La dérouillée contre le PSG était encore dans toutes les mémoires que les joueurs olympiens nous promettaient avant match une revanche, voire une démonstration.
Après le résultat heureux de Lyon et la possible victoire de Monaco, l’Olympique de Marseille se devait de faire un résultat. L’objectif était 4 points en 2 matches contre des adversaires plus que modestes (Guingamp etTroyes). Rien d’insurmontable …
Or avec un milieu offensif décimé (Fernandao blessé, Johansen suspendu, Perez blessé), on pouvait se demander qui allait pouvoir aligner Perrin pour organiser tout çà ! Il choisit d’entrée la pire solution : Olembe.
L’homme aux 99% de chances de faire un match médiocre, appelé aussi par d’autres l’homme invisible.
Le match :
Marseille s’arroge une possession de balle quasiment exclusive, ne laissant que les miettes à ses adversaires mais pas d’occasions pour autant. Guingamp reste concentré et bien en place, sans s’affoler face au pressing marseillais. A la 11ème minute, sur une glissade d’Hemdani, Bah plante un pion des 15 mètres sur un centre venu de la gauche. Pas le temps de respirer que l’inévitable Drogba part seul au but, contrôle pied gauche et frappe pied gauche qui trompe Runje. Dès lors, le collectif phocéen est désorganisé et laisse des espaces aux Guingampais. S’ensuit une domination marseillaise aussi écrasante que stérile. Seuls les coups de pied arrêtés semblent de bonnes occasions. Les Marseillais manquent cruellement d’inspiration et de vivacité, et sont effroyablement statiques en phase défensive. La peur du 3ème but leur cloue les jambes. Dans les travées du Vélodrome, les sifflets commencent à se faire de plus en plus entendre.
Le jeu est équilibré au niveau territorial. Les efforts ne sont plus collectifs mais individuels. Le collectif est brisé. L’OM tente bien en deuxième mi-temps de jouer plus haut mais la crainte des contres guingampais est plus forte. La plupart des duels sont perdus.
Grosse occasion pour Drogba à la 57ème minute, qui s’échappe, rentre dans la surface et frappe sans angle ; Runje intervient. L’espoir marseillais réside dans un exploit individuel. Olembe tente une frappe des 20 mètres, mais son tir du gauche passe à côté du cadre. La défense guingampaise laisse ensuite un peu d’espace, ce qui profite à Ecker. L’ancien Nimoîs rentre dans la surface et centre au 2e poteau, mais Bakayoko est trop court pour pousser le cuir au fond. Rentrée du jeu Mbodji à la place du piteux Olembe. Les Guingampais maîtrise le jeu, gère le match … Dans les tribunes, un air de bronca se fait de plus en plus entendre. Dès la 80ème minute, le stade Vélodrome se vide peu à peu. Les spectateurs sont dégoutés par la piètre prestation des marseillais.
Le match se finit par un score logique …
Cartons jaunes marseillais: Celestini (61e), Hemdani (67e), Chapuis (90e)
Spectateurs: 50.000
Arbitre: M. Lhermitte
La conclusion :
L’entraîneur de Guingamp Bertrand Marchand avait parlé de pression positive pour son équipe et de pression négative pour l’OM. Il n’ont pas su gérer une fois de plus un match à enjeu. Marseille a aussi souffert de l’absence de Frank Leboeuf (adducteurs) en défense.
Ce résultat prouve une fois de plus notre sur-cote dans ce championnat et montre les carences de notre effectif. L’OM a laissé échappé le titre hier soir.
« On s’est fait piéger en début de match et on s’est mis un gros handicap sur le dos. La réussite n’était pas de notre côté » Alain Perrin
« Je sais depuis longtemps que ce sera difficile. On voit que les grosses cylindrées ont carburé fort. Nous, on a pris une claque, même si ce n’est pas catastrophique » Alain Perrin.
« Avec ce scénario catastrophe, on s’est vraiment mis en danger » Fabio Celestini