Alors que les Olympiens enchainent les bons résultats en championnat, ils doivent renverser la vapeur en Coupe de l’UEFA après un match aller en Ukraine raté.
Eric Gerets est toujours privé de Laurent Bonnart, blessé, Karim Ziani, convalescent, et le duo Sylvain Wiltord/Brandao pas qualifié pour cette compétition continentale. Julien Rodriguez a rejoint la liste des indisponibles après un entrainement musclé dans la semaine. Hilaire Munoz, Dmytro Nepogodov, Amine Dennoun et Guy Gnabouyou n’ont pas été retenus. L’entraineur belge dispose son équipe dans un 4-2-3-1 très habituel avec Steve Mandanda comme dernier rempart, une défense composée de droite à gauche par Charles Kaboré, Renato Civelli, Vitorino Hilton et Taye Taiwo ; le duo de milieux récupérateurs est formé par le capitaine Lorik Cana et Benoit Cheyrou ; les trois milieux offensifs sont Bakari Koné (à droite), Mathieu Valbuena (dans l’axe) et Hatem Ben Arfa (à gauche) ; Mamadou Niang est l’attaquant de pointe.
Le banc de touche est occupé par Rudy Riou, Ronald Zubar, Cédric D’Ulivo, Tyrone Mears, Modeste M’Bami, Boudewijn Zenden et Mamadou Samassa.
Les Olympiens prennent le match par le bon bout avec de l’envie, de la combativité et des occasions nettes. Malheureusement, ils n’ouvrent pas le score et les Ukrainiens en profitent sur leur première percée avec un but de Fernandinho. Les Phocéens continuent de pousser car ils doivent marquer à quatre reprises. Ben Arfa égalise juste avant la pause et tout semble possible étant donné l’énorme domination marseillaise.
Zenden remplace Taiwo poste pour poste au retour des vestiaires. Les joueurs d’Eric Gerets continuent leurs offensives mais manquent systématiquement la cible. A 20 minutes de la fin ils lâchent prise et le second but ukrainien dans les arrêts de jeu est anecdotique.
Steve Mandanda (5) : il n’a été sollicité que sur des ballons loin de sa surface qu’il a dû dégager au pied. Les Ukrainiens sont quand même venus le défier en un contre un à deux reprises en fin de match et il s’est incliné une fois. Sur le premier but, le tir contré à bout portant l’a surpris. Bref, pas grand-chose à faire mais deux buts encaissés et une défaite.
Charles Kaboré (5) : c’était la surprise du onze de départ avec une titularisation au poste de latéral droit, comme lors de la seconde période dimanche face à Grenoble. Il avait visiblement des consignes très offensives car il était souvent en position d’ailier (de façon très maladroite d’ailleurs). Il a donc été souvent mis en difficulté dans son dos par les attaquants ukrainiens. Il s’en est convenablement sorti grâce à sa belle combativité sauf sur l’ouverture du score où il est en retard et n’arrive pas à bien contrer Fernandinho.
Taye Taiwo (5) : le Nigérian a lui aussi été porté vers l’avant mais a été très maladroit dans ses centres et ses frappes. Il s’est blessé à la fin de la première période et n’est donc pas revenu pour la seconde mi-temps. L’état de sa blessure sera surement un des points importants pour la fin de saison olympienne.
Boudewijn Zenden (5.5) : le Néerlandais a donc joué les 45 dernières minutes au poste d’arrière gauche. Il a été convenable comme défenseur et a apporté de la maitrise technique et des centres intéressants offensivement.
Renato Civelli (6.5) : le stoppeur droit olympien a été très précis dans ses interventions, souvent en un contre un face aux rapides attaquants de Donetsk. Il a aussi fait peu de fautes et est donc à créditer d’une bonne prestation malgré deux buts encaissés.
Vitorino Hilton (6.5) : le Brésilien a été sollicité très souvent dans les airs et s’en est bien sorti. Malgré deux relances loupées en fin de match et une défaite à domicile, il a été un des meilleurs joueurs de son équipe.
Lorik Cana (6) : le capitaine olympien a mis l’agressivité qu’il fallait pour motiver ses partenaires et leur montrer la voie. Il a donc fait beaucoup de fautes, pris un carton jaune rapidement et a été proche du rouge à plusieurs reprises. Son activité a permis à son équipe d’avoir la maitrise du ballon mais cela n’a pas suffi.
Benoit Cheyrou (6.5) : le milieu défensif gauche a été très présent en début de rencontre avec une énorme activité, des beaux mouvements vers l’avant mais de l’imprécision dans ses frappes. Après un coup de moins bien vers la fin de la première période, il a fait un début de seconde mi-temps percutant avec plusieurs frappes et un ballon repris en bout de course qui sont passés tout près du but ukrainien. Avec un peu plus de réussite, il aurait pu être un des héros de la soirée.
Hatem Ben Arfa (6) : il a évolué ailier gauche mais il a souvent permuté dans l’axe et à droite. Il a été actif et mobile mais n’a pas été assez décisif malgré l’égalisation en deux temps après une tête déviée puis une reprise du gauche.
Mathieu Valbuena (4.5) : le petit meneur de jeu a aussi beaucoup bougé mais il n’a pas réussi à s’imposer physiquement face aux solides défenseurs du Shakhtar.
Mamadou Samassa (non noté) : il a pris la place du numéro 28 pour apporter du poids devant le but adverse. Il n’a eu qu’une occasion et a lamentablement loupé le ballon sur un beau centre en retrait. Il a aussi marqué un but de la tête mais qui a été refusé pour un duel aérien avec le gardien.
Bakari Koné (4) : l’Ivoirien a été à de nombreuses reprises en position de but mais il a été d’une incroyable maladresse dans ses frappes. Le paroxysme a été atteint en début de seconde période avec une tête non cadrée alors qu’il était tout seul à quelques mètres du but.
Mamadou Niang (4.5) : l’avant-centre phocéen a été volontaire mais n’a jamais réussi à faire la différence. De plus, il a fini la rencontre très fatigué, voire complètement cuit alors qu’il avait basculé sur l’aile gauche après l’entrée de Samassa.
Les Olympiens n’ont donc pas réussi à renverser la vapeur malgré un bon match, de l’envie, de la combativité, de nombreuses occasions mais un réalisme en berne.
Les prestations individuelles ont été trop hétérogènes pour espérer se qualifier. La maladresse de Bakari Koné a coûté très cher alors que le duo de défenseurs centraux Renato Civelli/Vitorino Hilton a été performant.
Il ne reste donc plus que 7 rencontres avant la fin de l’exercice 2008-09 et les Marseillais ont les cartes en main pour atteindre leur objectif du début de saison. Cela débutera dimanche à Lorient où il faudra éliminer la déception et la fatigue pour être performant.