Après Le Mans et Twente, la réception de Valenciennes devait enfin permettre aux Olympiens – qui enregistraient le retour de Mamadou Niang – de retrouver le chemin des filets à domicile. Les hommes d’Antoine Kombouaré, qui n’ont jamais refusé le jeu, ont à leur tour contrecarré des Marseillais une nouvelle fois bien peu inspirés dans le jeu, surtout en phases offensives. Les observateurs soulignent le contenu trop médiocre des prestations de l’OM à domicile qui sera certainement rédhibitoire à l’heure des comptes…
La Provence : ça devient énervant
[…] Espérer, toujours espérer que cette équipe soit capable de prendre le bon wagon relève finalement du rêve innocent d’un gosse encore immature s’accrochant plus à ses désirs qu’à la réalité. […] Il n’y a pas eu d’idées directrices précises et nous avons du mal à croire que les consignes ont été appliquées. L’abus de longs ballons dénote une certaine médiocrité. On y lit une incapacité à prendre les décisions justes, à trouver la sérénité pour poser le jeu, s’appliquer et afficher une patience salvatrice. En ce moment, il n’y a pas l’inspiration indispensable pour hausser son niveau de jeu. Tout cela est regrettable et mérite quelques rappels à l’ordre, notamment sur la nécessité de garder un bloc-équipe compact pour harmoniser la récupération et la construction. Nous n’avons pas encore saisi pourquoi, par instants, certains joueurs étaient statiques pendant le temps de possession adverse. Il serait faux de clamer que la rencontre n’a pas eu son petit lot d’émotions. Il y a eu, de part et d’autre, des frappes sur les transversales, sur le poteau, des arrêts spectaculaires, voire gigantesques de Mandanda, la main ferme de Penneteau, aussi. Le match aurait tout aussi bien pu se terminer sur un 3-3, plus glorieux, mais cela aurait été l’arbre cachant la forêt. […]
Eurosport.fr : l’OM trop court
Jouer n’est pas gagner. Marseille l’a appris à ses dépens face à Valenciennes mais après tout pourquoi renoncer à sa nature d’équipe portée vers l’offensive ? Les tirs ont plu, dix-huit au total, les occasions également, une bonne quinzaine ni plus ni moins, tant les Olympiens se sont montrés particulièrement dangereux. Malheureusement, le final fut sans joie pour l’OM, auteur d’un nul décevant à première vue (0-0). La volonté de trouver le chemin des filets et, mieux, d’accrocher également trois points face au 16e du classement n’a finalement pas été satisfaite. Et au jeu du yoyo dans le train de l’Europe, les hommes d’Eric Gerets se situent désormais dans la phase descendante. Mais ce ne fut pas faute d’avoir essayé, d’avoir usé de patience pour enfin réussir à marquer. Avec un Renato Civelli convaincant, un Mamadou Niang retrouvé, un Hatem Ben Arfa toujours aussi entêté mais dont l’inspiration technique peut parfois être salvatrice, les Phocéens ont attendu, accéléré, douté puis poussé jusqu’au bout sans être récompensés de leurs efforts incessants pour remuer le bloc particulièrement solide servi par Antoine Kombouaré. Mais finalement, les Olympiens se sont probablement montrés trop stéréotypés dans leur approche du jeu, comme l’a analysé le technicien néo-calédonien. Après une série de trois victoires en quatre matches en championnat, ce petit point bien insuffisant pourrait alors paraître transcrire de terribles lacunes […]
Football365fr : Marseille tombe sur un os
[…] Marseille, en revanche, n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu à cause d’un manque de mouvement et d’inspiration, même si l’OM a aussi touché du bois par Taye Taiwo et s’est procuré quelques situations intéressantes. Finalement, et à l’image de la réaction des supporters qui se sont permis quelques sifflets, ce match nul ne conviendra pas à Eric Gerets qui attendait sûrement plus de punch offensif de la part de ses hommes. Valenciennes a en revanche produit une prestation solide dans la lignée de ses dernières sorties.
L’Equipe : Marseille inquiète
Les Marseillais vont se déplacer à Paris, dimanche prochain, sous une pression maximale. L’ambition du titre, ou plus prosaïquement d’une place en Ligue des champions, passe par un bon résultat chez l’ennemi intime. Le nul obtenu contre Valenciennes (0-0) confirme la difficulté des Olympiens à gagner à domicile (17 points abandonnés sur leur pelouse) et l’idée d’un syndrome Vélodrome commence à naître. Comment abandonner autant de points sur son terrain sans perdre totalement ses illusions nationales […] L’impatience du public marseillais laisse peu de temps à des équipes construites plus pour tenir que pour briller. C’est une spécificité locale dont il faut tenir compte quand on travaille ici. Gerets le sait. Coup de chance : c’est à Paris que l’avenir national de l’OM peut se décider. Un bon résultat là-bas, quelle que soit la configuration tactique, ferait tout oublier. Dans le cas contraire…