OM 0-0 Guingamp : de pire en pire…

L’OM accueillait Guingamp, pour le compte de la vingtième journée du championnat de Ligue 1. Une prestation catastrophique…

Confronté à une véritable hécatombe due à des blessures, Michel a composé un onze assez différent de ce à quoi il nous avait habitués. Mandanda a évidemment gardé les buts, Isla s’est occupé du côté droit de la défense, tandis que Manquillo a émigré sur le gauche. Rolando et Nkoulou ont formé la charnière centrale. Diarra et Romao ont été associé à la récupération, tandis que Barrada, Ocampos et Nkoudou ont été chargé d’alimenter Batshuayi en ballons.

Sur une pelouse assez correcte, Batshuayi a été le premier à se mettre en valeur. Sur un bon centre de Nkoudou, l’international belge est parvenu à reprendre le ballon de la tête mais a manqué le cadre (4e). Après un coup franc breton non cadré, Ocampos, bien servi par Isla, a complètement oublié Nkoudou sur le côté gauche. Son tir a été contré en corner, quel gâchis… (7e) Une succession de petites actions que l’on peut évidemment regretter. Fort heureusement, l’arbitre n’a pas vu le geste d’Isla sur Briand, alors que ce dernier s’apprêtait à reprendre un ballon face à Mandanda (12e). Nkoudou a posé beaucoup de problèmes sur son côté. A contrario, Ocampos, bien qu’en jambes, a multiplié les mauvais choix. Il a eu tendance à râler, plutôt que de se battre pour récupérer le ballon. Il s’est finalement blessé gravement à la cheville (fracture du péroné ? Il est en tout cas parti directement à l’hôpital) et a laissé sa place à Anguissa (36e). Un nouveau coup dur pour Michel, décidément pas chanceux cet hiver.

Michy Batshuayi

En ce qui concerne l’ambiance, après un début de match assez volontaire, les Phocéens se sont laissés endormir par des Guingampais vaillants et, peut-être, supérieurs. Cela n’a pas eu pour effet de galvaniser les supporters, pas vraiment venus en nombre ce soir. Les rangs clairsemés du Vélodrome témoignent de la profonde fracture des fans avec leur équipe, ou plutôt leurs dirigeants. La formation de Michel n’a en tout cas pas joué comme elle devrait le faire à domicile. Paradoxalement, c’est Lossl qui a sauvé son équipe alors que Manquillo était à deux doigts d’ouvrir la marque (43e). La pause a été sifflée et les deux équipes ont regagné le vestiaire sous la bronca.

Comme en première partie de saison, les Olympiens ont été bousculé à domicile (par Guingamp !) et démontré qu’ils n’arrivaient pas à la cheville de leurs prédécesseurs, lors de la première mi-temps. Quatre mois après, on a encore pu s’interroger sur l’incompréhensible mercato réalisé par Labrune, qui s’est visiblement cru à la tête d’un club de Ligue 2. Cette équipe a manqué de talent à tous les niveaux, de solidarité et d’envie : cela a juste été honteux. On peut même s’interroger sur l’entente entre les joueurs, tant le collectif est inexistant.

Rolando

Comme d’habitude, les Marseillais sont revenus avec de meilleures intentions. Après une belle action de Romao, puis un tir contré de Barrada (47e), Nkoulou a expédié une tête sur la transversale (48e). Mais habituellement, ce genre de sursaut n’était pas amené à durer, et cela a de nouveau été le cas. En attaque, Batshuayi ne s’est pas beaucoup bougé, a surtout beaucoup marché et s’est beaucoup fait réprimander par Michel. Le Belge se sait indispensable n’a pas semblé faire tous les efforts nécessaires. Et, à la 61e minute, Batshuayi et Barrada n’avaient pas échangé le moindre ballon… Par la suite, le jeu a été très bridé et a consisté en une bataille de milieux de terrain. Romao a finalement quitté la pelouse au profit de Rabillard, l’attaquant de l’équipe CFA (72e). Car évidemment, quoiqu’ils aient eu trois mois pour anticiper le mercato hivernal, les dirigeants n’ont pas trouvé le fameux complément de Batshuayi.

Après une faute scandaleuse de Martins-Pereira, qui s’en est tiré avec un jaune, le portier a repoussé un coup franc de Barrada sur Isla, qui n’est pas parvenu à cadrer (80e). Isla a eu le même genre d’opportunité en toute fin de rencontre, et dans la foulée, Rabillard a cadré une tête facilement arrêtée par le portier breton (88e).

Un match indigeste qui a démontré que le passage à la nouvelle année n’avait rien changé au visage de cet OM. Le club n’a pas fait une pire série à domicile depuis… 1962. La fracture est très profonde avec le public marseillais, et en particulier les virages, qui ont clamé très fort le nom de Bielsa et sifflé leur propre équipe. Difficile de la défendre, tant elle ne paraît pas pouvoir viser mieux que le milieu de tableau. Michel ne semble quant à lui pas être l’homme de la situation, et le recrutement de Labrune n’a jamais fait illusion.