C’est le premier déplacement de la saison pour les leaders Olympiens face à la lanterne rouge niçoise.
José Anigo a un effectif quasiment au complet et inchangé par rapport à la précédente rencontre. Mido n’est pas encore prêt car il continue sa préparation physique et Frédéric Déhu se remet lentement de son claquage au mollet. Cédric Carrasso, Philippe Christanval, Johnny Ecker, Leyti N’Diaye, Leo, Karim Dahou et Lamine Sakho sont toujours absents du groupe olympien.
L’entraîneur marseillais aligne un 5-2-3 avec un libero (Brahim Hemdani), deux stoppeurs (Abdoulaye Meité et Habib Beye), deux défenseurs de couloir (Demetrius Ferreira à droite et Bixente Lizarazu à gauche), deux milieux axiaux (Eduardo Costa et Benoît Pedretti) et trois attaquants (Steve Marlet, Habib Bamogo et Péguy Luyindula). Ces trois derniers permuteront souvent leur position mais globalement Luyindula joue en retrait des deux autres qui bougent sur tout le front de l’attaque. Fabien Barthez est le capitaine et gardien de but de cette équipe. C’est donc exactement le même dispositif tactique que la semaine passée contre Lille.
Sur le banc, on retrouve Jérémy Gavanon, Sylvain N’Diaye, Salomon Olembé, Laurent Battles et Bruno Cheyrou.
La première mi-temps est très calme au niveau des occasions mais très tendue et âpre dans le jeu avec plusieurs attentats des Niçois et donc une belle série de cartons jaunes.
Dès l’entame de la seconde période, sur un coup-franc mal renvoyé par la défense azuréenne, Pedretti place une belle frappe de 20 mètres pour l’ouverture du score.
Laurent Batlles remplace alors Péguy Luyindula et se positionne, comme l’international français, derrière les deux attaquants.
10 minutes plus tard, sur un centre détourné, Barthez est supplée par sa transversale. Batlles a alors la balle de match mais, bien lancé par Bamogo sur un contre, il bute sur Gregorini. Dans les secondes qui suivent, sur un centre fuyant au second poteau Echouafni, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide, est balancé par deux défenseurs marseillais. Dié transforme le penalty mais se fait expulser (son second carton jaune) pour avoir enlever son maillot.
Il y a encore des cartons et actions tendues (Rohr est d’ailleurs exclu) mais une seule occasion franche : dans les arrêts de jeu, un corner dévié au premier poteau est sauvé sur sa ligne par un défenseur niçois.
Peu avant, Olembé et Cheyrou avaient remplacé Ferreira et Marlet, l’OM passant alors dans un 4-5-1 avec Beye sur le flanc droit de la défense, Olembé sur la gauche du milieu de terrain, Batlles sur la droite et Cheyrou dans l’axe derrière Bamogo.
Fabien Barthez (6.5) : Impeccable et appliqué sur tous ses ballons, il a bien rassuré sa défense lors des moments chauds (surtout des ballons aériens) et a fait les quelques arrêts qu’il fallait.
Demetrius Ferreira (5) : Assez offensif en début de match, il a du reculer mais n’a pas été très saignant au marquage et fort imprécis sur ses montées dans ses centres et débordements.
Salomon Olembé (5) : Il a remplacé le Brésilien pour les 20 dernières minutes et s’est positionné milieu gauche. Il a touché pas mal de ballons mais n’en a pas fait grand-chose. Il a notamment fait une faute inutile dans les arrêts de jeu qui a provoqué la blessure de Jarjat.
Bixente Lizarazu (5.5) : Très nerveux après avoir subit un tacle violent de Traoré en première mi-temps, il a pris un carton jaune en fin de match à la suite d’une altercation avec Linz puis l’arbitre. Il s’est contenté de défendre assez sobrement sans prendre de risque offensif (excepté sur la faute de Traoré).
Brahim Hemdani (6) : Le libero de l’OM n’a pas trop tremblé mais n’a pas été aussi impérial que la semaine passée car pas mal de ballons ont traîné dans la surface.
Abdoulaye Meité (5.5) : Il a fait beaucoup de fautes de relance en voulant prendre trop de risques mais n’a pas trop été mis en danger dans le jeu par Vahirua ou Agali (puis Linz).
Habib Beye (6) : Stoppeur puis latéral droit en fin de rencontre, il a lui aussi été peu mis en danger par les attaquants niçois mais n’a pas transpiré la sérénité sur plusieurs actions azuréennes.
Eduardo Costa (5.5) : Beaucoup moins présent à la récupération qu’il y a 6 jours, il n’a trop pesé sur la rencontre et logiquement l’OM n’a pas trop eu le ballon. Il a quand même eu le mérite de ne pas s’énerver dans un match très tendu.
Benoît Pedretti (6.5) : Lui aussi a été énormément moins en vue que la semaine dernière mais a eu l’immense mérite d’ouvrir le score et donc de marquer le seul but marseillais et son premier en Blanc.
Steve Marlet (4) : Comme tous les attaquants, il a été très peu présent car il n’a pas eu de ballons à négocier malgré des courses.
Bruno Cheyrou (non noté) : Il a remplacé le joueur de Fulham pour le dernier quart d’heure, mais n’a pas eu le temps de se montrer.
Habib Bamogo (5) : Le plus en vue des avants olympiens avec beaucoup de ballons touchés (surtout sur les côtés) mais une grande maladresse dans ses passes (excepté sur une superbe ouverture pour Batlles) et ses tirs.
Péguy Luyindula (4) : Comme Marlet, il a été complètement transparent et a logiquement été remplacé par Batlles en début de seconde période.
Laurent Batlles (6) : Il a joué une grande partie des 45 dernières minutes et a été l’Olympien le plus dangereux avec une frappe (duel perdu avec Gregorini) et une belle percée dans la surface (il a cherché le penalty au lieu de frapper). Une rentrée globalement convaincante même s’il aurait pu plier le match.
Un bon point donc pour des Olympiens dont les performances individuelles ont été très éloignées de celles du match contre Lille avec notamment une attaque transparente et une défense assez fébrile et un milieu pas dominateur.
Fabien Barthez a été le meilleur olympien avec sa sérénité dans tous les moments chauds et le duo Péguy Luyindula/Steve Marlet gagne haut la main le titre de moins bon Marseillais mais ils n’ont eu aucun ballon exploitable.
Néanmoins, ce point permet aux Blancs de pouvoir continuer de travailler (ils en ont besoin) dans le calme et sans la pression des medias et des supporters mais il faudra battre Metz dans une semaine pour que cela continue.