Les trois mauvais résultats de la semaine passée ont été éclipsés par les suites de l’incident survenu en début de match à Nice. Ainsi, l’OM a plus été dans la rubrique des faits divers que dans celle des sports. Néanmoins, la rencontre contre Lorient a une grande importance étant donné que tout l’entourage du club espère une réaction et une victoire pour repartir de l’avant et conserver sa place en haut du tableau.
L’effectif phocéen commence à récupérer ses blessés car seul Djibril Cissé reste sur le flanc pour plusieurs semaines. Mathieu Valbuena a légèrement rechuté après son retour à la compétition et ne peut jouer ce week-end mais il sera bientôt disponible. Albert Emon n’a pas convoqué Mehdi Sennaoui, Leo, Khalifa Ba, Hassoun Camara, Alain Cantareil et Thomas Deruda. Il aligne, dans un 4-3-3 classique, Cédric Carrasso dans le but, Taye Taiwo, Ronald Zubar, Habib Beye (avec le brassard) et Garry Bocaly en défense, Lorik Cana et Modeste M’Bami sont les milieux récupérateurs, Franck Ribery mène le jeu tandis qu’Habib Bamogo (à droite), Mamadou Niang (dans l’axe) et Mickael Pagis (dans l’axe) forment le trio offensif.
Sébastien Hamel, Renato Civelli, Bostjan Cesar, Salomon Olembé, Wilson Oruma, Samir Nasri et Toifilou Maoulida complètent la feuille de match.
Les Bretons démarrent bien la rencontre mais les premières occasions sont pour Taiwo (sur coup-franc) puis Pagis et Ribery. Le match est pauvre techniquement et il y a peu d’actions construites.
Dès le retour des vestiaires, Niang a une gigantesque occasion mais il préfère tirer au lieu de décaler Bamogo. Sur le contre, Gignac et Le Pen combinent bien et c’est l’originaire de Marseille qui ouvre le score. Pagis puis M’Bami sont remplacés par Nasri et Oruma mais les Olympiens ne produisent aucun jeu et balancent de longs ballons. Ce sont d’ailleurs les Lorientais qui sont les plus dangereux et la barre puis Carrasso empêchent le 2-0. L’entrée de Maoulida (à la place de Bamogo) ne change rien et les très rares occasions olympiennes sont loupées.
Cédric Carrasso (5.5) : Il n’a pas eu beaucoup de chose à faire un première période mais s’est montré fébrile en toute fin de mi-temps sur une passe en retrait. Après la pause, il ne peut rien sur le but breton. Par la suite, il a évité une adition plus salée en sortant un tir sous la barre et une tête puissante sur un corner. Il a aussi été sauvé par sa transversale sur une autre tête après un coup de pied de coin.
Garry Bocaly (4) : A nouveau titularisé (c’est sa première apparition au Vélodrome) sur le côté droit de la défense, il a manqué d’attention puis de rapidité sur le but lorientais, laissant partir Le Pen dans son dos. Pour le reste, on a encore vu que c’était un latéral très offensif qui n’hésite pas à monter et centrer. Par contre, la contrepartie c’est que défensivement il a parfois un peu de retard.
Taye Taiwo (4.5) : Le Nigérian a fini de purger sa suspension et a bénéficié des performances trop moyennes de Cantareil pour retrouver le terrain. Il n’a pas trop souffert défensivement malgré encore des approximations de placement. Il a bien tiré deux coup-franc en début de match : le premier a été détourné en corner par le mur et le second bien stoppé par Riou.
Ronald Zubar (4.5) : Le stoppeur gauche olympien a surtout eu du mal dans les airs face à des attaquants lorientais pourtant pas extraordinaires. Il a aussi eu le malheur de contrer le tir de Gignac qui a trompé Carrasso sur le but breton.
Habib Beye (4.5) : Le capitaine et stoppeur droit de l’OM n’a pas réussi à insuffler à ses partenaires l’envie de revenir au score et surtout de construire et de jouer au ballon. Défensivement, il a fait quelques bons retours mais a quand même eu du mal face aux attaquants lorientais.
Lorik Cana (6) : L’Albanais est le seul à s’être battu pendant les 90 minutes, donnant tout pour revenir au score. C’est à cause de ce trop plein de hargne qu’il a écopé d’un carton jaune en fin de rencontre ce qui le privera du match contre Valenciennes. Dans le jeu, il a récupéré pas mal de ballons mais n’a jamais réussi à trouver des coéquipiers prêts à exploiter ses balles et amener le danger.
Modeste M’Bami (3.5) : L’autre milieu récupérateur a été plus que discret, ne montrant quasiment rien. Il est logiquement sorti à l’heure de jeu.
Wilson Oruma (non noté) : Il a donc remplacé le Camerounais pour la dernière mi-heure mais n’a pas fait mieux que l’ex-Parisien ne montrant aucune qualité de percussion et aucun geste décisif. Ce n’est pas avec ce genre de rentrée qu’il pourra espérer postuler à une place dans le 11 de départ.
Franck Ribery (3) : Complètement absent, il n’est même pas revenu chercher le ballon plus bas pour tenter déstabiliser la défense bretonne. C’est surtout ce manque d’envie qui est désolant.
Habib Bamogo (4) : Il a alterné avec Niang sur l’une des deux ailes (il a quand même plus souvent évolué à droite) et a été maladroit sur les quelques ballons intéressants qu’il a eus à négocier (avec notamment un contrôle de la main alors qu’il était très bien placé).
Toifilou Maoulida (non noté) : Il a pris la place de l’autre ex-Montpelliérain pour les 15 dernières minutes et n’a eu le temps de rien faire.
Mamadou Niang (4.5) : On a retrouvé le Niang de la saison dernière avec de l’envie, de la combativité mais une grande maladresse devant le but. En effet, il a été présent sur son aile gauche (puis dans l’axe à la sortie de Pagis) mais a loupé deux très belles occasions, surtout une dès le retour des vestiaires où il a préféré tirer plutôt que de décaler Bamogo. C’était quelques secondes avant le seul but du match…
Mickael Pagis (3) : L’avant-centre phocéen a été extrêmement discret avec seulement un tir écrasé en première période. Il est aussi peu revenu en position de pivot comme il le fait habituellement. Il est donc logiquement en début de seconde mi-temps.
Samir Nasri (3.5) : Il a donc pris la place du numéro 10 marseillais et s’est positionné meneur sans jamais peser sur le jeu.
Les Phocéens n’ont donc pas réussi à redresser la barre et s’inclinent relativement logiquement face à des Bretons plus réalistes. C’est surtout la pauvreté dans le jeu qui est navrante et qui fait craindre de nouvelles semaines difficiles.
Les prestations individuelles ont été pauvres avec une animation offensive proche du néant absolu et un duo Franck Ribery/Mickael Pagis affligeant. A l’opposé Cédric Carrasso a évité le pire et Lorik Cana s’est battu comme un lion tout le match.
Dans une semaine le déplacement à Lille sera très difficile vu la solidité nordiste mais il faudra absolument arrêter l’hémorragie car sinon c’est le ventre mou qui attend les Marseillais.