OM 1-2 Dortmund : six sur six…

C’est donc une sixième défaite qui ponctue cette sixième rencontre de Ligue des Champions 2013-14 pour des Olympiens complètement dépassés par Dortmund qui a ouvert le score très rapidement et a surtout joué en supériorité numérique pendant une grande partie du match.

Ce dernier match de Ligue des Champions a uniquement comme enjeu pour les Marseillais de ne pas finir la phase de poule sans le moindre point. C’est aussi le premier match de l’après Baup, limogé après la nouvelle défaite contre Nantes le week-end passé.
Laurent Abergel, André Ayew et Mathieu Valbuena sont blessés alors que Nicolas Nkoulou et Alaixys Romao suspendus. José Anigo n’a pas retenu Gennaro Bracigliano et fait un peu tourner l’effectif car la rencontre importante de la semaine est ce week-end à Lyon. Le capitaine Steve Mandanda est dans le but, la défense est composée de droite à gauche par Rod Fanni, Souleymane Diawara, Lucas Mendes et Benjamin Mendy ; Mario Lemina et Benoît Cheyrou sont les milieux récupérateurs alors qu’un cran plus haut on retrouve Saber Khalifa (dans l’axe), Florian Thauvin (à droite), Dimitri Payet (à gauche) ; André-Pierre Gignac est l’avant-centre. Le dispositif reste donc semblable à celui utilisé par Elie Baup, un 4-2-3-1.
Le banc de touche est jeune avec Brice Samba, Kassim Abdallah, Jérémy Morel, Baptiste Aloé, Momar Bangoura, Giannelli Imbula et Jordan Ayew.

Il ne faut que 4 minutes à Dortmund pour ouvrir le score mais l’OM égalise avant le quart d’heure. Après ces deux premières occasions transformées, il faut attendre une vingtaine de minutes pour l’autre fait marquant de la première mi-temps avec l’expulsion de Payet pour deux jaunes en quelques secondes.
Le Borussia domine outrageusement la seconde période mais ne marque qu’en fin de match pour logiquement l’emporter.

Steve Mandanda (4.5) : auteur d’une sortie en retard et vaine sur l’ouverture du score, il a ensuite été peu sollicité en première mi-temps. Aprè la pause, il a effectué un bel arrêt vers l’heure de jeu pour sortir une tête qui prenait la direction du but, puis a été sauvé par son poteau dans la foulée. Il aurait du concéder un penalty en fin de match pour une sortie ratée et il n’est pas arrivé à suffisamment détourner le ballon du second but.
Rod Fanni (4) : peu en vu aussi bien à droite que dans l’axe (il a basculé stoppeur après la sortie de Mendes au repos), il a énormément souffert comme toute l’équipe marseillaise.
Benjamin Mendy (3.5) : en grande difficulté défensive surtout en seconde mi-temps où les Allemands ont pilonné son côté, il a de plus fait une passe en retrait honteuse qui n’a miraculeusement pas été transformée en but par Lewandowski.
Souleymane Diawara (5) : opportuniste pour pousser le ballon dans le but vide pour l’égalisation, il a fait quelques bonnes interventions et a essayé, tant bien que mal, malgré la difficulté, de diriger ses partenaires de la défense.
Lucas Mendes (4) : battu en vitesse et vivacité par Lewandowski plein axe sur l’ouverture du score il a été sévèrement touché au visage par Mandanda sur cette action. Même s’il a paru sonné, il a tenu jusqu’au repos avant de céder sa place.
Kassim Abdallah (4) : il est donc entré à la place de Mendes pour la seconde période. Il a eu du mal en fin de match alors que la pression était très forte avec plusieurs imprécisions.
Mario Lemina (4.5) : au poste habituel de Romao, dans une partie très compliquée car en infériorité numérique pendant les deux tiers de la rencontre, il a montré de la combativité mais le niveau général était encore trop élevé pour vraiment le juger.
Benoît Cheyrou (4) : discret, il a subi la loi de ses adversaires directs comme la plupart de ses partenaires. Il a tout de même fait une belle passe pour Gignac dans la surface dans le dernier quart d’heure.
Florian Thauvin (4.5) : auteur d’un bon numéro sur la droite avec un tir sur le gardien, on l’a surtout vu très volontaire pour presser et défendre alors que son équipe a très peu eu le ballon pendant les deux tiers de la rencontre.
Giannelli Imbula (non noté) : il a joué les 10 dernières minutes à la place de Thauvin sans se mettre en avant.
Dimitri Payet (non noté) : sur l’aile gauche, il a obtenu et tiré le coup-franc de l’égalisation puis a fait une grosse faute qui lui a valu un jaune. Moins de deux minutes plus tard, il a énormément amplifié un contact dans la surface ce qui lui a valu un très sévère second jaune et il a donc laissé ses parteniaires en infériorité pendant presque une heure. Son expulsion est le tournant du match et a obligé ses coéquipiers à courrir après le ballon et à subir une pression immense.
Saber Khalifa (4.5) : il a pris le dessus de la tête sur le gardien et son défenseur pour trouver la transversale et être à l’origine de l’égalisation olympienne. Pour le reste, quelques rares ballons touchés avant de céder sa place après 10 minutes en seconde période.
Jérémy Morel (non noté) : il a donc remplacé le Tunisien et a joué un peu plus d’une demi-heure. Vu l’énorme pression allemande il a évolué comme second latéral gauche pour empêcher les assauts du Borussia mais a eu bien du mal à le faire. Il s’est retrouvé deux fois en position offensive avec un bon centre.
André-Pierre Gignac (4) : si ce n’est une reprise de volée ratée et un tir contré, il a couru dans le vide pour gêner les relances allemandes dans une partie où quasiment aucune action construite n’a été réussie par les Phocéens. Il a aussi pris un carton largement évitable.

C’est donc une sixième défaite qui ponctue cette sixième rencontre de Ligue des Champions 2013-14 pour des Olympiens complètement dépassés par Dortmund qui a ouvert le score très rapidement et a surtout joué en supériorité numérique pendant une grande partie du match.
Les prestations individuelles n’ont pas été bonnes avec notamment un Benjamin Mendy dépassé. Il est difficile et même indécent de désigner le meilleur Olympien pour cette rencontre.
Maintenant que la compétition continentale est du passé, il faut se reconcentrer sur le championnat avec un déplacement compliqué à Lyon dimanche pour enrayer la nouvelle spirale de défaites.