OM 1-2 PSG : avec peur et reproche

Comme face à Monaco, Arsenal et au Borussia Dortmund, l’Olympique de Marseille s’est montré incapable ce soir de jouer à haut niveau durant 90 minutes. Les Marseillais ont manqué d’engagement, de débauche physique et de talent aussi pour inquiéter des Parisiens qui pourtant ont été réduits à dix une grande partie de la rencontre.

Après une nouvelle défaite en Champions League mardi face au Borussia Dortmund (3-0), les Marseillais affrontent ce soir un autre gros calibre, le Paris Saint-Germain, gavé à l’argent qatari qui a permis au club de la capitale de se construire en deux ans une équipe de très haut niveau. Les dirigeants de l’Olympique de Marseille font eux avec les moyens du bord mais avec au moins la fierté de s’auto-financer. La journée a été très belle dans la cité phocéenne mais le ciel s’est assombri en ce début de soirée et l’orage gronde. Déluge annoncé sur Marseille ? On espère que cela ne sera pas de buts parisiens. Très décevants face aux Allemands en coupe d’Europe, les cadres de l’équipe (Payet, Valbuena, Romao, Fanni, …) vont devoir hausser leur niveau d’engagement ce soir face à une écurie surarmée offensivement grâce à un dumping bien ficelé.

OM – PSG le fil du match

Certaines sources annonçaient la titularisation d’André-Pierre Gignac, d’autres celle de Saber Khalifa mais c’est finalement Jordan Ayew qui a finalement été choisi pour tenir le poste d’attaquant de pointe. le reste de l’équipe est très classique. Mandanda dans les buts. Fanni, Nkoulou, Mendes et Mendy en défense. Romao, Imbula et Valbuena au milieu. Payet, J. Ayew et A.Ayew en attaque.

Banderole déployée dans le virage sud : « l’argent ne fait pas le bonheur, l’OM si ». Belle ambiance dans le Stade Vélodrome qui siffle et insulte copieusement les Qataris. Pardon … les Parisiens. Le PSG a le ballon pour ce début de rencontre mais l’OM est plus agressif. Les hommes de Blanc estiment probablement que leur technique suffira à faire la différence. Au milieu, il y a pour le moment des lacunes à la récupération avec le duo Romao – Imbula qui a un rendement insuffisant. J. Ayew n’est pas parvenu à prendre un ballon de la tête sur les 4-5 possibilités qu’il a eu depuis 10 minutes.

10ème minute : coup-franc intéressant à ras de terre de Valbuena aux 22 mètres qui passe sous le mur et oblige Sirigu à un beau plongeon
20ème minute : formidable centre en volée de Mendy pour la reprise de J. Ayew du gauche que repousse Sirigu, Valbuena reprend mais se heurte encore au portier italien ! énorme occasion !
28ème minute : bon débordement de Fanni qui centre en retrait mais A. Ayew n’arrive pas à cadrer

Il y a de la suffisance dans l’attitude des Parisiens qui multiplient les talonnades, les actions en trottinant. Les joueurs de Blanc jouent avec le feu.

1-0 : Thiago Motta joue à la baballe en pleine surface, déstabilise Valbuena avec une semelle après avoir raté son contrôle; le Brésilien prend le rouge et Verrati un jaune pour contestation; A. Ayew se charge du pénalty et trompe en force Sirigu (32ème minute)

35ème minute : coup-franc parisien et tête de Verrati sur laquelle Mandanda se couche
40ème minute : coup-franc rentrant de Maxwell pour la reprise d’Ibrahimovic du gauche sur laquelle le portier olympien se détend

1-1 : mauvaise anticipation de Mandanda sur un centre de Van der Wiel et tête de Maxwell qui entre dans les buts marseillais (45ème minute)

En infériorité numérique, les Parisiens se déjouent pas et semblent toujours en place avec un Verrati à l’organisation. Le risque pour les Marseillais serait de s’enflammer et de ne plus avoir l’intensité physique du début de rencontre. L’OM encaisse hélas un but sur une nouvelle erreur de Mandanda qui avait pris un but casquette de Reus mardi. L’arbitre siffle la fin de la première période. Dommage.

Le match reprend. Pas de changement de part et d’autre. Début de seconde période sur un faux-rythme. Les deux équipes marquent le pas physiquement ou sont-elles toujours dans un round d’observation. Les Marseillais ne veulent en tout cas pas aller à l’abordage et se faire contrer. Ils sont donc très timides dans le secteur offensif.

54ème minute : ouverture pour J. Ayew mais le Phocéen tergiverse alors qu’il aurait pu allumer Sirigu
63ème minute : fantastique frappe de 25 mètres de Payet qui est proche de tromper le gardien du PSG qui est tout heureux de toucher le cuir en plongeon sur son côté gauche

1-2 : faute idiote d’A. Ayew sur Marquinhos en pleine surface; Ibrahimovic frappe le pénalty et trompe Mandanda (66ème minute)

66ème minute : rentrée de Gignac à la place de J. Ayew

L’OM prend deux buts sur deux fautes individuelles, la première de Mandanda et la seconde d’A. Ayew. Incroyable d’être aussi faible mentalement sur ce type de rencontre.

69ème minute : sortie de Payet et entrée de Khalifa
75ème minute : centre marseillais pour la tête de Gignac qui passe juste au dessus de la transversale

Trop peu d’agressivité et de mouvement (comme d’habitude) côté olympien pour mettre en danger une défense parisienne bien en place avec Alex et Marquinhos.

80ème minute : Thauvin entre à la place d’Imbula

Bien que menés au score, les Olympiens jouent à 4 derrière avec Romao devant eux. De quoi ont-ils peur puisque le match est perdu si le score en reste là ? En attaque il y a aussi comme d’habitude trop peu de présence et de mouvement dans la surface. Dommage car réduits à 10, les Parisiens sont prenables.

88ème minute : centre de Fanni pour la tête de Thauvin captée par Sirigu
94ème minute : coup-franc aux 20 mètres d’A. Ayew dans le mur

Le résumé de OM – PSG

Après avoir entamé les trente premières minutes de façon incisive et sérieuse, les Marseillais ont perdu le fil de la rencontre en encaissant deux buts d’une équipe pourtant réduite à dix. Trop peu de hargne, de mouvement, de débauche physique, d’engagement, les Phocéens n’ont pas fait le match que les supporters escomptaient. Ces insuffisances pourraient à un moment remettre en cause la présence de Baup à la tête de cette équipe puisqu’on ne peut virer la moitié de l’effectif. Mais à l’évidence, il est temps d’arrêter la filière des coachs français, trop timorés pour aborder le football moderne de la meilleure des façons.