OM 0-0 Toulouse : la tactique et les joueurs

Quelques jours avant le retour sur la scène européenne, l’OM retrouve un effectif plus conséquent avec la fin de la CAN et le retour de ses Africains. Néanmoins, il y a encore quelques absents : Jérôme Bonnissel est blessé, Abdoulaye Meité n’est pas rentré, Andre Luis n’est pas retenu, comme Yannick Quesnel et Renato Civelli. […]

Quelques jours avant le retour sur la scène européenne, l’OM retrouve un effectif plus conséquent avec la fin de la CAN et le retour de ses Africains. Néanmoins, il y a encore quelques absents : Jérôme Bonnissel est blessé, Abdoulaye Meité n’est pas rentré, Andre Luis n’est pas retenu, comme Yannick Quesnel et Renato Civelli.
L’adversaire du soir, le TFC, est sur une bonne dynamique avec 3 victoires et 2 nuls lors des 5 derniers matches de championnat tandis que les Olympiens ont enfin fait une prestation convenable la semaine passée à Troyes.
Jean Fernandez aligne un 4-3-3 avec Fabien Barthez (le capitaine) dans le but, Habib Beye (à droite) et Taye Taiwo (à gauche) sont les arrières latéraux, Bostjan Cesar et Frédéric Déhu sont les défenseurs centraux, Lorik Cana (au centre), Sabri Lamouchi (à droite) et Wilson Oruma (à gauche) sont les milieux de terrain, Franck Ribery, Mamadou Niang et Mickael Pagis forment le trio offensif.
Cédric Carrasso, Demetrius Ferreira, Samir Nasri, Christian Gimenez, et Toifilou Maoulida occupent le banc de touche. Alain Cantareil et José Delfim ne sont pas sur la feuille de match.

Sur le coup d’envoi, Barthez doit s’employer devant Moreira pour pallier à une grosse erreur de Taiwo. Par la suite, les Olympiens prennent le match en main mais ni Pagis, ni Niang, ni Oruma ne parviennent à marquer malgré quelques occasions et plusieurs bonnes frappes.
Après la pause, Maoulida remplace Lamouchi qui s’est blessé. Oruma, assez offensif en première mi-temps, est plus prudent et l’OM joue avec 4 attaquants. Les Marseillais se livrent de plus en plus, poussent mais n’arrivent toujours pas à ouvrir le score. Les Toulousains sont dangereux en contre par leur vitesse mais ne marquent pas non plus. Les dernières minutes sont échevelées avec beaucoup d’actions de part et d’autre mais aucun but ne sera marqué.

Fabien Barthez (5) : Une belle sortie après quelques secondes devant Moreira puis plus rien de bien compliqué (seulement quelques sorties aériennes et des frappes lointaines). Un match donc tranquille pour le capitaine phocéen.
Habib Beye (5) : Latéral droit, il avait le rapide et puissant Matthieu dans son couloir ce qui a fait un beau duel. Défensivement, il n’a pas connu de gros problèmes et offensivement il est monté plusieurs fois (surtout en première mi-temps) et a centré mais sans grand danger pour la défense toulousaine.
Taye Taiwo (4.5) : Etonnamment titularisé après une CAN où il a joué tous les matches en entier, il a débuté par une grosse boulette. Il a ensuite eu une mi-temps poussive et brouillonne avant de se reprendre petit à petit mais sans jamais être fantastique. Il a aussi tiré deux coup-franc qui n’ont pas inquiété Douchez.
Frédéric Déhu (5) : Stoppeur droit, il avait le rapide Santos dans sa zone et s’en est bien tiré même s’il n’a pas été tellement sollicité. Son jeu de tête a aussi été utile à quelques reprises.
Bostjan Cesar (5) : Le stoppeur gauche slovène n’a, pour une fois, pas fait beaucoup de fautes, preuve qu’il a bien maîtrisé son sujet.
Lorik Cana (5) : Milieu axial, il était le plus défensif des trois joueurs de l’entrejeu. Il a été combatif ce qui lui a permis de récupérer pas mal de ballons.
Sabri Lamouchi (4) : Milieu droit, il a été transparent durant les 45 minutes qu’il a passé sur le terrain. Il était visiblement blessé vu qu’il a été remplacé à la pause.
Toifilou Maoulida (4.5) : Le Monégasque a donc joué la seconde période à la place de l’Intériste. Il a joué en pointe, a été remuant mais a été, encore, très maladroit dans ses gestes car il a plusieurs ballons plus qu’intéressants.
Wilson Oruma (5) : Milieu gauche, il a été le plus offensif des 3 milieux avec plusieurs percées plein axe balle au pied, dans son style caractéristique. Il a aussi placé un beau plat du pied mais qui n’était pas cadré. Il a reculé après la pause et a donc été moins en vue avec seulement une frappe non cadrée.
Franck Ribery (4.5) : Assez libre de ses mouvements sur tout le front de l’attaque, il a beaucoup couru mais n’a quasiment rien réussi lors des rares fois où il a tenté de faire la décision.
Mickael Pagis (5) : Il a placé plusieurs frappes qu’il a presque toutes cadrées mais elles n’ont pas mis Douchez en grand danger. Il a été intelligent dans ses mouvements et ses remises mais çà n’a pas suffi pour inscrire un but. Il a joué un cran en retrait en seconde mi-temps, après l’entrée de Maoulida.
Mamadou Niang (5) : De retour de la CAN, il avait du jus car il a fait plusieurs percées (dont une qui aurait pu aboutir à un penalty) mais a été maladroit dans le dernier geste, à l’image du Mamadou qu’on connaît. En première période, il a beaucoup joué à gauche et a été plus axial après le repos.
Samir Nasri (non noté) : Il a remplacé le Sénégalais pour le denier quart d’heure mais n’a rien réussi pour faire pencher la balance du côté olympien.

Les Olympiens n’ont donc fait que match nul mais la prestation d’ensemble a été correcte avec des mouvements offensifs nombreux mais peu d’inspiration dans la dernière passe et le dernier geste. Les Toulousains continuent leur bonne période avec une prestation solide et efficace.
Les prestations individuelles ont été très homogènes et moyennes avec tout de même un Sabri Lamouchi plus que transparent. Difficile par contre de dire qui a été le meilleur Phocéen, tellement personne n’est sorti du lot.
L’OM continue donc son parcours en dents de scie avec un petit point pris à domicile après une victoire à l’extérieur. Heureusement que le championnat est d’un faible niveau et que les équipes du premier tiers de la L1 ne font pas mieux que les Marseillais. Cela permet aux Blancs de ne pas être décrochés et d’espérer encore ne pas finir dans le ventre mou du championnat.
Espérons que le parfum européen de mercredi redonne un peu de couleur et d’éclat (ne serait-ce que pendant une heure et demi) à ce pale et médiocre OM.