Nouvelle saison pour se faire une raison

Les jupes fleurissent, le biactol refait surface pour éradiquer les bourgeonnements, la verdure reprend de sa superbe, les vendeurs de bière hindous et pakistanais doivent pulluler de nouveau dans les rues de Barcelone, certains parmi nous vont jouer leur avenir dans quelques semaines sur une feuille de papier vierge. Qu’on se le dise : le […]

Les jupes fleurissent, le biactol refait surface pour éradiquer les bourgeonnements, la verdure reprend de sa superbe, les vendeurs de bière hindous et pakistanais doivent pulluler de nouveau dans les rues de Barcelone, certains parmi nous vont jouer leur avenir dans quelques semaines sur une feuille de papier vierge. Qu’on se le dise : le printemps est de retour ! Par définition, le printemps annonce la fin d’une saison et le renouveau d’une autre.
Nous en avons donc fini avec l’hiver et la nature reprend ses droits. Mais dans une contrée du sud de la France, nous observons actuellement une nature morte. Avec ce parfum de grippe aviaire, allons-nous être en droit d’apercevoir un cygne de renouveau ? Pouvons et devons-nous encore accorder notre confiance aux grues ? Pour tenter d’y répondre, analyse des forces et faiblesses en présence…

Un bestiaire dans notre vestiaire ?
La Marmotte. Mi-mars. Au fond de leur terrier, les marmottes du Grand Rocher sortent de leur profonde hibernation qui a duré près de cinq mois. Les marmottes recommencent à vagabonder sur leur territoire, en plein coeur des Alpes françaises, à plus de 2000 mètres d’altitude… Marseille, Latitude de 43°27’N, Longitude de 5°13’E, altitude de 6m et pourtant une de ces marmottes s’est introduite au sein de notre OM. En effet, notre Mamadou national se garde bien de sortir son museau pour s’aventurer sur les terrains.
À l’instar de Mireille Mathieu et sa coupe de cheveux, Niang s’inscrit de plus en plus dans nos mémoires. Depuis un automne où il démontra une partie de son talent, il s’enterre de plus en plus au fin fond de son terrier. Pour mieux en ressortir une fois l’hiver terminé ? C’est ce que nous espérons tous, avec pour proie une 3e place toujours accessible. Allez Mamadou, dévore le ballon comme un irlandais dévore une chopine un soir de St Patrick !

La gazelle blessée
Emplie d’énergie durant l’automne, et même durant l’été, notre gazelle nigériane semble s’être blessée, sans doute à cause de sa migration hivernale et qui se déroule tous les deux ans. Depuis son retour, la bête parait, amoindrie, démotivée. De plus en plus de supporters pensent à l’abattage, mais ce serait trop vite enterrer Wilson. En effet, celui-ci pourrait toujours être capable de nous placer ses accélérations dont il a le secret, de dynamiser le milieu de terrain. Non, ce n’est pas Noël, simplement l’arrivée du printemps. Allez Wilson, ressaisis toi, et reviens parmi ton troupeau !

Le Mammouth Nigérian
Les hirondelles sont de moins en moins nombreuses, du fait de la recrudescence des braconniers et des signes avant-coureurs du virus H5N1. Mais pas de malaises, la cause est majoritairement due a certaines envolées footballistiques de notre jeune ( ?) latéral certains soirs près de la Cannebière. Ce sont les requins du Vieux Port qui doivent se lécher les babines du festin concocté. Mais nous pouvons toujours compter sur lui, même en dent de scie, car ses performances pourront peut-être à l’avenir de nous rapporter le festin tant attendu. Un plat dont nous sommes friand mais hélas interdit depuis bien trop longtemps : la Ligue des Champions. Allez Taye, taille toi la part du lion !

Ouverture de la période de chasse
Voilà une partie de notre parc sur lequel nous devons (pouvons ?) compter. N’oublions pas également nos deux varans de Komodo José Delfim et Sabri Lamouchi, notre guépard Franck Ribery…Une pensée au passage pour nos deux exotiques qui ne sont plus là, Mendoza le paresseux et Nakata le gentil koala. Alors que certains profitent de l’hiver pour se morfondre dans la nature, d’autres en profite pour sortir leurs griffent. Renato Civelli, notre panthère argentine capturée à l’aide du flibustier Biancheri et rapatriée dans la besace de RLD.
Ce dernier étant d’ailleurs poursuivi par le service des douanes françaises pour avoir rapatrié des espèces protégées. N’en doutons pas, notre Petit Robert sera toujours présent pour s’illustrer.
Heureusement, nous possédons toujours nos hyènes de début de saison, comme Ribery ou Beye, auxquelles sont venu se greffer Pagis et Maoulida. Tous des morts de faim, ils ont pour devoir de nourrir leur tribu, et ce qu’importe la saison, sinon ils payeront un lourd tribut. Nous suivront donc avec diligence leurs tribulations, mais faut faire preuve de vigilance pour ne pas aggraver la situation. La savane Aulasienne abonde de bien des dangers, et nous les premiers. Tel papy Brossard, ils vont nous tenir en haleine pour nous servir, qui sait, la cerise que l’on attend tous. En effet, si nous voulons réellement cette 3e place, nous pouvons l’obtenir. Par rapport à 2003, il y a un nerf de famille.
Jeannot tu le sais, tout le monde t’aime bien, mais je t’en prie, arrête d’être trop frileux avec tes compositions. En effet, ton 5-4-1 a eu pour conséquences de nous habiller pour l’hiver devant une France football. Notre jeu est souvent sans saveur, mais qu’importe l’odeur, nous sommes les marseillais et nous possédons la plus grande ferveur. Jeannot, tu fais des envieux. Si si, avec tes vendangeurs de grand cru, tu est une impératrice pour nos amis bourguignons, bordelais et alsaciens.

Le beau temps est théoriquement de retour, et ce n’est pas Météo France qui va me contredire. Mais l’indice n’est que de 3 sur 5, alors marseillais, unissons nos voix telle une meute de loups, ne nous jetons plus dans la gueule du lyon. Catherine Laborde l’a dit, l’anticyclone est passé. Alors même si il faut mordre, redorez notre passé.
Peut-être que dans quelques mois, lorsque nos yeux seront rivés vers l’Allemagne, nous pourrons dire que dans notre désert, une hirondelle a fait le printemps. Et le refrain de notre regretté Gainsbourg raisonnera dans nos têtes : Aux Armes Et cætera…Mais n’oublions pas une chose : la vie est un jeu. Avec Christian, c’est la roue de l’infortune. Grâce à Mika, c’est une famille en or. Mais chut ! Motus et bouche cousue…pour monter en haut de la Pyramide, il faudra dorénavant déterminer qui est qui !