L’OM a concédé hier soir face à Nantes sa sixième défaite en Ligue 1 en dix-sept rencontres. Après l’élimination en Ligue des Champions, le podium s’éloigne. Les dirigeants ont donc décidé de se séparer d’Elie Baup et José Anigo assure l’intérim jusqu’à Noël.
Les limites de Baup
Malgré un recrutement onéreux (40 millions d’euros), Elie Baup n’est pas parvenu à rééditer les exploits de la saison passée. Alors que l’on pensait que le plus dur était derrière puisqu’il disposait à présent d’un banc de touche correct, l’entraîneur phocéen a affiché des limites criantes en terme de gestion de l’effectif, de discours et de tactique. A tel point que les objectifs sont aujourd’hui largement compromis : malgré un match en plus, l’OM pointe à huit points du podium. D’après plusieurs sources proches du club, l’homme à la casquette se serait fait signifier son licenciement hier soir. Son bilan se termine donc sur 35 victoires en 74 matchs coachés. Depuis le début de la saison, l’OM n’a remporté que 8 rencontres. D’après RMC, Elie Baup aurait eu des mots très durs envers certains joueurs ce matin, estimant qu’ils l’auraient lâché.
Le retour d’Anigo sur le banc
C’est finalement José Anigo qui prend la succession sur le banc phocéen. Une décision surprenante alors que quelques rumeurs faisaient état de contacts avancés avec Frédéric Antonetti il y a quelques semaines. On imagine que son objectif, lors des trois matchs à venir, sera donc de limiter le retard sur les concurrents et de remobiliser des troupes apparemment peu unies. Durant son principal passage comme entraîneur, en 2004, José Anigo était parvenu à atteindre la finale de la Coupe UEFA mais avait eu moins de réussite en championnat et dans les coupes nationales. Daniel van Buyten, Mathieu Flamini et Didier Drogba figuraient notamment dans l’équipe. Philippe Troussier était arrivé après sa démission en novembre.
Vincent Labrune, dont les propos sont relayés par le site officiel phocéen, considère qu’il s’agit de « la décision la plus difficile et douloureuse » qu’il ait eu à prendre depuis qu’il dirige le club et espère un « choc psychologique ». Les dirigeants comptent visiblement prendre leur temps pour choisir l’homme qui mènera leur projet. Une bonne nouvelle en soi car, sans coach d’envergure, on imagine bien mal l’OM parvenir à suivre les exemples annoncés d’Arsenal ou du Borussia Dortmund.
