Après deux défaites sur le plus petit des scores, les Olympiens doivent absolument rebondir mais l’adversaire du soir est l’équipe française qui semble la plus en forme actuellement, Bordeaux.
Eric Gerets récupère quelques blessés mais Lorik Cana, Mamadou Samassa, Bakari Koné et Mamadou Niang sont toujours absents. Ronald Zubar est quant à lui suspendu. L’entraineur belge aligne une formation dans un 4-3-1-2 qui n’a pourtant guère été convaincant à Sochaux. Steve Mandanda est le dernier rempart, la défense est composée de gauche à droite de Taye Taiwo, Vitorino Hilton, Julien Rodriguez (le capitaine) et Laurent Bonnart ; Modeste M’Bami (dans l’axe), Benoit Cheyrou (à gauche) et Karim Ziani (à droite) forment le milieu de terrain ; Mathieu Valbuena est le meneur de jeu derrière le duo Sylvain Wiltord/Brandao.
Rudy Riou, Renato Civelli, Tyrone Mears, Charles Kaboré, Boudewijn Zenden et Hatem Ben Arfa complètent la feuille de match. Il y a donc une place non occupée sur le banc car Hilaire Munoz, Dmytro Nepogodov, Amine Dennoun et Guy Gnabouyou n’ont pas été retenus.
C’est sous un fort mistral que débute cette rencontre dont les premières minutes sont dominées par des Bordelais qui ont une bien meilleure maitrise technique. Le match s’équilibre et il y a finalement pas mal d’occasions de part et d’autre mais pas de but pendant la première période. Il y a aussi beaucoup d’engagement et énormément de fautes.
Peu avant l’heure de jeu, l’OM ouvre le score après un coup-franc de Ziani propulsé dans son propre but par Chamakh. Les Phocéens dominent la suite du match et se voit refuser injustement un but à Wiltord à un quart d’heure de la fin. Les dernières minutes sont très tendues avec l’expulsion de Diawara et encore pas mal de fautes mais les Marseillais tiennent une superbe et importante victoire.
Steve Mandanda (7.5) : il a commencé par détourner un tir puissant de Jussie dans les premiers instants. Quelques minutes plus tard, il a superbement gagné un duel avec Cavenaghi. Par la suite, il a bénéficié de la maladresse des Bordelais dans le dernier geste. Il a aussi été chanceux car sauvé par son poteau sur un tir de près (puis le ballon lui est même revenu sur l’arrière de la tête pour passer juste à coté de son montant). En fin de match, il a surtout fait de bonnes prises de balles aériennes.
Laurent Bonnart (5.5) : l’arrière droit olympien a été correct au marquage dans son couloir mais il a fait trop de passes imprécises, redonnant le ballon trop rapidement au Girondins. On ne l’a pas vu offensivement, bien trop concentrer à défendre et à contenir Wendel.
Taye Taiwo (7.5) : le Nigérian a dominé sa zone défensive grâce à sa vitesse et sa puissance. Il a ainsi fait un superbe retour et un tacle dans la surface face à Jussie alors que Mandanda avait été dribblé. On l’a aussi vu devant le but adverse avec un coup-franc très puissant détourné très difficilement par Ramé et une tête au-dessus sur un corner.
Julien Rodriguez (7) : le capitaine olympien a fait un match sérieux et très engagé avec beaucoup de présence physique face à un Cavenaghi transparent et un Chamakh omniprésent. A son débit, on peut seulement noter un mauvais alignement qui a donné un caviar au buteur argentin des Girondins. Il a aussi placé une tête d’un rien à côté du poteau de Ramé sur un coup-franc de Ziani.
Renato Civelli (non noté) : il a pris la place de Rodriguez, piétiné par Diawara, dans les arrêts de jeu. Pour sa première apparition de la saison avec les pros, il s’est fait remarquer en prenant un carton car il est entré trop vite sur la pelouse.
Vitorino Hilton (6) : le Brésilien a joué stoppeur gauche. Il a été ridiculisé par les dribbles de Jussie en début de match puis a bien tenu le choc face aux bons attaquants bordelais.
Modeste M’Bami (6) : encore titularisé comme milieu récupérateur axial, il a beaucoup couru et pressé, gênant ses adversaires directs et empêchant les Girondins de développer leur jeu.
Benoit Cheyrou (6) : le capitaine des dernières minutes (il a récupéré le brassard à la sortie de Rodriguez) a fait une prestation convenable avec de la présence, de la combativité sur la gauche de l’entrejeu.
Karim Ziani (7) : plus offensif que Cheyrou alors qu’ils avaient la même position sur le terrain, l’Algérien a été actif, mobile aussi bien pour défendre que pour attaquer. Il aurait pu marquer en fin de match après un superbe une-deux suivi d’un extérieur du pied détourné par Ramé. Il a aussi été bien plus précis dans ses coups de pied arrêtés que lors des derniers matches.
Hatem Ben Arfa (non noté) : il a joué les arrêts de jeu à la place du numéro 6. On ne l’a vu que sur un tir bien inutile alors qu’il aurait pu garder le ballon et faire tourner le chronomètre.
Matthieu Valbuena (7) : le petit meneur de jeu a multiplié les courses et les appels, gênant beaucoup les puissants et grands défenseurs girondins. Il a aussi fait plusieurs tirs tous contrés in extremis par les arrières bordelais. On doit aussi ajouter un très gros travail de pressing afin d’empêcher aux joueurs de Laurent Blanc de développer leur jeu.
Charles Kaboré (non noté) : il a joué quelques secondes à la place de l’autre ancien Libournais. Lui aussi a tiré au but alors qu’il aurait pu garder le ballon et gagner quelques secondes.
Sylvain Wiltord (7.5) : il a été très mobile sur tout le front de l’attaque pendant les 90 minutes. Il a été intelligent dans ses déplacements, n’a jamais rechigné à défendre mais a été maladroit dans le dernier geste. En effet, il n’a pas cadré sa tête après un coup-franc détourné par Ramé en début de match ; il a tiré au-dessus après un corner en début de seconde période et a placé une tête au-dessus alors qu’il était devant le but. Il aurait tout de même du inscrire son premier but en Blanc mais son duel aérien gagné face à Ramé a été injustement sanctionné par une faute.
Brandao (6) : il a plutôt évolué sur la gauche de l’attaque. Il a été présent dans les airs et dans le replacement défensif mais peu dangereux devant le but de Ramé. Son manque de vivacité et de rapidité gestuelle l’ont gêné à plusieurs reprises dans la surface. Il a par contre bien tenu le choc physiquement pendant 90 minutes d’un match très engagé.
Au terme d’un très gros match, avec une énorme intensité physique, les Olympiens l’emportent face à des Bordelais meilleurs techniquement mais trop maladroits devant le but de Mandanda.
Les prestations individuelles ont été de très homogènes et de haut niveau et il le fallait pour s’imposer face à des Girondins très performants. Laurent Bonnart a semblé l’Olympien le moins à son avantage alors qu’il est bien difficile de décerner le titre de meilleur Phocéen de la rencontre, peut-être Steve Mandanda, Taye Taiwo ou Sylvain Wiltord.
Il faudra enchainer les matches (à commencer par un déplacement à Monaco dimanche prochain) avec cette envie, cette agressivité et cette intensité pour continuer à rester en haut du classement et espérer atteindre les objectifs fixés en début de saison.