En dépit de la motivation affichée, les joueurs d’Erik Gerets n’ont pu inverser le résultats du match aller en leur faveur. La tâche était difficile mais c’est un sentiment de regrets qui domine ce matin chez les observateurs au regard des nombreuses occasions gâchées par les Olympiens hier soir. Place au championnat donc, où les Marseillais ont leur destin entre leurs mains…
La Provence : champion sinon rien
Mieux qu’un lot de consolation ! Le championnat, dont les Olympiens ont pris les commandes dimanche, en venant à bout de Grenoble, est devenu hier leur unique ambition. […] Hier soir, dans un stade Vélodrome chauffé à blanc, l’équipe de Mircea Lucescu a fait échec à celle de son ami Éric Gerets (1-2). Incapables de renverser la tendance — ils avaient perdu 0-2 en Ukraine la semaine passée -, les Olympiens sont donc éliminés. Et si les vingt premières minutes étaient des plus prometteuses, avec une kyrielle d’occasions (dont une tête de Niang échouant à une poignée de centimètres du poteau de Pyatov), c’est Fernandinho qui marquait les esprits en trompant Mandanda. Avec de la réussite, certes, mais lui avait cadré son tir. […] C’était là, hier soir, toute la différence entre les deux formations. Un constat qui s’est accentué au fil d’une rencontre que l’OM aurait dû mieux maîtriser. Sauf qu’à ne jamais cadrer un tir, les joueurs marseillais se sont essoufflés, énervés et quittent la compétition avec d’immenses regrets. […]
Le Parisien : la triste soirée de l’OM
Trop maladroits dans leurs nombreuses tentatives, les Marseillais n’ont pu refaire leur retard de deux buts sur le Shakthar Donetsk, assez réaliste pour marquer par deux fois. Pourtant, l’OM impose d’entrée sa domination, concrétisée d’abord par quelques frappes imprécises. Puis, Taïwo adresse un bon centre de la gauche, mais ni Niang ni Koné, au second poteau, ne peuvent toucher le ballon (29e). Soudain, la stupeur s’empare du stade. Fernandinho, très excentré côté gauche et serré de près par Kaboré, trompe Mandanda, lequel est coupable de n’avoir pas complètement fermé l’angle (0-1, 30e). […] Pour autant, les hommes de Gerets ne désarment pas. Kaboré sert intelligemment Ben Arfa aux six mètres. La tête piquée du n°10 bute sur Piatov, mais il égalise du pied à bout portant (1-1, 43e. […] En seconde période, les Olympiens continuent de pousser. Koné délivre une tête décroisée à côté (50e). Cheyrou place une reprise du gauche au ras du poteau (53e), puis frappe encore de 20mètres, au-dessus (57e). Samassa rate un ballon de but a priori immanquable (76e). Enfin, le même Samassa se voit refuser un but pour une charge aérienne sur Piatov (78e). Il est trop tard et, à l’ultime minute, Luiz Adriano, lancé dans la profondeur, glisse le ballon entre les jambes de Mandanda. […]
L’Equipe : l’OM sévèrement puni
[…] Les Marseillais n’auront pourtant pas tout perdu dans cette bataille : ils ont affiché une volonté intéressante dans leurs mouvements et ils auront intérêt à conserver cet état d’esprit. Simplement, on ne gagne pas un duel sans cadrer une frappe, ou presque, sans exister dans ces derniers mètres qui font la différence au plus haut niveau. Il ne suffit pas de se créer des occasions, il faut aussi les concrétiser. Le réalisme était ukrainien comme à Donetsk, la semaine passée. […] On ne parlera pas de fossé avec le Chakhtior Donetsk, plutôt d’une différence importante dans les secteurs clés. Une défaite à l’aller (0-2) et au retour ne peuvent être le fruit du hasard : elles sont aussi une réalité des forces en présence, des faiblesses marseillaises. Cette élimination peut très vite être évacuée en Bretagne et c’est certainement le sens que va donner Éric Gerets à ses propos. Une nouvelle fois, l’entraîneur belge échoue en quarts de finale d’une Coupe d’Europe, mais il ne pourra reprocher un manque d’implication à ses hommes. Que pouvait d’ailleurs réussir l’OM de mieux en ce début de match en termes de mouvement des attaquants, d’envie ? Il est simplement des jours où une demi-occasion vaut un but et c’était hier soir le temps des Ukrainiens. […] La défaite n’entamait toutefois pas l’optimisme du public qui soutenait ses joueurs à leur sortie du terrain. Les supporters ont compris : les matches les plus importants déboulent maintenant. Et ça reste en France, dans ce Championnat qui semble un territoire plus approprié…
Eurosport.fr : l’OM s’arrête là
[…] Marseille, le nouveau leader de la L1, incarnait l’ultime espoir du football français après la déroute du PSG à Kiev (3-0). Mais l’équipe olympienne, malgré toutes ses meilleures intentions, n’a pas été en mesure de renverser un handicap de deux buts. Un handicap qui est même monté un peu plus après l’ouverture du score du Shakhtar à la demi-heure – et contre le cours du jeu – de Fernandinho dans un Vélodrome cueilli à froid. […] Pourtant, avec 60% de possession, les Olympiens ont dominé en long et en large cette rencontre disputée face à une formation recroquevillée dans sa partie de terrain. L’application défensive du Shakhtar n’a pas empêché Marseille de se procurer un grand nombre d’occasions. Mais en ne cadrant que 4 tirs sur 31 tentatives, le club français a été d’une maladresse étonnante dans le dernier geste. Tout l’inverse du Shakhtar dont la première frappe de la rencontre s’est tranformée en but. […] Le duel PSG-OM espéré en demi-finales de la Coupe UEFA a, au final, été à des années-lumière de devenir une réalité. […] Mais l’élimination ne sonnera cependant pas comme un drame pour l’OM dont, désormais, toute l’ambition sera tournée vers la Ligue 1. Un mal pour un bien ?
