Les observateurs ne se fatiguent même pas à disséquer un quelconque contenu à propos du match des Olympiens hier soir face à Nice tant la victoire des Aiglons ne souffre d’aucune contestation. Amorphe, sans esprit de combat mais surtout insipide au niveau du jeu, l’OM inquiète à quelques heures du tirage des poules de la tant attendue Ligue des Champions. D’ici là, les Marseillais ne sont pas dans les meilleures dispositions avant leur déplacement à Paris pour le » canalplusien » classico de L1, classico qui pourrait sonner le glas d’Albert Emon en cas de défaite.
L’Equipe : L’OM pique sa crise
C’est une terrible claque que les Marseillais ont pris en plein visage hier soir devant leurs supporteurs. Ils attendaient ce match contre Nice pour remporter enfin leur première victoire de la saison à domicile face à un adversaire qui restait sur 12 défaites consécutives au Vélodrome. Au bout du compte, c’est une défaite alarmante qui a sanctionné le non-match des Olympiens incapables de se créer une seule occasion de but. Les voilà englués dans la deuxième moitié du classement, 14e avec 6 points, très loin de leurs ambitions de début de saison. Au coup de sifflet final, le Vélodrome a conspué son équipe et un chant s’est élevé du virage sud qui disait : » Mouille le maillot ou casse-toi. » […] Dans l’état actuel on ne voit pas trop ce que peut espérer l’OM des joutes européennes face à Milan, le Real, Chelsea ou Manchester United. […] Et puis dimanche après-midi il y a aura la première manche du classico contre le PSG au Parc. » Cette défaite tombe mal avant le match à Paris. On se prépare une fin de semaine compliquée « , s’inquiète Emon.
La Provence : La gifle n’est pas volée
[…]Perdre n’est pas une bonne habitude à prendre, mais cela peut être accidentel, immérité. Hier, la défaite a répondu à une telle logique, devant le vide du jeu marseillais (voir page suivante), qu’elle inquiète plus encore par son contenu et son implacabilité que par ses conséquences comptables. Reconnaissons que l’OM a des circonstances atténuantes depuis le début de la saison : une inédite série de blessures l’a d’abord privé de Samir Nasri, qui n’a toujours pas retrouvé son vrai niveau. Et l’OM s’en ressent cruellement. Le manque d’éclairs vient de là. […]Il restait cependant suffisamment de bons joueurs pour faire la différence et ne pas être dominé à ce point dans le jeu, dans les duels, sur le plan athlétique et en matière d’intelligence. Quelques frappes de Cana, de Moussilou ou de Taiwo auraient pu faire mouche. Mais on fut plus près d’un 3 ou 4 à 0 pour les Niçois que d’un 2-2. C’est grave.
Ledauphine.com : Cette fois, c’est grave !
[…] Sans folie, imagination, percussion, liant, bloc collectif, l’OM est une équipe banale. Les nombreux « sans » expriment bien les carences actuelles d’une équipe qui n’arrive toujours pas à se libérer, à afficher ne serait-ce qu’un brin de fond de jeu. Hier, encore et toujours, les combinaisons, enchaînements, mouvements offensifs furent totalement absents. Est-ce grave ? Sûrement. Car, face à des Niçois accrocheurs, sérieux et virils – à défaut d’être géniaux – les Phocéens ont tout simplement régressé par rapport à leurs deux dernières sorties face à Nancy (2-2), et Caen (victoire 2-1). Davantage que les incroyables et incompréhensibles errements actuels au regard de l’effectif présent, ce recul devient consternant. […]Il n’y avait rien à dire. L’avantage pour les Aiglons était mérité. Et le pire – au regard des actions trop individuelles et donc brouillonnes qui suivirent – c’est que l’on sentait déjà que le match était bel et bien plié… La rentrée au retour des vestiaires de Moussilou, pour soutenir un Niang sevré de ballons, était trop tardive pour changer la donne. Comme celle de Zenden, dont on se demande si ce n’est pas son double qui a rejoint la Ligue 1. Le doublé niçois, signé Hellebuyck en fin de match (88e), écoeurait un Vel’ frondeur. Hier, l’OM était vraiment à côté de son sujet. Préoccupant. Très préoccupant…
Sports.fr : OM, parfum de crise
Si ce n’est pas une crise, cela y ressemble fortement. Après six journées, l’OM ne totalise que six points et n’a toujours pas gagné devant son public. Mercredi, les supporters olympiens, étaient venus assister à un deuxième succès consécutif de leurs protégés après celui, prometteur, obtenu quatre jours plus tôt à Caen (2-1). Au lieu de cela, et de décoller enfin dans ce championnat de Ligue 1, les Marseillais ont quitté l’enceinte du Boulevard Michelet sous la bronca du Vélodrome, plus que méritée, hélas, pour les joueurs d’Albert Emon, battus 2-0 par les Niçois. […] Lorik Cana et les siens ont certainement réalisé leur plus mauvaise première période depuis le début de la saison. Est-ce la sortie prématurée de Gaël Givet qui explique l’inhabituelle fébrilité défensive rencontrée par l’OM ce mercredi ? On pourrait effectivement avancer cette hypothèse mais son remplaçant, Jacques Faty entré à la 14e, n’est pas à blâmer pour sa première sortie officielle sous ses nouvelles couleurs. […]En débutant le match avec le seul Niang en attaquant de pointe, Emon n’a peut-être pas mis suffisamment de poids pour inquiéter les Aiglons. Quoi qu’il en soit, le mal marseillais semble aujourd’hui profond et la préparation du match face au PSG dimanche, ne sera pas de tout repos.
Le Parisien : L’OM au bord de la crise
Cela n’était pas arrivé depuis le 12 décembre 1976. Ce jour-là, Nice avait battu l’OM 1-0. Ensuite, les diverses équipes marseillaises avaient enchaîné un nombre impressionnant de victoires. Voilà pour l’histoire ancienne. Mais, c’est bien connu, les statistiques sont faites pour être contrariées. La preuve ! Hier en fin d’après-midi, l’OM a encaissé un 2 à 0 sans appel dans un Stade-Vélodrome qui a grondé pour montrer son désenchantement, certains quittant même la tribune Ganay avant la fin d’un match cauchemardesque. […]Face à une équipe marseillaise amorphe, démunie de tout esprit de combat, les Niçois ont réalisé le résultat parfait. Grâce à deux buts d’Hognon (52e ) puis d’Hellebuyck (87e ). […]A quelques jours du déplacement à Paris pour ce qui est le » classico » du championnat français face au PSG, les dirigeants marseillais vont devoir trouver les remèdes. Pape Diouf a refusé hier d’envisager le départ d’Albert Emon malgré une rumeur grandissante sur la Cannebière annonçant l’arrivée de Didier Deschamps. Mais il semble inévitable que des décisions soient prises pour enrayer cette série de contre-performances qui font de l’Olympique de Marseille – l’un des favoris sur le papier au début de cet exercice – un club qui se traîne lamentablement dans la deuxième moitié du championnat de Ligue 1.