OM 2-0 OGC Nice : un Luyindula retrouvé

Ce qui devait être un atout pour les olympiens est finalement aujourd’hui ressenti comme un handicap par un groupe fragilisé par des résultats mitigés. Depuis qu’un architecte de pacotille a retiré au Vélodrome son âme, le stade sonne creux. Les résultats aussi à quelques exceptions près. Quand l’OM ne séduit pas, le public ne suit […]

Ce qui devait être un atout pour les olympiens est finalement aujourd’hui ressenti comme un handicap par un groupe fragilisé par des résultats mitigés. Depuis qu’un architecte de pacotille a retiré au Vélodrome son âme, le stade sonne creux. Les résultats aussi à quelques exceptions près. Quand l’OM ne séduit pas, le public ne suit plus. La faute donc à des joueurs inconstants et à des supporters impatients. Ce soir, victoire impérative pour recoller au peloton de tête contre des niçois qui possède la meilleure attaque du championnat avec deux peintres: Vahirua et Agali.

Le match:
Fabrice Fiorese et Bruno Cheyroux sont de nouveau écartés du groupe, tout comme Yahiaoui. Philippe Troussier reconduit l’équipe victorieuse contre les Dogues la semaine dernière. Premier soulagement: nous ne devrons pas subir les commentaires de Denis Balbir.

1-0: Eduardo Costa trouve en profondeur Samir Nasri qui élimine un adversaire et décale plein axe Peguy Luyindula; l’attaquant phocéen, de 20 mètres, aligne Gregorini d’une frappe sèche (3ème minute)

7ème minute: sur corner, Agali saute plus haut que tout le monde et place une bonne tête que Fabien Barthez capte sans problème

L’Olympique de Marseille joue très haut dans le camp niçois avec un énorme pressing de nos trois milieux (Samir Nasri, Eduardo Costa et Benoit Pedretti) aidés dans leur tache par nos deux latéraux de fortune: Salomon Olembe et Sylvain N’Diaye. Le Steve Marlet version Lille est encore là ce soir. Beaucoup d’envie, de courses, de provocations et que de fautes provoquées ! L’animation est en tout cas excellente côté olympien avec une mobilité qui avait fait défaut par le passé.

2-0: corner de Benoit Pedretti repoussé du poing par Damien Gregorini mais que Peguy Luyindula reprend de volée, volée superbe qui se loge sous la transversale adverse (15ème minute)

Magnifique. On retrouve enfin le Luyindula de la saison passée avec une réussite incroyable et beaucoup de gestes tentés. Les supporters voulaient du spectacle: ils l’ont. Troussier a en tout cas aligné une équipe formidablement bien organisée et très cohérente. L’alternance du jeu long et du jeu court, l’abondance de mouvements, le pressing à tiroir et le sens de la faute tactique font de ce début de rencontre est une sorte de mi-temps référence pour les marseillais.

22ème minute: totalement excentré, Peguy Luyindula décoche une frappe surpuissante qui atterrit sur la transversale de Gregorini
30ème minute: Marlet ouvre pour Nasri qui en pleine surface feinte la frappe du gauche – ce qui met dans le vent Cobos – et frappe du droit; sa frappe est détournée par le portier azuréen

Les phocéens gèrent tranquillement la fin de cette mi-temps.

50ème minute: Luyindula, à 30 mètres de ses buts, donne à Samir Nasri qui fixe la défense puis délivre une superbe ouverture pour Peguy Luyindula dont la frappe est trop croisée
58ème minute: Nasri à l’aveugle en profondeur pour Luyindula dont la frappe n’est pas cadrée une nouvelle fois
59ème minute: centre de Vahirua pour Agali qui décoche une belle tête sur laquelle Fabien Barthez doit se coucher

Ce sont les niçois qui dominent en cette deuxième mi-temps mais ce sont toutefois les phocéens qui se procurent le plus d’occasions. Marseille procède par contre, une tactique qui leur avait réussi face au LOSC. Nasri est assez impressionnant dans ses ouvertures comme dans sa conduite de balle. Il a en tout cas gagné sa place de titulaire indiscutable. L’équipe prend tout de même l’eau sur les côtés où le physique semble émoussé (N’Diaye notamment) mais tient en défense centrale.

72ème minute: centre détourné de Vahirua repris de volée par Jankauskas qui passe de peu à côté
90ème minute: Vahirua pivote et place une belle frappe qui rase le montant gauche du but marseillais

conclusion:
L’OM confirme enfin de réels progrès tant au niveau de l’organisation qu’au niveau de l’animation offensive. Si la deuxième mi-temps ne fut pas de même qualité que la première, on peut envisager le futur avec optimisme si les marseillais arrivent à reproduire cette qualité de jeu. Peguy Luyindula nous a en tout cas gratifié de 2 belles réalisations qui devraient le mettre un peu plus en confiance lors des prochaines rencontres.