OM 1-1 Lille : revue de stress

Un petit match nul pour conclure un cinquième match en treize jours…c’est toujours ça, surtout face à une solide équipe de Lille qui était venue au Vélodrome pour ramener quelque chose dans le Nord. Pourtant nous pouvons largement et légitimement nourrir des regrets, surtout vis à vis d’une première période où l’OM avec comme d’habitude, […]

Un petit match nul pour conclure un cinquième match en treize jours…c’est toujours ça, surtout face à une solide équipe de Lille qui était venue au Vélodrome pour ramener quelque chose dans le Nord. Pourtant nous pouvons largement et légitimement nourrir des regrets, surtout vis à vis d’une première période où l’OM avec comme d’habitude, en tête de file Franck Ribéry, nous régalait d’un football porté vers l’offensive, et réussissant à cantonner les Lillois dans leur surface de réparation. Les dribbles rageurs de Ribéry n’en finissant pas de mettre à mal les Tavlaridis and co c’est somme toute logique qu’intervint l’ouverture du score de Koke ; sur une belle déviation de la tête de Dédé Louise; d’une belle frappe au dessus de Tony Silva.

La domination outrancière des Marseillais se livrant de bon coeur laissait présager d’un bon scénario qui fût en partie…non totalement gaché par la maladresse chronique d’un Gimenez dans un soir Bakagnolesque (un de plus hélas!). Frappe molle à 1m50 du but, ballon passant entre les jambes, mauvais choix de courses…bref la liste et longue…qu’est ce qui a bien put faire en sorte que le goléador Italo-Argentin sombre si dramatiquement depuis sont arrivée à l’OM. Certes, son nom n’est pas un des plus ronflant d’Europe mais les statistique étaient pourtant là pour oser espèrer de ce joueur beaucoupe mieux ! Bien du travail reste à accomplir au buteur Olympien pour faire taire la critique mais il faut quand même noter sa belle attitude durant les matchs en faisant au moins en sorte de mouiller le maillot et de montrer de l’envie. Il est aussi bon de souligner la bonne attitude du public durant sa prestation qui au lieu de le siffler se mit à scander son nom…avant de le siffler pour de bon à sa sortie mais ça c’est de bonne guerre…

Comme le dit justement l’adage : « dominer n’est pas gagner » ! Une triste vérification dont ont fait les frais les Olympiens au retour de la pause, en s’inclinant une fois de plus bêtement, erreur de marquage (une énième) sur Acimovic à la clé, devant des Lillois remontés par un tonitruand discours de Puel à la mi-temps.
La suite du match fut comme le soulignait, à juste titre Guy Roux, un match de boxe sentant le KO entre deux formations bien décidées à gagner, le nul n’arrangeant pas vraiment les affaires des deux clubs. Un KO qui aurait d’ailleurs pu intervenir à tout moment avec des actions allant d’un but à l’autre dans un style semi-kick and rush pas déplaisant, dans un match d’hommes qui en finalité aura vu les adversaires se partager les points.

Jean Fernandez regrette le manque de réalisme !

On commence à être habitués aux tactiques frileuses de l’ami Jeannot mais il faut quand même reconnaître que ses schémas de jeu mettent souvent en difficulté les adversaires de l’OM…après, que faire face à l’inefficacité face au but de ses attaquants…!? Bein pas grand chose si ce n’est constater les dégâts dans une rencontre qui aurait dûe être pliées en première mi-temps. L’OM ne peut hélas pas se permettre de rater tant d’occasions franches et de se mettre en difficulté bêtement…!

« Sur la physionomie de la première période, on a perdu deux points. On a fait une bonne première mi-temps avec des occasions, des coups de pieds arrêtés, on a eu l’emprise sur Lille. Le seul regret à la pause, c’est de ne mener qu’un à zéro. C’était plus difficile en seconde période, notamment le premier quart d’heure. Au niveau de la fraîcheur physique, on a baissé d’un ton. On a perdu des duels. Vu notre rythme, je m’y attendais. On était frais physiquement en première période, pas en seconde, c’est ce qui fait que l’on a perdu deux points.
L’équipe joue avec ses qualités et ses défauts. On a manqué de réalisme offensif. En première mi-temps, on a beaucoup de possibilités que l’on n’a pas concrétisées. C’est le jeu… C’est difficile pour les joueurs de jouer tous les trois jours. On sort de trois gros matchs en moins d’une semaine. On a joué dimanche, mercredi et samedi, soit trois matchs en six jours. Physiologiquement, c’est compliqué pour les joueurs. Je leur tire mon chapeau surtout par rapport à la grosse première période. Ce n’est pas facile de bouger Lille comme on l’a fait en première mi-temps. On a senti une cassure sur le plan physique en seconde mi-temps où on a la réussite avec nous car Lille a beaucoup d’opportunités. Ils ont mérité d’égaliser en ayant d’autres occasions de but.
Ce que l’on a fait sur les cinq derniers matchs, c’est globalement positif : battre Paris et Moscou, le champion en titre, une défaite imméritée à Saint-Etienne, un coup du sort à Bordeaux et ce soir un nul face à une bonne équipe de Lille. Il y avait la place pour un deuxième but en première période. »
OK Jeannot mais on a beau faire un bilan global, trop de détails font en sorte de gâcher le spectacle ou les résultats…

Fabien Barthez un ton en dessous…

Fabulous est à créditer d’un bon match mais quand même en dessous de ses performences effectuées depuis son retour. Bizarrement approximatif dans ses sorties aériennes, qui ont bien faillies nous coûter un penalty, le portier Olympien souligne le piètre état de fraîcheur de l’équipe : « La fatigue est présente vu que l’on a fait des gros matchs à l’extérieur avec beaucoup d’intensité. Nous ne sommes pas des robots, c’est normal que parfois physiquement ça coince. On manque de réalisme devant le but mais on manque de fraîcheur et dans le foot le plus dur, c’est de la mettre au fond. Je ne vais rien dire à Gimenez car il fait un énorme travail pour l’équipe. Il faut que l’on travaille tous en même temps. Il fait partie des joueurs qui fournissent un énorme travail.
Il faut continuer à bosser et rester concentré au maximum. On doit tirer dans le même sens. L’essentiel, c’est le groupe… Il n’y a pas de Barthez ou de Ribéry, on est tous au même niveau et chacun doit bosser pour soi-même afin d’apporter quelque chose au collectif. Cette équipe est neuve, elle apprend petit à petit. Il y a un truc à faire cette saison. »

Sabri Lamouchi remercie Barthez !

« Si on regarde de manière négative, c’est deux points de perdus surtout quand on fait une très bonne première période et que l’on aurait pu se mettre à l’abri. Avec un ou deux buts de plus à la pause, cela aurait été différent. En seconde période, on a vu que Lille. On a vu un quart d’heure de flottement qui nous a été fatal puisque Lille a égalisé. Mais cela aurait pu être pire avec une ou deux occasions. C’est encore un grand Fabien Barthez qui nous sauve d’une situation délicate. Perdre ce soir aurait été une grosse déception. Les deux équipes ont fait un bon match avec du rythme. En treize jours faire cinq matchs et jouer comme on l’a fait en première période, je ne pensais que l’on en serait capable. On aurait dû tuer le match, on n’a pas réussi, c’est dommage. La première mi-temps était marseillaise, la seconde était plus mitigée et elle aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. On a pris un point, c’est toujours ça de pris.
Il y a des choses surprenantes… Je ne comprends pas pourquoi je prends un carton, je pense que Lille aurait dû finir à cinq vu le nombre de fautes commises sur un seul Marseillais, Franck Ribéry. »
Pas faux, mais dans un match au style très anglophone l’arbitre a arbitré en conséquence…de façon pas trop dégueux en rappelant à tout le monde que le foot n’est pas un sport de danseuses….

Lorik Cana déçu…

Moins en verve que d’habitude lui aussi le grand Lorick s’est quand même montré solide dans le duel aérien face aux grand gabarits Lillois. Il a souvent tenter d’apporter le surnombre par de longues montées mais pêcha souvent par un trop grand déchêt dans la transmission du ballon.

« On est déçu tout simplement. On aurait dû gagner le match en première période. On aurait pu arriver à la pause avec deux ou trois buts d’écart. On ne s’est jamais mis à l’abri d’un contre, on était moins bien en seconde période et on l’a payé cash. Ils ont ensuite repris confiance et c’était plus compliqué. On sort forcément déçu de ce match.
L’équipe s’est peut-être dite que Lille ne pouvait pas nous mettre en danger. On regrette de n’avoir pas été aussi vigilant et solide qu’en première mi-temps autant devant que derrière. On se dit plutôt que l’on a perdu deux points.
On arrivait moins à sortir le ballon, on a abusé du jeu long et Lille s’est remis en place. Le moral sera toujours là car l’équipe est consciente qu’elle a la chance d’évoluer au Vélodrome avec un public extraordinaire. Mais il est toujours plus difficile de récupérer des points que de les avoir. Au Mans ce sera difficile mais je suis plus déçu par cette défaite que par celle de Saint-Etienne même si on aurait dû en ramener quelque chose mais ce soir on aurait du confirmer. »

Claude Puel nourrit aussi des regrets !

L’entraîneur du LOSC fût clairement agacé par le comportement de ses joueurs en première mi-temps mais su pousser la bonne gueulante pour remotiver ses troupes et revoir une équipe compétitive sur le terrain en seconde période. Fort d’un bonne prestation de milieu de semaine face à Manchester United, les Lillois ont démontré une belle solidarité et prouvé que le travail dans la continuité paye…

« C’est un bon point de pris mais on est un peu partagé car par rapport à la seconde mi-temps, on peut peut-être prendre les trois points. On a fait une terne première période et il est normal et logique de se retrouver mené à la marque. En revanche on a eu une bonne réaction d’orgueil et une bonne seconde mi-temps qui aurait pu se terminer car on a eu pas mal d’occasions. On aurait pu faire le break.
Je suis partagé car contre Manchester on a été capable de faire deux périodes comme la seconde mi-temps de Marseille. Il y a un peu de déception mais avant le match, on m’aurait dit qu’on ramènerait un point, j’aurais dit très bien mais vu la physionomie du match, il y avait matière à faire mieux. »

Dans la globalité, on peut dire que ce fût un bon match de football, un des meilleurs et des plus plaisant en championnat depuis le début de la saison, même si le résultat n’est pas au rendez-vous. Il fallait faire face à une équipe qui dotées de beaux arguments et difficile à manoeuvrer n’allait pas jouer les sparing partners ! Pourtant l’OM a démontrée sa capacitée (une fois de plus) à presser et faire douter l’adversaire mais hélas sans profusion de but (une fois de plus) ou réalisme (une fois de plus). Il reste beaucoup de boulot au technicien Marseillais pour mettre cette équipe sur de bons rails mais on est tous persuadés que des jours bien meilleurs s’annoncent. La mini-trève qui s’annonce va faire du bien aux organismes, il faudra bien cela pour préparer la dernière ligne droite avant le mercato….