façons son choc face au Real Madrid mardi.
Eurosport.fr : l’OM se relance
[…] l’OM est revenu de Nice avec une victoire précieuse (1-3), qui le ramène – au moins provisoirement – à un point du podium. Et qui lui insuffle une bonne dose de confiance. Les Phocéens en avaient bien besoin. En effaçant le revers concédé à Lens (1-0) il y a une semaine, ils ont préparé idéalement la réception du Real. […] Certes, le coup de boule d’Onyekachi Apam sur Gabriel Heinze et l’expulsion du capitaine niçois juste avant la pause leur ont bien facilité la tâche. Mais les coéquipiers de Mamadou Niang ont effectivement des motifs de satisfaction. Muet depuis deux mois, le buteur sénégalais a retrouvé le chemin des filets, en concluant un contre éclair (0-1, 19e). Une action d’école initiée par un Fabrice Abriel une nouvelle fois étincelant et relayée par un Lucho Gonzalez qui monte incontestablement en puissance. Buteur à Milan il y a dix jours, le stratège argentin justifie peu à peu les 18 millions d’euros déboursés cet été pour l’arracher à Porto. Sa passe laser a créé le décalage sur la septième réalisation de Niang. Sa subtile reprise de l’extérieur du pied, consécutive à un joli numéro de Valbuena sur le flanc droit, a permis à l’OM de forcer le verrou niçois (1-2, 77e). […] Tout juste entré en jeu, Baky Koné a pourtant donné au succès marseillais une ampleur discutable (1-3, 86e) […]