Nice – OM : la tactique et les joueurs

Au-delà de la prestation (moyenne) des Phocéens pendant ces 75 minutes, on retiendra cette fin de match hallucinante, des supporters venant se battre avec les joueurs sans être arrêtés par le service d’ordre et surtout une décision de reprendre la rencontre complètement inexplicable.

Une semaine après la déception de la seconde période contre Bordeaux, l’OM se déplace chez le voisin Niçois qui vient de faire un énorme coup d’éclat en gagnant 4-0 chez le récent champion de France lillois.
Leonardo Balerdi est suspendu après son rouge face aux Girondins alors que Pau Lopez et Arkadiusz Milik ne sont toujours pas aptes à jouer. Duje Caleta-Car et Nemanja Radonjic, en instance de départ, ne sont pas non plus du groupe retenu par Jorge Sampaoli. L’entraineur argentin fait confiance à un onze sans surprise avec le capitaine Steve Mandanda dans le but, William Saliba, Alvaro Gonzalez et Luan Peres en défense de droite à gauche, les milieux récupérateurs sont Boubacar Kamara et Pape Gueye, un peu plus haut on retrouve Mattéo Guendouzi à droite et Gerson à gauche ; le trio offensif est formé de Cengiz Under, Dimitri Payet et Luis Henrique de droite à gauche.
Simon Ngapandouetnbu, Jordan Amavi, Oussama Targhalline, Valentin Rongier, Paolo Sciortino, Bilal Nadir, Konrad de la Fuente et Cheikh Bamba Dieng complètent la feuille de match où il n’y a que 19 joueurs (au lieu de 20 autorisés).

Petit à petit, les Marseillais prennent la main sur la rencontre mais les gardiens font qu’il n’y a pas de but au repos.
Nice ouvre le score peu après le retour des vestiaires. Il y a des jets de projectiles à chaque coup de pied arrêté marseillais et ça explose à 20 minutes de la fin avec une bouteille qui arrive sur Payet qui la renvoie dans le public. De très nombreux supporters niçois rentrent sur le terrain pour en découdre avec les joueurs marseillais alors que le service d’ordre est dépassé. Après des bagarres et presque une heure d’interruption, la Ligue, de manière complètement démente, demande de reprendre le match mais le staff phocéen décide logiquement de rentrer à Marseille.

L’homme du match

La Ligue de Football Professionnel

Les autres joueurs

Steve Mandanda : un double réflexe incroyable sur un centre contré puis sur une frappe plein axe au quart d’heure et un tir puissant détourné pour une première période décisive pour le portier olympien. Abandonné par sa défense sur le but niçois, il a fait une fantastique manchette sur une tête à bout portant (mais l’Azuréen était hors-jeu) après le repos.
William Saliba : présent à deux reprises offensivement avec un tir contré et une tête/épaule non cadrée sur un corner, il a fait une prestation moyenne défensivement.
Alvaro Gonzalez : de retour dans le onze avec la suspension de Balerdi, il avait une énorme envie de montrer qu’il peut mieux faire que l’Argentin. Bien placé à plusieurs reprises en début de match, il n’était pas bien positionné sur le but car il a lâché Dolberg. Il a aussi fait partie des Phocéens qui auraient dû être moins énervés lors des incidents, car il est revenu en mettre une couche bien inutilement.
Luan Peres : le stoppeur gauche n’était pas trop dans son assiette avec pas mal d’imprécisions et un manque de tranchant face aux attaquants niçois. Il a d’ailleurs pris un carton à 20 minutes de la fin.
Boubacar Kamara : il a écopé d’un jaune très rapidement alors qu’il était en position d’arrière droit. Comme depuis le début de la saison, il était aussi milieu récupérateur droit quand ses partenaires avaient le ballon. A noter aussi une frappe depuis le côté de la surface trop haute peu avant l’interruption.
Pape Gueye : des récupérations et de la présence mais il a été pris de vitesse dans la surface sur le but. Il a d’ailleurs semblé être sanctionné par son coach car il est sorti peu après.
Valentin Rongier (non noté) : entré poste pour poste à place de Gueye, il a finalement peu joué et a été l’auteur d’une relance très limite.
Mattéo Guendouzi : relativement discret, on l’a vu sur une grossière perte de balle au milieu qui a donné une belle occasion aux Niçois peu avant le repos.
Gerson : si ce n’est un bon centre pour Under, le Brésilien a encore été très effacé.
Cengiz Under : on a par contre beaucoup vu l’ailier turc avec un duel perdu avec le gardien, une reprise de volée du droit sur Benitez, une percée plein axe trop solitaire, des corners intéressants, un centre en retrait trop fort pour Payet en début de seconde période mais aussi une piteuse passe en position défensive avant de finir par un tir plein axe contré à l’heure de jeu.
Luis Henrique : seule surprise au coup d’envoi car il a pris la place du très performant de la Fuente sur l’aile gauche. On a très peu vu le Brésilien qui a été très en retard pour gêner son défenseur qui était devant Mandanda sur une longue transversale juste avant le repos. C’est aussi lui qui a perdu le ballon à l’origine du but niçois. Pour le reste, pas grand-chose et sa sortie avant l’heure de jeu a été logique.
Konrad de la Fuente (non noté) : il a donc pris la place et le poste du Brésilien et n’a finalement eu le temps que de tenter un débordement.
Dimitri Payet : encore positionné comme avant-centre libre de ses mouvements, il a commencé par une belle passe pour Under de l’extérieur, puis a tiré convenablement deux coups-francs mais a aussi loupé une passe qui a amené une super occasion pour Dolberg. C’est en allant tirer un corner qu’il a reçu une bouteille dans la nuque, point de départ de cette pitoyable fin de rencontre.

Au-delà de la prestation (moyenne) des Phocéens pendant ces 75 minutes, on retiendra cette fin de match hallucinante, des supporters venant se battre avec les joueurs sans être arrêtés par le service d’ordre et surtout une décision de reprendre la rencontre complètement inexplicable.
On aura aussi noté des gestes d’énervement inutiles côté marseillais surtout ceux qui ont eu lieu un moment après le début des échauffourées alors que la pression et la tension étaient redescendues. Sampaoli a cristallisé ce comportement largement évitable et qui va sûrement coûté des sanctions à l’OM alors que le club marseillais a été la première victime de ces agressions…
Espérons maintenant que la Ligue remettent les pieds sur terre, sanctionne lourdement Nice pour un manque de sécurité criant, donne le match perdu sur tapis verts aux hommes du président Rivère (dont les propos ont été totalement inadmissibles) et qu’on puisse reprendre cette saison sereinement car les deux déplacements marseillais ont été marqués par des gestes dangereux et qui méritent de très lourdes sanctions pour les clubs qui recevaient ces rencontres !