Pour le premier match de la saison au Vélodrome, les Olympiens reçoivent leur grand rival de la saison passée, les Girondins de Bordeaux, déjà en tête de la Ligue 1.
Didier Deschamps ne peut compter sur Lucho Gonzalez, toujours convalescent. Il n’a pas retenu Rudy Riou, Hilaire Munoz, Garry Bocaly, Charley Fomen, Cédric D’Ulivo, Pape M’Bow, Andre Ayew, Amine Dennoun, Guy Gnabouyou et Elliot Grandin. Le tacticien phocéen aligne une équipe dans son 4-3-3 habituel avec Steve Mandanda comme dernier rempart, une défense formée de Taye Taiwo, Gabriel Heinze, Souleymane Diawara et Laurent Bonnart de gauche à droite ; Stéphane Mbia est le milieu récupérateur axial alors que Benoit Cheyrou et Édouard Cissé complètent l’entre-jeu ; les trois attaquants sont Bakari Koné (sur l’aile droite), Mamadou Niang (à gauche) et Brandao (dans l’axe). Le numéro 11 sénégalais est le capitaine.
On retrouve Elinton Andrade, Vitorino Hilton, Charles Kaboré, Fabrice Abriel, Hatem Ben Arfa, Mathieu Valbuena et Fernando Morientes sur le banc de touche. Julien Rodriguez et Cyril Rool ne sont quant à eux pas sur la feuille de match.
Le début de rencontre est marqué par la blessure de Koné sur un duel aérien. Valbuena prend sa place et l’OM domine la première période mais Brandao ne parvient pas à ouvrir le score sur une tête à bout portant non cadrée et un tir puissant sur le poteau.
Après le repos, les Marseillais continuent de dominer grâce à un plus gros impact physique mais la barre sauve Carrasso sur une frappe de Cheyrou. L’ancien gardien olympien fait un double arrêt en fin de match alors que les Girondins finissent mieux physiquement. Ils marquent d’ailleurs dans les derniers instants mais le hold-up est invalidé par l’arbitre pour une faute bordelaise heureuse.
Steve Mandanda (7) : il a commencé par une sortie au pied hors de sa surface puis a fait de nombreuses sorties aériennes dont une où il est battu par Chamakh. Il a aussi détourné une belle tête de Gourcuff en seconde période. Par contre, il a abusé de longs dégagements au lieu de relancer court.
Laurent Bonnart (6.5) : l’arrière droit olympien a fait un match convenable prenant finalement peu de risque offensif à cause de la force offensive des Bordelais. Il avait d’ailleurs à surveiller Wendel et le Brésilien n’a pas montré grand-chose grâce à la bonne présence du numéro 24.
Taye Taiwo (6.5) : le Nigérian a été un peu plus offensif avec quelques débordements et centres mais a eu du mal défensivement faute à un positionnement souvent étrange et des adversaires directs de qualité. Heureusement qu’il a su imposer sa puissance.
Souleymane Diawara (7) : le stoppeur droit, face à ses anciens partenaires, a été présent lors des nombreux duels face à Chamakh. Malgré quelques relances ratées et certaines trop risquées, il est l’auteur d’un bon match et il le fallait pour empêcher les Girondins de marquer.
Gabriel Heinze (7.5) : l’Argentin a été le plus combatif et le plus volontaire de son équipe dans un match que l’OM a dominé grâce à un combat physique gagné. Lui aussi a loupé une ou deux relances mais son bilan est plus que positif.
Stéphane Mbia (7.5) : pour sa première titularisation, le Camerounais a été un des leaders dans l’impact athlétique, ne ménageant pas ses efforts pour emporter les duels aériens, gêner le plus souvent Gourcuff et venir aider ses défenseurs quand c’était nécessaire. Un premier match complet plus que convaincant pour l’ancien Rennais.
Benoit Cheyrou (6.5) : le milieu gauche olympien même s’il a fait un bon match n’a pas assez pesé dans le jeu pour permettre à son équipe d’avoir une meilleure maitrise du ballon. Néanmoins, il a placé plusieurs belles frappes dont une qui a fini sur la transversale en seconde période. Il a récupéré le brassard après la sortie de Niang.
Édouard Cissé (6) : le milieu droit olympien a été dans son registre, c’est à dire travailleur de l’ombre mais n’a que trop peu influé sur le jeu offensif de son équipe. On peut s’étonner pour une rencontre à domicile qu’il ait été préféré à Abriel, dont le profil est plus offensif. Il a tout de même frappé deux fois au but, la première sur un coup-franc détourné par le mur en première période et la seconde en fin de match mais Carrasso s’est interposé.
Bakari Koné (non noté) : l’Ivoirien n’a joué que quelques minutes à cause d’une mauvaise chute après un duel aérien. Il semble être blessé au genou.
Mathieu Valbuena (6) : il a donc rapidement pris la place et le poste du petit numéro 14. Il avait donc ainsi la possibilité et le temps de s’illustrer. Il a montré son habituelle mobilité ainsi qu’une intéressante vivacité même s’il n’a quasiment jamais réussi à déstabiliser la défense girondine avec aussi plusieurs centres loupés.
Hatem Ben Arfa (non noté) : il a joué les dernières minutes à la place de l’ancien Libournais. Il a eu le temps de faire un bon débordement qui aurait pu amener un but sans une double intervention de Carrasso.
Mamadou Niang (5.5) : l’ailier gauche et capitaine a fait une prestation en deçà des précédentes montrant d’incroyables signes de fatigue dès le début de la seconde période. Il est logiquement sorti pour le dernier quart d’heure.
Fernando Morientes (non noté) : l’Espagnol a donc joué une quinzaine de minutes se montrant dépassé physiquement lors de quasiment tous ses duels.
Brandao (6.5) : l’attaquant brésilien a fait un grand nombre de courses pour presser et gêner la relance girondine aussi bien quand il a évolué avant-centre qu’après la sortie de Niang où il est devenu ailier gauche. Néanmoins, son match restera marqué par ses deux énormes occasions en première mi-temps avec une tête à bout portant non cadrée et une frappe surpuissante et lointaine sur le poteau.
Il n’a donc manqué qu’un peu de réussite pour s’imposer dans ce match de haut niveau, marqué par un important niveau physique de part et d’autre. Les performances marseillaises ont été bonnes dans l’ensemble avec notamment un duo Gabriel Heinze/Stéphane Mbia montrant de grosses qualités athlétiques. Par contre, une fois n’est pas coutume, Mamadou Niang a été le moins performant de son équipe.
Il aurait été incongru que pour le match hommage à Robert Louis-Dreyfus (avec des spectateurs d’une rare hypocrisie) l’OM s’impose alors que l’ère RLD a été marquée par les défaites, les désillusions, les procès et surtout aucun titre. Ce match nul sans but est bien dans la droite ligne de cette sombre période de la longue histoire olympienne…
Espérons maintenant que cette époque soit révolue, mais il faudra attendre un peu plus longtemps pour le savoir. Avant cela, dans deux semaines, il faudra aller au Mans avant de recevoir Milan pour le début de la Ligue des Champions.