La recette est simple. Prenez un club exsangue financièrement que les instances supérieures du gazon vert décident de rétrograder en National malgré sa montée en Ligue 1. Le dit-club se rebiffe et entame alors un marathon juridico-financier, et ô surprise, après moult atermoiements de la DNCG, est autorisé par le Conseil fédéral à jouer dans la cour des grands. Petit Poucet ruiné, Nice doit alors monté une équipe en dix jours.
L’expérimenté Gernet Rohr relève la gageure et trouve son bonheur dans le prêt de joueurs habitués à cirer les bancs dans leur club respectif. Citons entre autres, Diawara du PSG, Pancho et Gregorini de l’OM ou encore le revenant Eric Roy. Miracle à la niçoise, le coach allemand réussit l’amalgame entre tous ces desperados et l’équipe s’installe carrément en tête du championnat. Diawara devient meilleur buteur et les Aiglons se jettent sur chaque ballon tels des rapaces faméliques.
Désolé, mais malgré toute la sympathie que peut inspirer la saga niçoise de l’été, l’heure n’est plus pour l’Olympique de Marseille à distribuer des cadeaux et à faire dans la compassion. Perrin l’a dit, l’OM est en retard sur son tableau de marche… Deux points en trois matchs à la maison ou à peu près, c’est pas Byzance et encore moins le parcours d’un champion.
Mercredi, la chasse aux volatiles carnassiers est ouverte! Préparez les munitions! Pas du plomb dans l’aile façon Baka mais plutôt de l’artillerie lourde genre Lamine, n’en déplaise à la SPA, la WWF et Greenpeace réunis. En l’absence de Leboeuf suspendu, onze aiglons à l’échalote sur l’étal du Bouchet, voilà qui ne manquerait pas de sel…