Les observateurs analysent peu le contenu du match contre Toulouse mais plus ses conséquences. Malgré la trêve internationale, malgré le travail à l’entraînement, malgré les discussions collectives, les plaies sont grandes ouvertes et la crise est bel et bien là. Le début de match était pourtant favorable aux Olympiens en terme de possesion, mais une seule incursion des Toulousains et le bateau OM se mit à vaciller (0-1, 11ème, Emana) pour définitivement sombrer avant la mi-temps (0-2, 37ème, Elmander). La bronca du Vélodrome ne piqua même pas les joueurs, qui furent incapables d’une quelconque réaction en seconde mi-temps, si ce n’est un anecdotique but dans les arrêts de jeu. Plus qu’inquiétant avant le début de la Ligue des Champions mardi soir face à Besiktas, en tête de son championnat de Turquie.
La Provence : l’OM a pris des airs de Titanic
On pensait que l’OM avait touché le fond contre Nice. Erreur ! On serait presque devenu nostalgique de cette défaite-là puisqu’hier, ce fut encore pire, encore plus profond vers les abîmes du jeu. Et lentement vers les abysses du classement. L’OM avait hier des airs de Titanic. Pas celui qui a fait des millions de dollars avec Di Caprio ; non le vrai, celui qui a coulé à pic. Le TFC n’avait pourtant pas des allures d’iceberg de l’Atlantique Nord. Si l’OM n’était pas allé se fracasser dessus, l’équipe toulousaine ne lui aurait pas fait de mal. Mais quand on regarde l’adversaire tirer un coup franc à quarante mètres sans autre geste que celui de relever le joueur toulousain à terre, puis quand on perd un ballon devant sa surface et que personne n’est capable d’aller couvrir ce péché de gourmandise, c’est comme si on fonçait sur l’obstacle pour retomber, K.-O. […] Quand chacun essaie de jouer le pompier de service et tente l’exploit individuel, on finit par se noyer. C’est bien ce qui est arrivé à l’OM par ce bel après-midi d’été où un courant d’air glacé a traversé le Vélodrome. On veut bien croire les déclarations d’intention des cadres et persister à penser que la valeur individuelle des joueurs n’est pas totalement en cause. Mais pour éviter de sombrer corps et biens, il va falloir donner bien plus…
Sports.fr : Marseille touche le fond
A Marseille, l’attitude du public du Vélodrome suffit à expliquer la tournure d’un match. Prenez d’un côté l’ovation accordée à Johan Elmander à sa sortie du terrain et de l’autre l’énorme bronca offerte à leurs protégés en guise de récompense, et vous comprendrez aisément que l’OM s’est incliné contre Toulouse, une première à domicile depuis 1962, en ouverture de la huitième journée de championnat (1-2). Un scenario inverse à celui espéré par Pape Diouf et l’ensemble du club olympien à trois jours du coup d’envoi de la Ligue des Champions qu’ils comptaient attaquer avec une première victoire cette saison au Vélodrome à leur compteur. C’est triste à dire mais, en dépit des quinze jours de travail qu’ils se sont offerts à l’occasion de la trêve internationale, les hommes d’Albert Emon ne méritent pas mieux à l’heure actuelle. Et la perspective d’accueillir, mardi au Vélodrome, le Besiktas Istanbul, leur adversaire supposé le plus faible dans leur poule en Ligue des Champions, fait désormais craindre le pire sur la Canebière. Au point que beaucoup comptent désormais les heures qui séparent Albert Emon de la sortie. Une première secousse dans un club que l’on pensait aujourd’hui libéré de ce genre de crise après un été très calme… Reste à savoir si Pape Diouf, déjà très remonté à l’issue de la défaite contre Nice, prendra la responsabilité de faire sauter le fusible Emon ? Et si oui, avant ou après le match de mardi… Une chose est sûre, un changement est nécessaire à cette équipe marseillaise. Car, après avoir bien attaqué cette rencontre, Cheyrou et Cissé se montrant dangereux les premiers, les Olympiens se sont dissous.
Eurosport.fr : l’OM file vers la crise
On n’attendait même plus les monts et merveilles prévus en début de saison. Non. On en était juste à guetter une réaction de l’OM après un début de championnat proprement calamiteux. Ce nouveau revers, le troisième de la saison déjà, pourrait avoir de graves conséquences sur la suite. Avec au coeur de la tempête, Albert Emon. Plus la peine d’y aller par quatre chemins : l’entraîneur marseillais est clairement menacé. Pape Diouf avait déjà perdu ses nerfs après le dernier camouflet subi contre Nice (0-2) en classant ses joueurs au rayon CFA. Le président de l’OM avait tenté de se reprendre par la suite en réaffirmant sa confiance à son entraîneur. Après ce nouveau couac, on doute que Diouf temporise à nouveau. « Je sais que certains vont vouloir en profiter » avouait, lucide, Emon après le match. Pour être tout à fait honnête, il faut dire que l’OM ne se distingue pas non plus par une chance insolente. Mais le hasard ne supporte guère le pluriel. En fait, l’OM est plutôt bien entré dans la partie. Mais il n’a jamais su capitaliser ces bonnes intentions ne serait-ce que par des situations dangereuses, à l’exception de cette bonne prise de balle de Niang suivie d’une frappe contrée (9e) […]Déjà se profilent Besiktas (en Ligue des Champions) puis Auxerre et une question : avec qui ? On devrait vite le savoir.
Football365 : Marseille au fond du trou
La trêve internationale aurait dû permettre à l’Olympique de Marseille de se remettre dans le bon chemin après un début de championnat raté. Finalement, cette coupure de quinze jours n’aura servi à rien puisque l’OM a plongé dans la crise après une nouvelle défaite au Vélodrome face à des Toulousains très réalistes. Les dix premières minutes avaient pourtant donné de l’espoir à tous les supporters phocéens mais les bonnes intentions des joueurs d’Albert Emon ont disparu dès l’ouverture du score du TFC (11eme). La suite a été un long calvaire pour Marseille, incapable de réagir et de proposer un jeu cohérent. Trop désordonné, l’OM encaisse un deuxième but avant la pause et s’offre une terrible bronca pour le retour aux vestiaires. Les Phocéens ne relèveront jamais la tête face à des Toulousains sereins et qui auraient pu corser l’addition. La réduction du score dans les arrêts de jeu par Zubar aura été trop tardive.
Sport24.com : Besiktas arrive trop vite…
[…]L’opposition entre le second et le troisième de la saison passée étant le préambule aux premières joutes européennes, dans la semaine, les deux formations se devaient de se rassurer au Vélodrome. Les Phocéens partaient cependant avec un net avantage puisque dans l’histoire des confrontations OM-TFC, les Toulousains ne se sont plus imposés depuis 1962. Mais l’histoire, cependant, est bien irrespectueuse des Phocéens en ce début de saison. Après les Niçois qui étaient venus chercher les trois points il y a trois semaines, les hommes d’Elie Baup semblaient, eux aussi, se moquer éperdument de la tradition. Après dix minutes d’une domination territoriale marseillaise complètement stérile, les hommes du président Sadran profitaient du premier ballon de contre pour frapper fort […] Albert Emon, pour cette rencontre, avait choisi d’opter pour un 4-4-2 avec la surprise Arrache à gauche et Samir Nasri à droite. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cette option s’est révélée désespérante sur le plan du jeu. Peu de mouvements, trop d’approximations, le secteur offensif est en panne sèche, et que dire de la défense, qui inquiète fortement à l’heure de retrouver quelques pointures européennes. Relever les performances individuelles reviendrait donc à aligner les mauvais points…[…]