Premier match en Ligue des Champions et première défaite de l’OM hier soir en match officiel cette saison. Les observateurs qui pensaient avant le match que les Marseillais souffrirait sur le terrain de la comparaison avec l’ogre liverpudian nuancent leur propos ce matin. Certes l’OM a perdu, mais l’OM n’a pas été ridicule et aurait dû accrocher le match nul. Les erreurs individuelles coûtent chères, quel que soit l’adversaire que l’on rencontre…
La Provence : une leçon de réalisme
Navrant. Désolant. Exaspérant. L’OM n’a pas été surclassé par Liverpool, mais il a mesuré le chemin qu’il convient aujourd’hui d’emprunter pour être en mesure de rivaliser. Il s’agit de détails, parfois d’infinis détails. La Ligue des champions est exigeante sur plusieurs points : le réalisme, qu’il soit défensif et offensif. L’OM ne remplit pas encore pleinement toutes ces conditions. L’équipe d’Éric Gerets a mal entamé la compétition d’abord pour avoir commis deux étourderies monumentales ; ensuite, pour ne pas avoir su convertir quatre ou cinq occasions flagrantes dans le dernier quart d’heure, à l’heure, où Liverpool songeait plus à gérer. […]Le constat est d’autant plus regrettable que l’OM avait les moyens de rivaliser. […] L’OM a cherché à s’appliquer, mais n’a pas exercé un pressing assourdissant. Il s’est contenté de respecter sa mise en place, d’avancer avec son idée directrice, de récupérer le ballon pour essayer d’en faire le meilleur usage. […] si l’OM est parvenu à s’installer enfin avec plus de conviction dans la moitié de terrain des Reds, il n’a pas été en mesure de revenir dans la partie, gâchant trop d’opportunités soit par maladresse soit en raison de la classe de Reina. Rien n’est compromis, mais l’OM a encore besoin de s’aguerrir…
Football365.fr : l’histoire se répète
Alors que l’entame de match est à l’avantage des Reds, c’est Marseille qui parvient à ouvrir le score en prenant habilement à revers la défense de Liverpool. Mais la joie marseillaise est de courte durée. Le 4-3-3 de Rafael Benitez fait plier les Olympiens trois minutes plus tard grâce notamment au talent de Steven Gerrard. Le capitaine des Reds se charge de transformer un penalty obtenu par Babbel quelques instants après. L’OM souffre et Eric Gerets choisit de revoir son milieu de terrain en sortant M’Bami pour faire rentrer Valbuena. Après la pause, les Marseillais ont la maîtrise du ballon mais ne parviennent pas à trouver de solutions offensives. Les meilleures occasions sont pour les Anglais qui gèrent leur avantage et profitent des situations de contre.
L’Equipe : que de regrets !
En décembre dernier, Marseille avait pris une leçon tactique face à Liverpool (0-4). Hier soir, il a suffi aux Reds, pas encore à plein régime, de profiter de deux grossières bourdes de l’OM. S’ils ont plié en seconde période, les joueurs de Benitez ont maintenu leur avantage.[ …] Marseille a été bon en seconde période, entreprenant, combatif, mais en vain. […] L’OM avait pourtant affirmé avoir appris de sa campagne européenne de la saison dernière. Il était question de ne plus céder à la naïveté, à la fougue irréfléchie et, cette fois, de passer un cran au-dessus en termes d’approche mentale. […]Il avait fallu à Liverpool beaucoup moins d’opportunités pour l’emporter. L’expérience, sans doute.
Le Parisien : l’OM est tombé sur plus fort
Même si l’histoire aurait peut-être pu s’écrire autrement,le sport et la logique font quand même bon ménage. Hier soir, le favori anglais a triomphé de son outsider français. En l’emportant au Vélodrome (2-1), Liverpool a marqué son territoire et pointé du doigt, au passage, la fragilité défensive de l’OM. En attendant la suite de la compétition, avec en filigrane un périlleux déplacement à Madrid, fief de l’Atletico, le 1er octobre, le sentiment enfle que cette équipe phocéenne, pourvue de nombreuses vertus offensives, manque encore de l’indispensable rigueur sans laquelle aucune grande destinée européenne n’est possible. […] […] Si l’espoir d’un carton plein de Liverpool existe pour maintenir les espoirs marseillais de qualification pour les 8es de finale, l’affaire sera infiniment compliquée. […]Tout au bout d’un bon match européen, intense et indécis, ils devront nourrir le regret d’avoir presque tout gâché en l’espace de dix minutes. A ce niveau-là, on ne peut défendre qu’en avançant : de fait, en laissant alors le ballon à Liverpool et en subissant par conséquence la virtuosité de Torres et de Gerrard, les Marseillais ont cédé inéluctablement. […]Il n’est pas évident que la certitude d’avoir rivalisé avec leur prestigieux rival suffise à panser leurs bleus à l’âme. Dimanche, c’est sans doute avec des peurs moins aiguës qu’ils recevront Monaco en L 1.