OL 1-1 OM : le champion tâtonne

Leader invaincu, le président Aulas, à défaut de transformer son OL en grand club, l’a modernisé pour en faire une machine à gagner. Pourtant, Lyon demeure, malgré ses titres récents, un club dont l’aura dépasse rarement le tunnel de Fourvière quand l’OM, malgré une décennie de disette, n’a jamais été aussi populaire. C’est le paradoxe […]

Leader invaincu, le président Aulas, à défaut de transformer son OL en grand club, l’a modernisé pour en faire une machine à gagner. Pourtant, Lyon demeure, malgré ses titres récents, un club dont l’aura dépasse rarement le tunnel de Fourvière quand l’OM, malgré une décennie de disette, n’a jamais été aussi populaire. C’est le paradoxe des Olympiques. L’OL est avant tout une bonne marque de pizzas et accessoirement un club de football. Quand les défaites de l’OM réveillent la France, les titres de champion lyonnais sont fêtés entre amis. Toujours est-il que la moindre chèvre à Lyon flambe tandis que les cadors s’émoussent sous le maillot phocéen. La clé du succès de la gouïne et celle de l’infortune marseillaise.

Le match :
Bonne entame de match des phocéens avec un milieu très technique et des lignes resserrées.

0-1 : tentative de une-deux amorcée par Peguy Luyindula qui profite d’une incroyable remise dans l’axe d’Abidal pour tromper le gardien lyonnais en deux temps (4ème minute)

L’Olympique de Marseille domine ce début de partie. Le trio Costa-Pedretti-Nasri permet de poser le jeu et de distiller de longs ballons pour Steve Marlet et Peguy Luyindula, bien plus mobiles qu’à l’accoutumée. Côté lyonnais, on retrouve un Juninho des grands jours et un Essien toujours aussi impressionnant. Peu à peu, la machine aulasienne se met en place et l’OM est rapidement acculé sur ses buts.

28ème minute : Luyindula intercepte une nouvelle fois le ballon, échappe à Cris mais est repris in extremis par Diatta qui lui ôte le ballon au dernier moment.

Les marseillais commettent beaucoup de fautes. Lyon part à l’abordage avec une maîtrise technique et tactique impressionnante. L’OM tente bien de laisser passer l’orage mais peut-on éternellement repousser l’échéance ?

1-1 : débordement de Wiltord au dépend de Frédéric Déhu et d’Eduardo Costa qui centre en retrait pour Govou qui, avec l’aide malencontreuse de Salomon Olembe, met le ballon dans les buts olympiens (39ème minute)

Etrange changement à la mi-temps. Luyindula cède sa place à Habib Bamogo. La partie est bien plus équilibré en ce début de 2ème mi-temps. Samir Nasri montre ses limites physiques et ses qualités techniques mais n’a, semble-t’il, pas encore la maturité physique pour la Ligue1. Ca viendra certainement car le jeune homme montre des aptitudes surprenantes pour son âge.

56ème minute : Reveillere centre en retrait pour Wiltord dont la frappe est détournée par Gavanon

 » Air  » Bamogo comme à son habitude multiplie les positions de hors-jeu quand Steve Marlet brille par son absence. Les commentaires des buses de la chaîne cryptée ne valent pas mieux. Lyon reprend le match en main avec une attaque à quatre (Frau-Govou-Wiltord-Nilmar). L’OM doit tenir.

64ème minute : Malouda pour Govou dont la frappe passe entre les gants et les jambes De Gavanon qui se reprend à temps
72ème minute : superbe coup-franc de Benoit Pedretti pour la tête de Demetrius Ferreira sur laquelle le portier lyonnais doit se coucher
81ème minute : coup-franc de Juninho devant le but marseillais et heureusement détourné par Déhu

Conclusion :
Colombo a redonné ses lettres de noblesse à l’expression  » arbitrage à domicile « . De l’incompétence ? La satisfaction est en tout cas du côté olympien avec un superbe match de Pedretti et de Costa, le brésilien plein axe en véritable taulier et l’ex-doubiste sur le côté droit à la distribution. On retrouvera certainement ces deux hommes aux mêmes postes en 2005. Côté attaque, on a pû voir l’étendu du néant offensif particulièrement en seconde mi-temps : la copie est à revoir dans ce secteur. Ce match est en tout cas plutôt encourageant pour l’avenir si le club ne retombe pas dans son travers : bouleverser l’effectif à chaque mercato.