Le dernier match du mois de septembre voit les Phocéens recevoir les Anversois du Germinal Beerschot pour tenter de passer le premier tour de la Coupe UEFA. Au vu du match aller et de l’indigent niveau des Belges, l’OM devrait se qualifier mais il faudra éviter de se mettre en danger comme il y a 15 jours, où les Marseillais auraient déjà du assurer leur qualification avec un tout petit peu de sérieux.
Jean Fernandez a créé la surprise en annonçant son 11 de départ et ses remplaçants la veille du match. Il procède à un large turn-over dans cette période très chargée en rencontres. Cédric Carrasso garde le but, la défense est composée (de droite à gauche) d’Habib Beye, Andre Luis, Abdoulaye Meité (le capitaine) et Koji Nakata, José Delfim et Wilson Oruma sont les milieux de terrain les plus axiaux et assez défensifs, Samir Nasri est libre derrière le trio d’attaque composé de Koke (plutôt à droite), Andrès Mendoza (à gauche) et Mamadou Niang (dans l’axe). On a donc droit à un 4-2-1-3 avec 5 joueurs à vocation offensive ce qui change des timides 5-3-2 ou 5-4-1 des semaines passées.
Sur le banc, on note la première apparition d’Alain Cantareil qui est accompagné de Yannick Quesnel, Demetrius Ferreira, Taye Taiwo, Lorik Cana, Sabri Lamouchi et Christian Gimenez.
Fabien Barthez et Franck Ribery sont suspendus, Frédéric Déhu et Bostjan Cesar blessés tandis que Leyti N’Diaye et Karim Dahou n’ont pas été retenus.
La première période est d’un faible niveau avec des Olympiens qui ont la balle mais ne se créent aucune grosse occasion et ne font aucun mouvement offensif digne de ce nom. On ne voit donc que quelques frappes de Nasri, Niang et Mendoza.
Dès le retour des vestiaires, Taiwo et Gimenez remplacent Nakata et Mendoza. Le dispositif tactique bascule en un classique 4-4-2 avec Koke et Nasri comme milieux offensifs latéraux. Il y a un peu plus de mouvements intéressants mais Niang démontre une fois de plus qu’il est le meilleur pour faire briller le gardien adverse. C’est grâce à lui que l’OM se retrouve en prolongation puis aux tirs au but, vu qu’il ne se passe rien dans les 30 minutes additionnelles. Heureusement, la réussite et l’adresse sont du côté des Marseillais qui se qualifient pendant les tirs au but malgré l’indigence de leur football pendant trois heures et demi.
Cédric Carrasso (6.5) : Il a bien stoppé le seul tir cadré dangereux des Belges dans les arrêts de jeu. Pour le reste, il n’a rien eu à faire et a beaucoup trop abusé des longs dégagements. Lors de la séance des tirs au but, il en a stoppé un et a aussi rempli son rôle.
Habib Beye (4) : Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas marqué des points pour retrouver une place dans le 11 titulaire. Défensivement, malgré la faiblesse de son adversaire direct, il n’a pas été dominateur. Il a souvent tenté de venir apporter son soutien aux attaquants et même s’il est parvenu à déborder les Anversois à quelques reprise, ses centres ont été dignes d’un pupille première année…
Koji Nakata (4) : Latéral gauche, le Japonais a aussi fait une performance plus que médiocre, n’étant pas très rassurant défensivement et calamiteux dans ses rares montées.
Taye Taiwo (4) : Il a remplacé Nakata en début seconde mi-temps et n’a guère été meilleur que le Nippon. Il s’est notamment fait enrhumer dans les arrêts de jeu mais l’attaquant anversois n’a pas réussi à tromper Carrasso. Offensivement, il a apporté un peu avec quelques centres. Il a frappé un coup-franc de belle façon mais Luciano était sur la trajectoire et il n’a pas tremblé quand il a botté son tir au but.
Andre Luis (5) : Il a évolué stoppeur droit et été là quand il le fallait, dégageant quelques ballons chauds. Sa taille et son jeu de tête ont aussi été précieux par contre ses relances ont été d’un faible niveau, trop souvent de longs ballons balancés vers l’avant. Il a par contre impeccablement frappé son tir au but, ce qui montre qu’il a quand même des qualités techniques, ce dont on pourrait douter vu le reste de son match.
Abdoulaye Meité (4.5) : Le capitaine phocéen a été à l’image de son équipe, plus que moyen et mis en danger par des Anversois pourtant très faibles.
José Delfim (5) : Milieu défensif axial, il a convenablement débuté la rencontre avec de la présence et des récupérations pour petit à petit s’éteindre. Il est sorti juste après le début de la prolongation, complètement lessivé.
Lorik Cana (5) : L’Albanais a donc joué les 30 minutes additionnelles et a apporté un peu de fraîcheur car le Portugais été cuit. Néanmoins, rien de bien faramineux pour le milieu défensif olympien.
Wilson Oruma (5.5) : Milieu assez défensif plutôt côté gauche, il a été présent, couvrant beaucoup de terrain et pressant sans cesse ses adversaires. Il a souvent tenté de venir soutenir ses attaquants mais ses percées ont été brouillonnes et ses frappes souvent ratées.
Samir Nasri (4.5) : Meneur de jeu derrière trois attaquants durant la première période puis milieu offensif gauche, il n’a pas réussi à sortir son équipe d’une pauvreté technique effrayante. Il a bien tiré un coup-franc en début de match et n’a surtout pas tremblé pour donner la qualification à son équipe sur le dernier tir au but.
Koke (4) : Attaquant puis milieu offensif droit, il n’a jamais réussi à faire un geste décisif. Malgré de la présence en début du match, il n’a pas tenu la distance vu qu’il a été absent en fin de rencontre et surtout durant la prolongation.
Andrès Mendoza (3) : Attaquant gauche, il a eu une incroyable occasion, lancé seul devant Luciano, mais il a été lent et maladroit dans son contrôle et sa frappe. Pour le reste quelques hors-jeu, des coups de pied arrêtés mal frappés (sauf un coup-franc que le portier anversois a du claquer en corner).
Christian Gimenez (3.5) : Il a remplacé le Péruvien au retour des vestiaires et a été moins lamentable en se créant une vraie occasion sur une belle tête, en donnant quelques passes qui auraient pu (du) être décisives et en inscrivant le premier tir au but. Pour le reste, beaucoup de maladresse et d’erreurs techniques.
Mamadou Niang (2) : Il s’est encore démené, couru, fait des appels mais été indigent à la finition loupant lamentablement 3 duels avec le gardien belge. Malgré toute sa bonne volonté, il n’a pas réussi à qualifier le GB Anvers…
La réussite a été avec les Phocéens qui se sont qualifiés grâce aux les tirs au but après un match lamentable, d’une rare faiblesse technique, d’une pauvreté offensive affligeante et d’un réalisme devant le but à la hauteur des plus grandes heures d’Ibrahima-le-Grand.
Cédric Carrasso a été le seul à faire son match en effectuant impeccablement les rares arrêts qu’il a eu à faire. Mamadou Niang, comme toujours, s’est battu, a beaucoup couru mais a été pitoyable devant le gardien et il peut remercier les frappeurs de tirs au but et Carrasso pour lui enlever le poids de l’élimination.
Autant on pouvait tenter d’expliquer le lamentable match aller et dire qu’une mauvaise prestation çà peut arriver (même si on joue face à des adversaires d’une incroyable nullité) mais être incapable de marquer un but à cette très faible équipe en 3h30 (même avec une équipe » bis « ), fait craindre encore plus que la saison médiocre annoncée se transforme en saison mauvaise voire lamentable.
Heureusement qu’on peut espérer pour dimanche et le déplacement à Nice (et les matches suivants) qu’une demi douzaine de joueurs feront leur retour, Franck Ribery en tête, car avec cette équipe remodelée et cette » qualité » de jeu, l’OM pourrait se trouver très proche des dernières places du championnat…