OM 1-1 ASSE: Koke sauve la mise

La quinzaine des équipes nationales a été fort instructive. Si le « miracle » Arsenalien franchit difficilement la Manche, la classe de Fabien Barthez est toujours intacte. Indispensable en club malgré un Jeremy Gavanon qui brille avec les espoirs, Barthez s’est avéré décisif lors des deux matches minables dont l’équipe de France nous a gratifié. Ce soir […]

La quinzaine des équipes nationales a été fort instructive. Si le « miracle » Arsenalien franchit difficilement la Manche, la classe de Fabien Barthez est toujours intacte. Indispensable en club malgré un Jeremy Gavanon qui brille avec les espoirs, Barthez s’est avéré décisif lors des deux matches minables dont l’équipe de France nous a gratifié. Ce soir le mythe stéphanois vient se frotter au bouillant Vélodrome. Ce soir ce sera aussi la première titularisation de Samir Nasri, intronisé prodige made in OM. Elegant, vif, remuant, créatif, le jeune protégé d’Anigo sera donc le numéro 10 que les dirigeants n’ont pas voulu recruté en cédant aux sirènes du schéma Wengerien. Le vélodrome est plein comme à l’accoutumée. Marseille doit vaincre ce soir pour affirmer ses prétentions.

Le match:
Sans Eduardo Costa et Habib Bamogo suspendus ni Pedretti blessé, José Anigo a choisi de laisser sur le banc Frédéric Déhu convalescent.
Domination des Olympiens autour d’un Peguy Luyindula remuant et d’un Steve Marlet toujours aussi maladroit. Samir Nasri semble étonnamment très à l’aise et distribue proprement les quelques ballons qui lui sont dévolus. Mais les stéphanois montrent vite de belles prédispositions avec une circulation de balle très fluide et surtout une organisation sans failles emmenée par un talentueux Zokora et le teigneux Sablé. On notera quand même la fébrilité de la défense centrale (Abdoulaye Meïté et Habib Beye) et l’inutilité de nos latéraux (Bixente Lizarazu et Demetrius Ferreira) qui, sans apporter de solutions offensives, laissent Marin et Feindouno libres sur leurs côtés.

0-1: Piquionne ouvre pour Feindouno qui lobe Barthez, sorti bien trop loin de ses buts; première occasion du match et déjà un but (16ème minutes)

Le mur vert est en place avec un Ilunga impitoyable devant Fiorese, un Garrido qui étouffe Marlet et un Hognon toujours bien placé. Malgré tout, Marseille domine … mais sans vraiment se créer d’occasions.

44ème minute: centre de Steve Marlet et bonne tête de Peguy Luyindula qui trouve Janot

On voit en tout cas un Luyindula en net progrès même s’il peine à recevoir des bons ballons dans le sens du jeu. Les phocéens dominent toujours mais n’arrivent toujours pas à se créer d’occasions malgré la sortie d’Hognon. L’incroyable nombre de centres des coéquipiers d’Hemdani montre bien les lacunes offensives de l’OM dans le secteur aérien depuis le départ de Ahmed Hassan Mido. A onze dans les buts de Janot, les verts s’en remettent à leur solidarité plutôt qu’à leur sens du jeu. Les joueurs d’Anigo continuent d’abreuver de centres la surface de réparation stéphanoise mais sans qu’aucun d’eux ne mette en danger le tatoué Janot.

81ème minute: bon coup-franc de Frédéric Déhu de 18 mètres que Janot est tout heureux de voir ce ballon atterrir dans ses bras

1-1: centre de Demetrius Ferreira, prolongé par Meïté et repris de volée du pied droit par Koke (95ème minute)

Conclusion:
L’OM perd l’occasion de revenir dans le peloton de tête. Si la générosité stéphanoise a primé sur le panache, ils n’ont toutefois pas démérité montrant même plus de cohésion et d’envie que les olympiens eux-mêmes. Le match a démontré une fois de plus que le schéma actuel ne permet pas à Luyindula de faire parler son talent. S’il a pour vertu de démontrer l’inutilité de Marlet sur le terrain, c’est par contre réussi. La clé viendra certainement de nos deux latéraux bien trop timorés qui peinent à prendre leur couloir dans les phases offensives. N’attendons pas trop des jours meilleurs car le calendrier à venir est assez défavorable.