OM 0-2 Bordeaux : revue de stress

A l’époque « quand on rentrait sur la pelouse du stade Vélodrome, on savait qu’on allait gagner et que les gars en face ils allaient souffrir! » Tels étaient les mots quelques peu nostalgiques d’un ancien « guerrier » olympien en l’occurrence Franck Sauzée ! Une phrase qui allait prendre tout son sens ou plutôt tout son non-sens puisqu’elle […]

A l’époque « quand on rentrait sur la pelouse du stade Vélodrome, on savait qu’on allait gagner et que les gars en face ils allaient souffrir! »
Tels étaient les mots quelques peu nostalgiques d’un ancien « guerrier » olympien en l’occurrence Franck Sauzée ! Une phrase qui allait prendre tout son sens ou plutôt tout son non-sens puisqu’elle coïncidait à peu de mois près avec l’arrivée à la tête du club du plus grand « dépourvu d’ambition » en la personne de Robert-Louis Dreyfus. Gageons que dans quelques années, il aura peut-être ainsi fini par changer notre devise car si elle reste encore « Droit au but », il semblerait que notre président bien aimé ne l’ai pas tout à fait intégrée ! Pourtant il n’y a que trois mots et l’intelligibilité de la phrase doit pouvoir contenter un énergumène ayant tout au plus le QI d’un huitre ! Ca veut dire quoi en gros : ça veut dire qu’à Marseille on veut des titres, ça veut dire qu’à Marseille on veut du spectacle, ça veut dire qu’à Marseille on veut du pognon pour faire venir des joueurs qui déchirent ou qui tout du moins montre une envie de réussir. Ca veut aussi dire qu’à Marseille on veut peu de discours mais des prises de décisions concrêtes dans la transparence avec les supporters et ça veut dire qu’à Marseille on se doit de se faire respecter des mass médias qui nous polluent le club et ses résultats en étant le meilleur client d’un grand cirque médiatique dont le seul objectif est de nous voir sombrer corps et biens en s’en mettant plein les poches.
Bien naïfs, aurions-nous été de croire qu’à chaque année suffit sa peine et que celle-ci serait plus « light » que les autres ! Premier match et première crise de nerfs, premiers colibets contre l’arbitre, premiers sifflets et premières larmes pour certains. Encore heureux que tous ces côtés au demeurant très alarmants fassent partie de nos réactions car le jour de stoïcité venu sonnera le glas des espérances footballistiques et de l’envie de voir le club figurer en haut de l’affiche !

Ricardo…enfin…
C’est un peu comme au cinéma : attente interminable d’avant première pour un film dont on ne se doute pas si en fin de scéance les yeux seront bercés de rêves ou hagards de désapointement !
En première donc pour ce match la victoire d’une éternelle victime de l’OM : « Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà gagné ici au Vélodrome. Ca a été un match difficile pour Marseille sur le plan physique. C’est une équipe très offensive au départ avec beaucoup de vivacité, on le savait. On a donc su les contrer et élargir cette équipe. En deuxième mi-temps, c’était encore pire car ils se sont retrouver à dix. On a bien travaillé et on a marqué au bon moment. Nous n’étions pas venus pour jouer le nul, mais remporter les trois points. Nous sommes donc très contents de ce départ. C’est bon pour la confiance de ce groupe qui a connu pas mal de problèmes la saison dernière. Nous savions, cela dit, que ce match allait être très dur physiquement pour Marseille. » Mieux vaut tard que jamais pour l’entraîneur des Girondins « Ricardo » qui pourra se targuer d’avoir conjurer le mauvais sort encore qu’en ce moment les marabouts marseillais soient de vastes arnaqueurs ! Mais au fond le plus terrible, ce n’est pas tant la défaite pour l’OM mais la dernière phrase de l’entraineur Bordelais : « Nous n’étions pas venus pour jouer le nul, mais remporter les trois points » lourde de sens puisque elle met en avant le fait que l’OM ne fait décidément plus peur que se soit à domicile ou à l’extérieur!

Pape Diouf le relativiseur.
Après ce genre de match, il est évident que les esprits se perdent, que les réactions dépassent les pensées bref qu’à Marseille, tout soit très vite remis en cause. Et quand celà commence à trop chauffer, on envoie le Pape au feu ! Modèle de tempérance, il nous éclaircit la situation avec toujours autant de soie et d’optimisme en prenant soin de bien passer sa fameuse pommade qui ne soigne que moyennement les douleurs du coeur, mais nous encourage à méditer : « On aurait aimé offrir à nos supporters une victoire pour ce premier match de championnat mais nous avions une très forte appréhension après la débauche d’énergie du groupe olympien à Rome mercredi. Ce premier but qui est arrivé très vite a amplifié ce décalage en nous forçant à courir après le score. Malgré tout, je reste résolument optimiste. Nous jouons actuellement sur tous les tableaux et il nous faut jouer la carte de la récupération à fond ! » Oh oui une belle récupération de deux jours et demi dans un contexte tendu de championnat plus Coupe Intertoto ! Non décidément la ligue n’aime pas son football pour nous jouer de si vilains tours. Peut-être devrions-nous penser à déclarer forfait pour certains matchs celà serait sans doute moins idiot…

Cheyrou le revanchard.
Saviez-vous que Bruno Cheyyyyyyyyyyyrou savait tirer des corners? Nous non ! Mais c’est une belle surprise de constater avec quelle force il s’est joué de nous la saison dernière en effectuant un match plus qu’ honorable au sein de la formation Bordelaise. La moindre des choses étant de l’en féliciter et de connaître sa réaction : « On a réalisé le coup parfait. On savait qu’on avait nos chances et un bon coup à jouer. On a fait le match qu’il fallait pour gagner ce soir. Les matchs d’Intertoto ont peut être joués dans la préparation de l’OM, on le saura dans l’avenir. Ils ont réussi à garder la ballon mais n’ont pas su à changer le rythme. On a bien défendu collectivement et on a été réaliste offensivement en marquant les buts quand il fallait ». C’était pour lui « le » match à gagner, bien dommage de lui avoir redonné le sourire.

Lamouchi le fonceur.
Fort d’une première période pleine où il a eu forte à faire face aux remontées du remuant Darcheville, Sabri Lamouchi a peu à peu disparu en seconde période, assez seul à la récupération face aux milieux offensifs Bordelais. S’il n’a plus ses jambes de vingt ans il s’impose comme un patron de groupe et un leader de vestiaire toujours clair dans son analyse de match :« Ce n’est pas l’attaque de championnat que l’on espérait. Débuter dans ces conditions n’était pas notre objectif et pas non plus ce que pouvaient attendre les supporters. A partir du moment où on est mené dès le quart d’heure de jeu, ça devient difficile face à une équipe qui vient là pour jouer en contre en fermant les espaces. C’est dommage mais on doit être beaucoup plus déterminé, beaucoup plus organisé. Il y avait l’envie mais il n’y avait pas le jus et la lucidité qui nous aurait permis de faire l’effort supplémentaire pour faire la différence. Personnellement, ce n’est pas l’entame que je souhaitais au Vélodrome mais je ne me pose pas de questions. Je sais qu’on est sur la bonne voie, on travaille bien et il ne faut se mettre la tête dans le sac. Le travail va payer et doit payer. On va essayer de se qualifier dès mercredi pour la finale d’Intertoto et ainsi aller à Lens dans de meilleures conditions »

Ribéry l’aboyeur.
S’il en est un que l’on peut louer par ses qualités de hargne et de combativité c’est bien Frank Ribéry qui a été l’un des seuls à essayer de bouger le bloc défensif Bordelais par d’incécents changements de placement, de provocations et d’accélérations. Un rôle d’électron libre qui lui correspond bien : « On est très déçu de ce résultat. On savait que ce serait difficile, Bordeaux était venu pour faire quelque chose et ils étaient très bien en place. On a manqué de fraîcheur avec les trois matchs d’Intertoto que l’on a joué. On est quand même tous passé au travers. C’est décevant surtout pour les supporters. Attaquer dès mercredi contre la Lazio va nous faire du bien, l’important sera de se qualifier pour nous et pour tous les supporters qui sont venus ce soir et qui sont déçus »

Fernandez le laconique.
Comme de coutume le mot de la fin pour l’entraineur Marseillais qui doit aujourd’hui composer avec un calendrier ultra chargé et un effectif en rodage. Le « coach » vient de prendre sa première vraie et sympathique claque. Homme de caractère, on ne peut douter une seconde qu’il fera réagir tout le monde en demandant une mobilisation générale des joueurs, surtout dans une période aussi tendue :« Nous savions que ce début de saison serait très difficile pour nous. En rentrant tard dans la nuit mercredi de Rome et en jouant le samedi à 17h15 au vélodrome nous étions un cran en dessous des Bordelais. Après le but, nous avons pris un gros risque en jouant avec 4 attaquants mais l’expulsion de Déhu ne nous aura pas permis de valider cette option. Le deuxième but bordelais est anecdotique.Nous sommes bien sur décus mais la compétition reprend ses droits dès mercredi avec le match retour contre la Lazio. »

Oui le match de mercredi est capital pour l’avenir européen de l’OM et il se rapproche à grands pas. Malgré la défaite, il faut quand même relativiser et même si celà n’explique pas tout, une période de récupération écourtée, deux joueurs majeurs de l’équipe absents (Oruma et Niang), une chaleur de folie et un arbitrage en carton pâte ont contribués a cette première désillusion.
Restons positifs la saison est encore longue et la mayonnaise pas encore toute à fait prête. Il faut aller de l’avant et conserver intacte notre envie de gagner. Le tout c’est de faire comme à cheval : quand on se casse la gueule, on remonte en selle !