De façon assez surprenante, si les Olympiens sont à la traine en championnat ils peuvent (quasiment) se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions dès la 3ème journée de la phase de poule en battant le FC Porto. Néanmoins, il faudra faire une performance à la hauteur de celle réalisée à Liverpool pour s’imposer face aux Lusitaniens, bien plus solides que la plupart des équipes de L1 jouées récemment par les Phocéens.
Eric Gerets n’a qu’un seul nouveau pépin dans son effectif. En effet, Karim Ziani s’est blessé contre Lens tandis que Cédric Carrasso et Samir Nasri sont toujours indisponibles. L’entraineur marseillais n’a pas retenu Sébastien Maté, Mehdi Sennaoui, Leyti N’Diaye, Hassoun Camara, Vincent Gragnic, Milos Krstic et Fabrice Fiorèse. Il aligne un 4-2-3-1 comme lors de ses précédentes sorties. Steve Mandanda est le gardien de but, Laurent Bonnart est arrière droit, Gaël Givet évolue à gauche, Ronald Zubar et Jacques Faty forment la défense centrale ; Lorik Cana (le capitaine) et Benoit Cheyrou sont les milieux récupérateurs ; Boudewijn Zenden, Mathieu Valbuena et Mamadou Niang sont, de gauche à droite, derrière Djibril Cissé.
Le banc de touche est occupé par Sébastien Hamel, Taye Taiwo, Modeste M’Bami, Wilson Oruma, Matt Moussilou, Salim Arrache et Andre Ayew.
Les Portugais démarrent fort la rencontre avec deux frappes sur le poteau en début de match qui montrent leur supériorité technique et leur volonté de repartir avec 3 points. Petit à petit, les Olympiens sortent la tête de l’eau mais ne sont jamais réellement dangereux, si ce n’est sur un coup-franc de Zenden. Juste avant la pause, Mandanda sort un ballon de sous sa barre permettant à son équipe de rentrer aux vestiaires avec un 0-0 très flatteur.
Après la pause les débats sont plus équilibrés. Arrache puis Taiwo remplacent Zenden et Givet. Les Olympiens sont bien plus présents offensivement et Niang, après une première tentative, ouvre le score de la semelle sur un centre altruiste de Cissé en milieu de seconde période. Les Lusitaniens réagissent rapidement et Lisandro Lopez obtient un penalty que Lucho transforme. Les deux équipes se contentent alors de ce score de parité car ce 1-1 semble satisfaire tout le monde.
Steve Mandanda (6) : Bien aidé par ses poteaux en début de match (il a aussi participé à ce qu’un de ces deux frappes heurtent le montant en la déviant), il a ensuite fait pas mal de prises de balle aériennes, toutes propres et très sereines. Il concède néanmoins le penalty en sortant un tout petit peu en retard dans les pieds de l’attaquant portugais qui partait en duel avec lui.
Laurent Bonnart (6.5) : Son comportement était annoncé comme une des clefs du match étant donné qu’il était dans la zone du feu follet lusitanien, Quaresma. L’international portugais a été quasi inexistant car l’arrière droit olympien a été très présent, vif, agressif et appliqué au marquage. Il a donc essentiellement défendu et a peu participé au jeu offensif mais difficile de lui en demander plus, surtout à un poste qui n’est pas le sien.
Gaël Givet (5.5) : Encore titularisé à gauche (même si Taiwo était disponible), il a fait un match sobre, n’étant pas trop mis en danger par son adversaire direct. C’est donc son second match à ce poste de latéral gauche et on voit qu’il tient la route dans les matches où son équipe défend, par contre, s’il doit accélérer, déborder ou centrer, le Nigérian semble avoir encore une nette avance sur lui.
Taye Taiwo (non noté) : Il a remplacé l’ancien capitaine monégasque dans le couloir gauche pour le dernier quart du match. La volonté de Gerets semblait être d’amener plus de solutions offensives mais le Nigérian s’est contenté de défendre en laissant tout de même souvent beaucoup d’espace à son adversaire direct.
Jacques Faty (5.5) : Il a bénéficié de la blessure de Rodriguez pour intégrer le onze de départ. Son association, assez inexpérimentée, avec Zubar semblait être le point faible de l’équipe mais il s’en est globalement bien sorti n’étant pas tellement malmené par les attaquants portugais. Par contre, au niveau de la relance, il n’a pas transpiré la sérénité mais n’a pas fait de bévue.
Ronald Zubar (5.5) : Lui aussi n’a pas été rayonnant dans ses passes pour remonter le ballon, mais il a convenablement contenu ses adversaires directs. On l’a aussi vu faire une montée rageuse en fin de rencontre mais, après un grand-pont et un débordement, il a raté son centre.
Lorik Cana (5.5) : Le capitaine albanais s’est débattu au milieu de terrain dans une rencontre où l’intensité physique a été très importante. Il a fait plusieurs retours défensifs très intéressants mais n’a pas été assez présent pour gêner les frappes lointaines des Portugais, qui ont été les actions les plus dangereuses du FC Porto.
Benoit Cheyrou (5.5) : Le second milieu récupérateur a moins participé au combat athlétique mais a essayé de remonter le plus proprement possible les ballons en évitant de les perdre trop rapidement. Après un début de match assez difficile, il y est parvenu plus efficacement par la suite, évitant aux siens de trop subir.
Boudewijn Zenden (5) : Positionné sur la gauche du milieu de terrain (il a permuté de temps en temps avec Niang), il a surtout pressé et tenté de gêner ses homologues pour éviter à son équipe de trop subir. On l’a finalement peu vu en position offensive ce qui est assez normal vu qu’il n’a pas joué la période du match où l’OM a le moins subi. Il a bien tiré un coup-franc sans angle que le gardien portugais a du sortir de sa lucarne.
Salim Arrache (non noté) : Il a donc pris la place du Néerlandais pour apporter de la percussion et du pouvoir de débordement à son équipe. Il n’y est pas arrivé malgré pas mal de tentatives.
Mathieu Valbuena (6) : Encore très mobile, il s’est multiplié pour essayer d’apporter des solutions et faire la décision devant une défense portugaise le plus souvent en surnombre. Il a ainsi obtenu pas mal de coup-franc mais n’a jamais pu suffisamment se sortir du marquage afin de réellement troubler l’arrière-garde lusitanienne.
Mamadou Niang (4.5) : Il a joué sur l’aile droite et, malgré une évidente volonté, il a multiplié les maladresses lorsqu’il a eu le ballon. Il a tout de même marqué sur une de ses deux occasions : il a buté sur le gardien lors de la première alors qu’il était idéalement et sur la deuxième il place le bout de son pied pour dévier le centre de Cissé. Par la suite, il n’a pas cessé de s’énerver, protester auprès de l’arbitre oubliant de jouer.
Djibril Cissé (4.5): Il n’a encore pas eu de ballon intéressant à jouer mais n’a pas proposé d’alternatives dans ses déplacements et son positionnement pour en avoir. Il est souvent allé au combat aérien sachant, de toute façon, que la balle allait être rapidement perdue. Il a par contre fait une passe décisive très intelligente car il était devant le but, sans angle, mais a préféré centrer pour Niang au lieu de frapper au but. Il est sorti du terrain sous un mix de sifflets et applaudissements, à l’image de son match, très médiocre.
Andre Ayew (non noté) : Il a joué les dernières minutes de la rencontre, ses premières en Ligue des Champions.
Les Olympiens prennent donc un bon point étant donné la physionomie du match et la domination des Portugais. Néanmoins, au moins sur cette rencontre, le FC Porto semble moins performant qu’annoncé ce qui peut toujours faire espérer une qualification même si les matches retour s’annoncent bien plus compliqués que les trois premiers.
Les prestations individuelles ont été solides même s’il manque toujours de joueurs offensifs plus présents. En effet, le duo Mamadou Niang/Djibril Cissé (malgré un but et une passe décisive) a été encore peu en vue. A l’opposé, Steve Mandanda a encore été bien présent (et chanceux) et Laurent Bonnart a très bien contenu le meilleur joueur lusitanien.
Dès samedi, les Phocéens seront de nouveau sur le pont avec un match à Sochaux, autre mal classé de L1. Par contre, il faudra surement faire souffler certains joueurs car on a vu que la fin de rencontre a été difficile et on ne peut que penser que cela sera encore accentué ce week-end. Mais, étant donné la qualité du banc marseillais (surtout les joueurs offensifs), on ne peut que craindre cette échéance.