Après le match exécrable de jeudi, l’OM se devait de se racheter devant son public, pour essuyer la défaite ridicule subie contre les Néerlandais d’une part, et pour pouvoir enfin remonter sur la deuxième place du podium d’autre part.
Malheureusement, les Olympiens ont chuté sur des Manceaux très (trop) regroupés devant la cage de l’éternel espoir français, Yohan Pele après une prestation plus aboutie que lors du 16ème de finale aller de Coupe UEFA, mais tout aussi ennuyante.
LaProvence.com : Un match vraiment nul!
L’OM ne s’est pas racheté de sa déconvenue face à Twente. Pire, il prend un point contre Le Mans sur sa pelouse, le deuxième en deux confrontations cette saison.
Car face à de modestes Manceaux, certes bien regroupés mais imprécis techniquement et limités, les Olympiens n’ont jamais été en mesure de concrétiser leur criante domination (67% de possession, 4 tirs cadrés sur 25, 52 centres (!)).
[…]Sans inspiration ni folie, rarement créatif, l’OM a sombré, multiplié les tentatives lointaines sans jamais trouver la cible. Et, finalement, il n’a pas profité de sa position de force alors que, dans le même temps, Bordeaux a arraché le nul à Saint-Etienne.
Les Olympiens restent donc à la troisième place de Ligue 1, à sept longueurs de Lyon et 1 point derrière le PSG. L’occasion était trop belle. Comme souvent à Marseille.
Eurosport.fr : L’OM n’y est pas
Après sa défaite contre Twente (0-1), l’OM avait besoin de justifier ce revers comme un simple accident de parcours pour poursuivre son retour en forme en championnat. Mais il n’en a rien été. En effet, Marseille est resté muet au Vélodrome pour la seconde fois en trois jours, se cassant les dents face à une formation du Mans (0-0), venu chercher le point du match nul. Pourtant, les hommes d’Eric Gerets ont tout tenté, parfois avec maladresse, pour décrocher une victoire qui leur aurait permis de retrouver la seconde place du classement et le fauteuil instable de rival principal à Lyon dans la quête du titre.
Mais désormais à sept points du leader lyonnais, Marseille n’a pas de grands bénéfices à tirer de cette 25e journée. Tout au long de la rencontre, les Phocéens ont été en quête d’une solution pour contourner une équipe mancelle composée d’une base défensive de huit joueurs de champ pour protéger la cage de Pelé. Et celle-ci, enregistrant les retours de Cerdan et Coutadeur a pourtant laissé l’impression qu’elle ne tiendrait pas la rencontre à ce rythme. La faute à une multitude de relances terminant directement dans les pieds de l’adversaire, au point de voir l’OM être maître du ballon pendant près de 70% du temps.
[…]Après vingt-cinq minutes passées sur le reculoir, les Sarthois ont toutefois sorti la tête de l’eau pour s’offrir les premières opportunités réelles du match. Une demi-volée de Le Tallec (24e) puis une tentative de lob de Coutadeur (28e) ont démontré que les Sarthois avaient les armes pour riposter. Sans un sauvetage de Mandanda face à Lamah (31e), le MUC aurait même pu virer en tête. L’OM broyait du noir et perdait prématurément Rodriguez, remplacé par Civelli (33e). C’est d’ailleurs ce dernier qui a obtenu la plus belle occasion de son équipe en venant reprendre un coup-franc de Zenden à un souffle du cadre de Pelé (49e). Auparavant, ce dernier avait déjà vu des tentatives de Bonnart (35e) et Ziani (39e) filer hors cadre avant que Zenden ne le sollicite d’une frappe décochée des 25 mètres (42e). La réussite a fui les Marseillais, par ailleurs malheureux de voir une obstruction non sifflée de Geder sur Valbuena dans la surface (40e).
Par séquences, l’équipe phocéenne a imposé un pressing incessant aux abords de la surface mancelle. Zenden et Taiwo ont tour à tour multiplié les tentatives de loin pour forcer le verrou mais ni l’un ni l’autre n’ont pu trouver le cadre. Mais, malgré les entrées de Ben Arfa et Wiltord en fin de match, Marseille a manqué de jus dans le dernier quart d’heure pour maintenir son étreinte sur une formation solidaire et courageuse. Par conséquent, le MUC a ainsi pu montrer le bout de son nez en fin de match par l’intermédiaire d’un coup-franc de Coutadeur juste au-dessus de la transversale (80e) puis d’une frappe croisée de Maïga bloquée par Mandanda (90e+2). Ce nul ne soulage toutefois pas mathématiquement le MUC, toujours menacé par la zone rouge. La mauvaise opération est partagée par l’OM qui pourra toutefois s’appuyer sur ses points positifs de la soirée pour aborder avec un optimisme mesuré ses déplacements à Twente et Caen…
Sport.fr : Marseille impuissant
Le grand vainqueur du week-end est l’ Olympique Lyonnais. En s’imposant à Nancy, samedi (2-0), le leader s’est constitué un épais matelas de points d’avance : 6 sur Paris, 7 sur Marseille et Toulouse, 8 sur Bordeaux.
Car tous les poursuivants ont été tenus en échec ce week-end. Samedi, le PSG a calé à Grenoble (0-0), et Toulouse a manqué d’inspiration à domicile face à Valenciennes (0-0). Seul le Stade Rennais a tiré son épingle du jeu en s’imposant à Nice (1-0). Mais si le club breton raccroche le wagon de tête, il reste loin de la locomotive, à 10 points de Lyon et à 2 de Bordeaux… qui n’est que 5e.
Dimanche, l’ Olympique de Marseille, amputé par de nombreuses blessures, a buté sur une équipe du Mans bâtie pour défendre (0-0). La titularisation-surprise de Niang n’a pas suffi. Après sa prestation catastrophique face à Twente en milieu de semaine, le groupe phocéen s’est de nouveau montré incapable de marquer sur sa pelouse.
OM.net : Terriblement frustrant
L’occasion était belle. Et même un peu plus que cela encore avec le nul de Bordeaux à Saint-Etienne. Mais la défense regroupée du Mans a eu raison de la bonne volonté olympienne. La moitié de terrain mancelle a été en état de siège durant toute la deuxième mi-temps. L’équipe de Jeandupeux n’a pas rendu les armes pour autant. Le bloc formé a résisté à tout. » On ne peut pas dire que les joueurs n’ont pas essayé, ne se sont pas battus. Mais la prestation d’ensemble n’était pas assez bonne. Nous avons beaucoup eu le ballon, mais nous n’avons eu que deux ou trois occasions. C’était trop peu « , analysera Erik Gerets.
Taiwo a lancé quelques missiles, Civelli a failli battre Pelé d’une tête renversée, alors que Niang n’a pu cadrer les siennes. Et on complétera par le penalty non-sifflé sur Valbuena, en première période. Déséquilibré par le pied de Geder en pleine surface, le milieu de terrain ne put poursuivre son action. Mais l’arbitre n’y vit pas de motif à sanction.
Pour le reste, l’OM fut d’abord franchement contrarié. Avant de mieux combiner sur la fin de première période, dans les petits espaces.
Puis, deuxième mi-temps, changement de décor. Il n’y eut guère plus que les Phocéens sur le terrain. Le Mans, qui avait eu une belle possibilité par Lamah avant le repos, ne sortit, pour ainsi dire, plus du tout.
La construction ne passionnait plus les Sarthois. Ils abandonnèrent clairement le ballon, se laissant volontiers dominer pour gagner en compacité. Encore fallait-il bien utiliser le cuir. Les Olympiens s’escrimèrent à varier les angles d’attaque. Par du jeu court, en manquant parfois de précision. Dans les airs aussi, avec plusieurs bons centres mal négociés. Et en changeant régulièrement le jeu d’un côté vers l’autre pour étirer au maximum la formation muciste.
Sentant que la décision ne pointait pas à l’horizon, Erik Gerets lança Ben Arfa puis Wiltord pour apporter de la vitalité et des idées. Mais, malheureusement, il n’y eut jamais dans le onze phocéen le geste décisif, déstabilisateur, qu’il fallait pour faire craquer Le Mans pour de bon. Frustrant.