Compte tenu de l’absence d’Abdelaziz Barrada, suspendu, Michel a placé sa confiance sur Lucas Ocampos, pour dynamiser le secteur offensif phocéen. Il a également de nouveau titularisé Rolando en charnière centrale, aux côtés de Nicolas Nkoulou.
Batshuayi délivre les siens sur penalty
Malgré leur intention de mettre le pied sur le ballon, les Olympiens ont éprouvé des difficultés pour sortir de leur camp, dans les premières minutes de la rencontre. Néanmoins, la première véritable occasion a été pour Batshuayi, qui a vu son superbe coup franc repoussé par Lecomte sur sa barre transversale. Le ballon est ensuite revenu sur Alessandrini, qui est parvenu à marquer mais qui a été signalé hors jeu (8e). Malgré une forte possession de balle, les Phocéens ont ensuite peiné à se montrer dangereux. C’est l’arbitre qui a débloqué la rencontre en accordant un penalty aux Marseillais, suite à une main de Bellugou. Batshuayi l’a transformé sans trembler (21e) !
Nkoulou plus au niveau ?
Malgré sa toute sa volonté, Lorient n’est pas parvenu à développer son jeu, dans les minutes qui ont suivi. La faute à un duo Diarra-Silva particulièrement efficace à la récupération. Une belle occasion initiée par Mendy a manqué de peu de permettre à Ocampos de doubler la mise, le portier breton étant parvenu à détourner le tir sur Manquillo, qui a manqué sa reprise (35e). Il a finalement fallu l’aide d’Nkoulou, qui a manqué de tranchant et s’est fait bouger alors qu’il était au duel avec Moukandjo, pour que les Merlus parviennent à égaliser sur une occasion qui n’en était pas vraiment une (37e). Le défenseur phocéen n’est clairement plus au niveau de la saison passée, et son équipe en paie le prix. Et il ne se passe décidément pas une rencontre sans qu’un membre de l’arrière-garde se troue.
Globalement, l’équipe de Michel a dominé la première période. Néanmoins, elle manque toujours de réalisme. Il est aussi dommage que Nkoulou soit si inconstant, d’une saison à l’autre. L’ancien Monégasque paraît avoir retrouvé la nonchalance des mauvaises années.
Un manque criant de réalisme
Après une longue période d’observation et de lutte pour la maîtrise de l’entrejeu, la première véritable action de la seconde période est venue par le côté gauche, à la suite d’un superbe grand pont et d’un centre de Mendy, repris à bout portant par Cabella et difficilement repoussé Lecomte (53e). Dans la foulée, Cabella a décalé Alessandrini qui a manqué sa frappe et le cadre (54e). Quelques secondes plus tard, ce fût au tour d’Ocampos d’envoyer une lourde frappe au-dessus des buts lorientais (55e), à laquelle a répondu Philippoteaux, dont le tir en puissance a été bien repoussé par Mandanda (57e). Michel a ensuite opéré deux changements : Romao a remplacé Lucas Silva, qui n’a pas serré la main de Michel en sortant (mais sans doute involontairement), et Nkoudou a pris la place d’Ocampos, dont on attend vraiment plus (63e). Le temps que le jeu reprenne, Cabella a vu sa tête repoussée sur la ligne par l’épaule de Paye (65e) et Batshuayi a inscrit un but refusé pour hors jeu (68e). Les occasions franches se sont donc succédées, sans réussite. Le rythme a ensuite baissé, et il a fallu attendre la 77e pour que l’OM se crée une nouvelle vraie occasion par Alessandrini, dont la frappe à ras de terre a bien été repoussée par Lecomte. Le milieu offensif, pas efficace ce soir, a été remplacé par Sarr à la 82e. La fatigue n’aidant pas, les Marseillais se sont fait moins tranchants, dans les dernières minutes. Romao n’est notamment pas parvenu à suffisamment bien placer une tête puissante (83e). Malgré quelques corners, aucun autre but n’a été inscrit.
Diarra surnage, mais c’est bien le seul
C’est donc un très mauvais résultat. On peut imaginer que s’ils avaient affiché le niveau entrevu à Paris, les Olympiens l’auraient emporté. Certains ne se livrent donc pas de la même manière, selon l’adversaire. Par ailleurs, sans Diarra, on peut se demander ce qu’il adviendrait de l’équipe olympienne. L’international français pèse de tout son poids et survole les rencontres de Ligue 1. Ses coéquipiers sont, pour la plupart, en dessous de tout ce que l’on avait connu ces dernières années. Comme suspecté lors de l’intersaison, cette équipe, trop profondément remaniée, a besoin de temps pour se trouver. Et de temps, nous n’avons pas, à Marseille. On peut penser que Vincent Labrune a réalisé l’un des pires mercato de l’ère Louis-Dreyfus, et ce n’est pas un mince exploit. Ou alors a-t-il travaillé pour la saison prochaine ? L’OM s’installe dans le bas de tableau et on peut se demander si cette formation ne devra finalement pas se battre pour s’éloigner de la zone de relégation, plutôt que de penser à recoller au top 5 (voire top 10).