Les Olympiens retrouvent la Ligue des Champions dans une ambiance tendue faute à un début de championnat bien peu encourageant. La saison a à peine commencé depuis un peu plus d’un mois que l’entraineur est déjà sur la sellette et que nombre de joueurs sont montrés du doigt pour leurs performances plus que douteuses. Les Stambouliotes ne sont pas du tout dans la même situation car ils sont invaincus et deuxièmes de leur championnat.
Albert Emon n’a pas pu retenir Cédric Carrasso (qui débute sa rééducation) mais aussi Ronald Zubar (suspendu) et Fabrice Fiorèse (victime d’une petite élongation). Le système de jeu évolue vers un 4-1-4-1 composé de Steve Mandanda dans le but, Taye Taiwo (à gauche) et Laurent Bonnart (à droite) sont les arrières latéraux, Julien Rodriguez et Jacques Faty forment le défense centrale ; Lorik Cana (le capitaine) est l’unique milieu récupérateur ; Samir Nasri et Boudewijn Zenden (plutôt dans l’axe), Karim Ziani (à droite) et Mamadou Niang (à gauche) doivent animer le jeu, Djibril Cissé doit conclure.
Le banc de touche est occupé par Sébastien Hamel, Gaël Givet, Modeste M’Bami, Benoit Cheyrou, Vincent Gragnic, Mathieu Valbuena et Matt Moussilou. Wilson Oruma et Salim Arrache ne sont pas sur la feuille de match.
C’est dans un maillot orange hideux et indigne du club et de son passé que les Olympiens jouent cette rencontre. Ils débutent d’ailleurs bien avec la possession du ballon et un jeu qui penche à gauche. Les occasions sont rares même si, au fil des minutes, il y a plus de variété dans les offensives en passant des deux côtés.
Lors de la seconde période, il y a pas mal de cartons jaunes pour les Marseillais qui continuent de pousser, de dominer mais sans trop mettre en danger les Stambouliotes. A 15 minutes de la fin, Zenden cède sa place à Valbuena et quelques secondes plus tard Nasri tire un corner qui heurte le second poteau, le ballon revient sur Rodriguez pour l’ouverture du score. La fin de match est difficile avec une pression turque mais, dans les arrêts de jeu, sur un contre, Cissé double la mise.
Steve Mandanda (5.5) : Pour son premier match dans une compétition européenne de club, il n’a quasiment rien eu à faire si ce n’est quelques prises de balle tranquilles et des relances. Il a aussi été heureux que l’attaquant turc ne cadre pas son tir sur la plus dangereuse occasion stambouliote, dans les dernières minutes du temps réglementaire.
Laurent Bonnart (5.5) : Toujours très tonique et vif, il s’est concentré sur ses taches défensives avec réussite. On l’a vu de temps en temps en position offensive mais il n’a jamais fait la décision par ses débordements ou ses centres.
Taye Taiwo (5.5) : L’arrière gauche nigérian, malgré quelques placements douteux, a globalement bien tenu son couloir gauche. Par contre, il a été d’une rare maladresse dans ses centres lors de ses montées.
Jacques Faty (5.5) : Préféré à Givet, il n’a pas tremblé face aux timides attaquants turcs même s’il a écopé d’un carton (comme bon nombre de ses coéquipiers) et s’il aurait du être expulsé pour s’est essuyé les crampons sur un adversaire à terre. Vu les performances de l’équipe et de la défense avant cette rencontre, il postule à une place de titulaire pour les matches à venir.
Julien Rodriguez (6) : Le second stoppeur olympien a lui aussi bien tenu ses adversaires directs mais il a surtout ouvert le score en reprenant d’un plat du pied précis un corner de Nasri repoussé par le poteau. C’est déjà son second but de la saison et le premier l’avait été lors … du premier (et unique) succès de son équipe à Caen.
Lorik Cana (6) : Le capitaine marseillais faisait son retour après sa suspension contre Toulouse. Avec le nouveau schéma tactique, il était l’unique milieu défensif. Il a affiché une énorme volonté et a montré le chemin du combat à ses partenaires même s’il n’a finalement pas récupéré énormément de ballons.
Boudewijn Zenden (6) : Le Néerlandais faisait son retour dans l’équipe et dans le onze de départ dans un rôle de milieu axial (assez libre) devant faire le piston entre la partie défensive de l’équipe et les attaquants. Il a été bien présent, surtout en première période, avec une mobilité intéressante. Il s’est éteint au fil des minutes ce qui n’est pas trop étonnant vu son temps de jeu durant ces dernières semaines.
Mathieu Valbuena (non noté) : Il a pris la place du numéro 10 phocéen pour le dernier quart d’heure. Il a apporté de la percussion sur l’aile droite mais a pris un carton qu’il aurait largement pu éviter.
Karim Ziani (5.5) : Très peu sollicité en début de match, on l’a plus vu par la suite (surtout en seconde période). Il a en effet beaucoup gêné la défense turque par ses accélérations balle au pied mais il a quasiment toujours très mal joué son dernier geste, voulant trop en faire tout seul. Malgré plusieurs belles percées, il n’a donc été dangereux qu’une fois sur un tir détourné difficilement par le gardien stambouliote. A la sortie de Zenden, il a pris la place du Néerlandais dans l’axe.
Samir Nasri (5.5) : Le meneur de jeu axial marseillais était épaulé dans son rôle par Zenden et on l’a donc globalement peu vu. Il a tout de même pris pas mal de coups et en a rendu, prenant, lui aussi un carton. Néanmoins, son corner tiré au deuxième poteau a été décisif et a fait basculer la rencontre.
Modeste M’Bami (non noté) : Il a remplacé le numéro 22 de l’OM pour les dernières minutes.
Mamadou Niang (6.5) : Sur son aile gauche, il a énormément gêné ses adversaires directs par ses dribbles, ses appels et ses accélérations. Il a donc obtenu beaucoup de coup-franc mais a aussi eu les plus belles occasions avec une tête trop croisée en première période et un tir puissant (mais pas cadré) après le repos. Il est sorti en tout fin de rencontre.
Vincent Gragnic (non noté) : Il a donc pris la place du Sénégalais pour les derniers instants de la partie afin de densifier le milieu de terrain.
Djibril Cissé (6) : Il s’est battu au milieu de la défense très regroupée du Besiktas et a fait pas mal de fautes (il aurait d’ailleurs pu être expulsé pour plusieurs grosses interventions). Il a aussi fait pas mal d’erreurs dans ses remises et passes mais a marqué le but libérateur dans les arrêts du jeu après une course en puissance et un tir du … pointu.
Les Marseillais ont donc remporté leur premier succès de la saison au Vélodrome après un match loin d’être brillant mais sérieux, appliqué et déterminé.
Les prestations individuelles ont été enfin homogènes et d’un niveau convenable pour gagner une rencontre d’un bon niveau face à une équipe solide mais pas géniale. Difficile de sortir un Olympien du lot (en bien ou en mal) tellement les performances de chacun ont été proches.
On a donc pu voir qu’avec du sérieux, de l’application et de la volonté, les joueurs ont logiquement gagné cette rencontre. S’ils continuent dans cette direction, on peut espérer que la machine soit enfin lancée et les résultats arriver. Néanmoins, il faudra montrer toutes ces qualités (avec peut-être du talent et du brio en plus) dans tous les matches qui arrivent à commencer par samedi à Auxerre.