Rudi Garcia a aligné la compo suivante : Mandanda – Sakai, Rami, Rolando, Amavi- Sanson, Lopez, Gustavo – Payet, Ocampos, Germain. Aucune recrue, donc, et seulement 7 000 personnes dans le stade. La preuve que la fracture entre le public et son équipe se creusait.
Les Marseillais sont mal entrés dans le match, puisqu’Amavi a concédé un penalty pour une main, lequel a été transformé par Martin (1-0, 18e). Les Olympiens ont égalisé par Corgnet, contre son camp, mais l’arbitre l’a annulé pour un hors-jeu de Rolando, qui n’était pourtant pas intervenu dans l’action. Les Strasbourgeois auraient pu doubler la mise sur quelques occasions, mais ont manqué d’adresse. Buquet n’a pas sifflé un penalty qui semblait pourtant plus qu’évident.
L’OM a été au niveau de ses dernières prestations, en première période. L’arbitre, qui s’est planté sur un but et un penalty, ne l’a pas arrangé.
Les hommes de Garcia sont revenus avec des intentions, mais aucune inspiration. Ils ont affiché une possession stérile pendant de longues minutes, avant de finalement obtenir un penalty. Payet l’a tiré mais Kamara l’a stoppé (69e). Mitroglou, entré à la place de Germain, a trop écrasé son tir (73e). Luiz Gustavo a finalement égalisé, après un tacle important de Sakai dans la surface (1-1, 80e). Payet a servi Mitroglou, qui n’est pas parvenu à cadrer sa tête (90e+2), puis Sarr, qui a mis la sienne au-dessus (90e+3). Le match s’est joué aux penalties.
Payet a manqué son deuxième penalty du match, expédiant son tir sur le poteau. Rami a fait le reste en tirant cinq mètres au-dessus des buts.
L’OM a une nouvelle fois pas été honteux, ce soir, faisant tout juste jeu égal avec un Strasbourg qui n’avait pas, lui, investi 60 millions d’euros lors du mercato et qui paraissait pourtant très inférieur sur le papier. Le recrutement n’a clairement servi à rien et les joueurs déjà présents semblent avoir perdu leur football. Une mention particulière à Buquet, lequel avait (une nouvelle fois) choisi son camp, ce soir.
Il est peut-être enfin temps pour les dirigeants d’ouvrir les yeux et de se poser les bonnes questions : pourquoi ce collectif ne progresse pas ? Pourquoi aucun joueur n’évolue à son meilleur niveau ? La méthode Garcia paraît avoir atteint ses limites et le projet qu’on nous avait si bien vendu pourrait se prendre un mur, avant même d’avoir atteint la Ligue des Champions.