Rudi Garcia a choisi de titulariser à nouveau Maxime Lopez et Zinedine Machach : Pelé – Fanni (c), Rolando, Doria, Bédimo – Lopez, Diarra, Machach – Thauvin, Gomis, Sarr. L’ambiance du Vélodrome est survoltée pour cette rencontre. L’effet McCourt-Eyraud est indéniable ! Il y a au moins 55 000 personnes dans le stade.
Portés par le public, les Olympiens ont mis un gros pressing d’emblée. Asphyxiant, durant quelques minutes, les Girondins et les empêchant de sortir de leur camp. La première frappe a malgré tout été l’oeuvre d’Ounas, mais elle a été sans danger pour Pelé (7e). Bompard, l’un des assistants de Garcia, a observé la rencontre depuis les tribunes, communiquant avec le banc phocéen. Les Bordelais ont mis en place une tactique visant à gêner la relance des défenseurs olympiens. Les Marseillais ont ainsi éprouvé des difficultés pour rentrer dans le camp adverse. L’arbitre s’étant claqué, son remplaçant est rentré (13e).
Grosse ambiance, donc, et on a pu se demander si certains Olympiens ne se sont pas laissés impressionner par l’ambiance. Thauvin, Machach, ou encore Bedimo ont semblé plus maladroits que d’habitude. Thauvin est finalement parvenu à prendre sa chance des vingt-cinq mètres. Sa frappe, très puissante, a obligé Prior à boxer le ballon (17e). Le faible niveau de relance des défenseurs olympiens n’a pas arrangé les affaires phocéennes et le jeu n’a ensuite pas été flamboyant. Les Girondins faisant leur maximum pour gêner les transmissions, et les Phocéens manquant de liant en attaque.
Il a fallu attendre la fin de la première mi-temps pour revoir une action des Provençaux. Sur un centre en force de Thauvin, Sarr a expédié une tête puissante à droite du montant du but bordelais (41e).
Les Marseillais ont paru coupés en deux entre ceux qui avaient le niveau, et ceux qui en sont de toute façon très loin. On a pris la mesure, dans la première demi-heure, des limites de certains joueurs. Bedimo, Doria et Rolando ont éprouvé les pires difficultés à adresser des passes dans les pieds de leurs coéquipiers. On peut même dire que le Brésilien a été catastrophique dans ses transmissions. Il a heureusement été bien meilleur dans ses interventions. La situation n’a pas été meilleure dans le secteur offensif. Aussi rapide que soit Sarr, ses nombreux mauvais choix ont coûté quelques occasions à l’OM.
En seconde période, Thauvin a déclenché une jolie frappe enroulée à la suite d’un bon service de Lopez. Le portier bordelais est parvenu à la repousser (50e). Leya Iseka a remplacé Gomis (54e), blessé derrière la cuisse. Un coup dur ! Et il y a toujours eu beaucoup d’approximation dans les passes olympiennes. Machach, passé à côté de son match, a laissé sa place à Cabella (60e). Aussi incroyable que cela puisse paraître, le jeune Lopez a paru être le chef au milieu du terrain. Quant à Bedimo, il s’est fait houspiller à de nombreuses reprises par Garcia.
Une occasion, enfin. Servi en retrait par Thauvin, Leya Iseka a à peine trop croisé sa frappe (68e). Puis le frère de Michy a mangé la feuille de match sur un très bon centre de Bedimo. Comment le Belge a-t-il pu manquer cela ? (73e). Alessandrini a remplacé Sarr (85e). L’arbitre a peut-être oublié un penalty sur Thauvin (87e). Leya Iseka a manqué un nouveaux contrôle dans la surface (88e). Puis Thauvin a tenté sa chance de très loin, mais son tir a été sorti de la lucarne de manière spectaculaire par le gardien bordelais (90e).
Les deux équipes se sont donc séparées sur un nul 0-0. Les intentions y ont été, la fin de match a été bonne, mais les lacunes ont été criantes. Il est dommage que certains, comme Bedimo, doutent de leurs capacités à aller de l’avant. Il faudra être patient avec cette équipe, qui part de très (très) loin. Garcia, qui doit composer avec quelques joueurs de niveau moyen, doit être impatient de voir arriver le mercato. Quelques satisfactions : Lopez, qui s’impose comme le patron du milieu de terrain, et Thauvin, qui a également cassé quelques reins.